AGDE - Le film documentaire " Quand je serai grand, je serai flamenco " sélectionné aux festivals en Italie et aux Etats-Unis
La version américaine de notre documentaire "Quand je serai grand, je serai Flamenco" fait…
La version américaine de notre documentaire “Quand je serai grand, je serai Flamenco” fait partie de la sélection officielle du festival du film indépendant de Ridgefield Connecticut (USA)
La version américaine de notre documentaire “Quand je serai grand, je serai Flamenco” a fait partie aussi de la sélection officielle de décembre 2015 du festival du film de documentaire CINEMADOC à Rome.
La version américaine de notre documentaire “Quand je serai grand, je serai Flamenco” le prix spécial du mérite mention spéciale 2016 du festival du film documentaire IMPACT DOCS AWARDS de la ville de La Jolla (San Diego) en Californie.
Et, cerise sur le gâteau, voilà que la même version américaine de notre documentaire “Quand je serai grand, je serai Flamenco” fait partie de la sélection officielle du festival du film indépendant à Hollywood, et sera projeté le 12 mars 2016 dans la prestigieuse salle du Raleigh Film Studio.
Le DVD est disponible à la vente sur internet : http ://www.alliance-productions.fr/catalogue.php
ALLIANCE PRODUCTIONS
« Quand Je Serai Grand, Je Serai Flamenco » Documentaire – 52 mn
La région Languedoc-Roussillon présente la particularité d’être la résultante d’un assemblage assez hétéroclite entre la communauté française de souche et la communauté gitane qui, depuis une cinquantaine d’années, tend à se sédentariser.
Sans famille, il n’y a pas de gitans. Sans guitare, il n’y a pas de gitans non plus ! Avec le flamenco, on fait la fête et c’est courant chez les gitans. Avec le flamenco, on crie sa peine et ça fait frissonner. Quand on est gitan et qu’on prend la guitare, on ne joue pas du flamenco, on est flamenco.
Ca ne s'apprend pas. C'est dans le sang. Et les petits gitans seront les grands Flamenco de demain. C'est pourquoi ils sont en droit de poser la bonne question : de quoi demain sera-t-il fait ?
NOTE DU RÉALISATEUR
Depuis longtemps, j’avais l’idée de tourner un jour un reportage qui traite d’un mystère, ou plutôt de ce que je pensais être un mystère : la transmission de la musique flamenco chez les jeunes gitans. J’ai toujours trouvé fascinant la propension des jeunes de toutes les populations du globe à absorber les enseignements hors cadre purement scolaire.
Sans famille, il n’y a pas de gitans. Sans guitare, il n’y a pas de gitans non plus ! C’est en tout cas ce que nous affirme Joachim Rodriguez, non sans fierté, du haut de ses 17 ans. Et c’est vrai. Avec le flamenco, on fait la fête et c’est courant chez les gitans. Avec le flamenco, on crie sa peine et ça fait frissonner.
Nous avons donc eu la chance de tisser des liens avec plusieurs familles de musiciens. Au début, l’accueil fut plutôt frisquet. De nature, les gitans sont discrets face aux médias. Il a donc fallu justifier la démarche, promettre de ne pas diffuser encore des clichés, parler enfin d’un vrai souci, si ce n’est pas d’intégration, au moins de rapprochement entre les deux communautés.
A ce moment précis, j’ai compris que si le fil rouge de notre reportage était bien musical, indissociable de la vie des gitans, le sujet de fond allait porter sur l’inexorable nécessité d’opérer à un virement social et culturel pour l’ensemble des gitans, si possible accompagnée de la préservation de leurs racines et de leurs traditions.
Dès le lendemain, comme si la nuit avait pu y changer quelque chose, nous fûmes accueillis à bras ouverts. La cité ghetto est devenue souriante. Enfants en tête, un long cortège s’animait devant l’objectif. Je chante, moi aussi et lui, il danse ! Il fallait le savoir, le téléphone gitan est le plus efficace au monde. Nous avons compris les 3 jours suivants que toute la frange Languedoc –Roussillon attendait notre visite avec frénésie. La confiance était acquise. On ne revient jamais là-dessus.
Il était donc question de développer des thèmes reflets de principes, de traditions et de manière de vivre assez éloignés des préceptes de notre civilisation occidentale. C’est une base de réflexion particulièrement intéressante à une période charnière où il est grand temps de penser à revoir nos propres principes et de se préparer aux prochaines échéances planétaires.
Famille, rapport à l’argent, rôle de chacun dans la communauté, partage, place des jeunes mais aussi des anciens dans le cadre de vie, nous sommes en plein sujet d’actualité. Certes si, chez les gitans, certaines pratiques peuvent nous sembler surannées – je pense aux rites autour du mariage – il me semble de notre devoir de rapporter le témoignage de valeurs oubliées.
Nous nous sommes attachés à faire témoigner les gitans de tous âges. On rencontre « BBNico », un gamin marseillais de quatre ans, qui gratte avec insolence les cordes de la guitare familiale tout en déclamant d’une voix déjà voilée les paroles des tubes des Gypsy Kings. On découvre l’incroyable collection de photos de Manitas de Plata, patriarche du flamenco, aux côtés des plus grandes personnalités de ce monde. On vit la fête gitane des Saintes-Maries de la Mer au plus près des pèlerins et sur les terrains occupés par les caravanes. On retrouve Gaël Garcia, échappé de la « Starac’ », qui vient de terminer l’enregistrement d’un album flamenco-pop. On écoute l’incroyable Negrita, guitariste chanteuse qui se bat depuis plus de quinze ans pour faire reconnaître le génocide des gitans.
Nous avons recueilli des propos venus tout droit des cités gitanes, pour mieux comprendre les aspirations du peuple gitan et tordre le cou aux idées préconçues.
Jacques THOUVENOT Producteur – Réalisateur
JACQUES THOUVENOT
Né en 1956 à Epinal (Vosges). Passionné par l’écriture cinématographique depuis sa prime jeunesse, il réalise de nombreux courts métrages et documentaires en 16 mm entre 1972 et 1986, année où il crée son entreprise de communication institutionnelle. Il réalise des spots publicitaires régionaux et nationaux et produit également des séries de reportages en diffusion nationale. De plus, il produit ou coproduit des moyens et longs métrages de fiction, et passe derrière le viseur pour la plupart d’entre eux. Il co-signe, entre autres : “L’IMAGERIE D’EPINAL“ Faut pas Rêver. France3 et “JESUS RIDIN’ SHOTGUN“ de Gregory Jackson avec Malick Bowens (Sélection Officielle du Marché du Film de Cannes, ce film a reçu le Gold Award au Festival Mondial du Film à Houston, le 2ème prix du meilleur court-métrage au Festival du Film Indépendant de New-York).
IMAGES EXTRAITES DU FILM