AGDE POLITIQUE - À droite toute !

Si on regarde l’échiquier politique actuel sur Agde, on constate que les candidats déclarés face à la liste
Agde en commun sont tous à droite. M D’Ettore, bien entendu repart sous l’étiquette LR. Au moins il a le courage de ses convictions et n’a pas peur de la désaffection des électeurs montrée lors des dernières élections pour ce parti.

M Cousin lui aussi affiche depuis toujours le parti qu’il représente. Il est sous la bannière du Rassemblement National. Cela a très clairement le mérite de la franchise et permettra le moment venu aux agathois de faire leur choix dans la transparence démocratique.

Le cas de M Nadal est beaucoup plus trouble. Dans l’article où il déclare sa candidature, M Nadal expose les différences qui l’ont amené à partir de l’équipe de M d’Ettore. Disons-le tout net, l’endettement colossal de la ville et les impôts qui augmente sans cesse, ont déjà été dénoncés lors des campagnes précédentes. Le bétonnage à outrance ? Il est régulièrement dénoncé depuis des lustres par l’association AGATHE et de très nombreux Agathois, M Nadal ne peut pas faire celui qui ne le savait pas au moment où il devient adjoint. La mort du centre-ville, n’est pas d’aujourd’hui, faut-il lui rappeler que le projet Phaéton en 2002 déjà, avait pour but de lutter contre cette déliquescence ? La vérité est beaucoup plus simple, lorsqu’il rejoint l’équipe de M d’Ettore, M Nadal est un notable, médecin dans la ville d’Agde et homme de droite. Il partage les vues politiques de M D’Ettore et devenant adjoint, il s’accommode bien de tout. Ainsi M Nadal a rejoint l’équipe du maire sortant en toute connaissance de cause. Voilà la réalité politique objective. Pendant 4 ans il a choisi de voter les projets de la majorité municipale et en particulier le budget. D’ailleurs, lorsqu’il explique son départ que ce soit dans Midi Libre ou l’Agathois il ne met en avant qu’un désaccord sur l’Urbanisme. Pas sur la politique de M D’Ettore et c’est bien normal car ce dernier pourrait lui rappeler toutes les fois où il a voté comme le reste de la majorité municipale.

Cependant M Nadal, homme de droite, n’est pas tombé de la dernière pluie. Il est un fin observateur de la vie politique et à bien compris qu’être de droite n’est pas du tout porteur. Il pourrait se trouver à l’étroit entre les listes déjà existantes. Alors il avance masqué. Il a le soutien de LREM mais sans en avoir l’étiquette lui-même, afin qu’on ne puisse lui reprocher toutes les dérives droitières du « Président des riches ».

Il parle d’une Agde juste, mais que cache-t –il derrière ce concept? Je crains pour ma part le mot juste en matière de politique, surtout lorsqu’il est prononcé par un homme de droite. J’ai bien souvent constaté y compris chez Emmanuel Macron, que juste signifie que l’argent doit aller en priorité vers les plus nantis, les premiers de cordée. Pour moi, ce n’est ni juste, ni équitable. Je n’ai pas envie d’un Maire des riches. Agde n’en a pas besoin.

M Nadal assumez ce que vous êtes et les quelques hommes ou femmes qui vous rejoignent en portant haut une étiquette de gauche, devront eux aussi assumer. Après tout il y a bien des ministres qui se disent aujourd’hui de gauche, pardon progressistes, et qui renient sans états d’âme les combats qui avaient pour seul objectif la défense des plus faibles.

Agde en commun se pose comme la seule liste portant des valeurs de gauche, ouverte à d’autres sensibilités et à tous ceux qui souhaitent la démocratie participative, et se reconnaissent dans les valeurs que nous défendons. Ce n’est pas une gauche sectaire, enfermée dans des dogmes. C’est une gauche entreprenante, solidaire et citoyenne, qui rassemble celles et ceux qui ont en commun la volonté de faire d’Agde une cité où il fait bon vivre ensemble, où le but est de servir nos concitoyens et non se servir, où l’emploi pérenne est notre priorité, l’économie sociale et solidaire, un exemple à suivre.

Nous n’avançons pas voilé pour tromper les électeurs. Ceux-ci ne sont pas dupes des nuages de fumée qu’on leur tend. Toutes les listes aujourd’hui déclarées sont, face à Agde en commun, A droite toute.

M Nadal vous avez décidé de choisir pour cette campagne municipale, la même stratégie qu’Emmanuel Macron lors des présidentielles. Parti d’un gouvernement de gauche, il est arrivé à droite et conduit, en matière économique et sociale une politique ultralibérale, qu’il présente comme juste.

Bon nombre d’électeurs se sont laissés berner par le discours ni gauche ni droite et aujourd’hui s’en mordent les doigts. Avec la prochaine réforme des retraites, que l’on a mis en pause, le temps de la campagne municipale – devinez pourquoi – il y aura d’autres motifs de déception.

M Nadal, vous partez pour votre part d’une municipalité de droite et vous comptez arriver où ? Pour ma part, je ne pense pas que vous arriverez à gauche. Au mieux à LREM, mais à droite, il y a le choix de l’atterrissage.

Ce qui compte en définitive, c’est de ne pas tromper les électeurs. François Mitterrand disait à propos des gens du centre : « Ils ne sont ni de gauche, ni de gauche ». Heureuse formule qui s’applique ici et qui a le grand mérite de la clarté.