Droit

AGDE - Poumon vert … ou ..poumon Aviaire ? Le point face aux rumeurs

S'il ne s'agissait de santé publique et de principe de précaution la transformation de…

S'il ne s'agissait de santé publique et de principe de précaution la transformation de ce qui fût un temps appelé notre futur « Poumon vert » en « Poumon aviaire » ou centre de transit et d'enfouissement des « cadavres d'oiseaux morts » de notre commune pourrait prêter à sourire.

Une partie du personnel de la communauté d'agglomérations n'eût pas la mine réjouie lorsqu'ils découvrit que le trou, d'une largeur de 2 m sur 2m, creusé à la pelleteuse jeudi soir allait servir de “dernières sépultures “ au reliquat d'oiseaux trouvés morts sur la commune d'Agde.

Ces derniers ne furent ni préparés ni informés préalablement que leur lieu de travail allait être transformé de la sorte et une désapprobation se fit sentir au point que la presse et quelques élus furent rapidement invités à se rendre à la cérémonie (si j'ose dire) d'obsèques des dits volatiles.
Arrivé sur les lieux quelques minutes à peine après l'alerte, je ne pus que constater que le trou venait d'être rebouché sur ordre municipal sans qu'aucun examen préalable n'ait eu apparemment lieu sur les cadavres des gallinacés !

Questionnant le personnel de l'agglomération, j'ai dû me contenter d'explications réellement embarrassées qui ne faisaient état que deux ou trois cadavres enterrés sur le site, alors même que d'autres collègues faisaient état (en dehors de l'enceinte du site) de 15 et 16 volatiles dont six ou sept colverts.

Toujours est-il que la situation était suffisamment préoccupante pour que le directeur général des services suivi de peu par le responsable de la Police Municipale se rendent sur les lieux pour une séance d'explication. Il est vrai qu'un journaliste du quotidien régionalavait été également prévenu d'un dysfonctionnement par son lectorat.
Selon Philippe Brousses, le directeur général des services, il est clair que cette affaire ne … casse pas trois pattes à un canard et que l'administration est , je cite :« droite dans ses bottes » en ce qui concerne la gestion locale de la crise.

C'est sur les consignes de la préfecture et en fonction des pouvoirs de police du maire que les cadavres d'oiseaux découverts sur notre territoire seraient rassemblés en un lieu commun, recouverts de chaux et enterrés.

Le responsable de la police municipale apportant la précision que l'alerte des services vétérinaires ne devait être donnée qu'à partir de données très précises :

– Cinq cadavres découverts
– Dans un rayon de 500 Mètres
– Et en moins d'une semaine

Ce ne serait pas encore le cas sur le domaine communal.

Par ailleurs, il me fut également précisé qu'en raison du nombre de volatiles existants sur notre territoire et compte tenu de la saison hivernale, le nombre de cadavres n'était pas plus important que les autres années.

On peut effectivement imaginer aisément que l'inquiétude liée à la méconnaissance de cette épizootie engendre une demande plus pressante de la population pour que les cadavres d'animaux morts soient ramassés au plus tôt et débarrassés de leur voisinage immédiat.
Il faut saluer les volontaires de la police municipale qui ont été équipés de tenues spécifiques et qui accomplissent une mission d'intérêt général indispensable.

On peut également regretter que les services de l'état ne soient pas plus présents pour effectuer une mission sanitaire qui semblerait être de leur ressort et surtout de leur compétence.
Dans une affaire comme celle-ci,il est souhaitable qu'à l'avenir, l'information soit donnée dans la plus grande transparence à la population afin d'éviter que les rumeurs et la vox populi ne soient pas les propres relais d'une information partielle et incomplète.

Rien de dramatique donc en ville d'Agde à l' heure actuelle ou la direction générale des services annonce que les consignes préfectorales seraient suivies et que rien n'obligeait à un examen vétérinaire préalable tant que le seuil énoncé ci-dessus n'était pas atteint (5 oiseaux morts dans un rayon de 500 mètres et en moins d'une semaine).

Rien d'inquiétant pour l'instant, mais il n'en ressort pas moins que la carence en information préalable et la précaution sanitaire minimale, légitime les inquitéudes de ceux qui devant le fait accompli, ont refusés qu'un charnier fut installé sur leur lieu de travail.
N'oublions pas non plus que la présence de milliers d'oiseaux migrateurs dans la zone humide du Bagnas pourrait se révéler être un facteur de risque supplémentaire pour notre commune et que le principe de précaution que nous devons à nos administrés doit primer au delà même des consignes généralistes .

Rappelons ici qu'au niveau local:
– En cas de découverte d'un animal mort, il vous faut contacter le CSU (Centre superviseur Urbain) d' Agde au 04 67 00 80 41

Au niveau départemental:
Vous pouvez êtres informés par mail à cette adresse : DR34-PRSP@sante.gouv.fr
Par courrier à DRASS Languedoc-Roussillon – Pôle santé 615 Boulevard d'Antigone – CS 99001- 34064 MONTPELLIER CEDEX.
Vous pouvez également télécharger le dernier communiqué de presse de la préfecture concernant le spremiers résultats d'abnalyse à cette adresse:
http://www.herault.pref.gouv.fr/actualites/grippe_aviaire/influenza_aviaire_240206.pdf
Et les précautions et conseil spratiques donnés par la préfecture :
http://www.herault.pref.gouv.fr/actualites/grippe_aviaire/influenza_aviaire_170206.pdf

Au niveau national:
Il existe un : Portail téléphonique d'information du Ministère de la Santé et des Solidarités, Info'Ministère et un numéro : 0 820 03 33 33

Didier Denestebe
Conseiller municipal de la ville d' Agde
 

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