Agde - S'affranchir du passé - Question orale au conseil municipal du 22 Decembre 2005
Les séances du conseil municipal d'Agde débutent traditionnellement par l'exposé des questions orales posées…
Les séances du conseil municipal d’Agde débutent traditionnellement par l’exposé des questions orales posées par les conseillers municipaux. Un e question est posée étaient à l’ordre du jour de ce conseil du 22 décembre 2005. Elle a pour thème la programmation de grands événements sur la ville.
Depuis un an, la jeune équipe dynamique et compétente du Musée du Cap d’Agde a réalisé un travail d’équipe autour de sa conservatrice, en mettant sur pied une nouvelle exposition autour d’un concept ambitieux.
Plusieurs dizaines de musées Français et étrangers avaient d’ores et déjà donné leur accord pour prêter de magnifiques pièces pour une exposition qui aurait du avoir pour thème : « Alexandre ..Cet immortel ! »
L’Ephèbe d’Agde aurait été une valeur intemporelle en retraçant l’histoire d’Alexandre le Grand de sa naissance à notre époque, mêlant les statues d’époques à la dernière représentation artistique dont une oeuvre d’Andy Warhol par exemple.
L’exposition était sur pied, mais c’était, sans compter sur l’influence prépondérante de notre grand argentier et du service communication!
L’un refusant le concept pour une question économique, le second pour délit d’antériorité politique. L’exposition aurait rappelé, paraît-il le souvenir des expositions d’antan réalisé sous un autre règne, pardon une autre mandature.
Les élues responsables de la culture en mairie d’Agde n’auraient pas eu gain de cause.
Après avoir pris conscience du manque d’événement d’importance sur la station après trois ans d’abstinence, votre équipe avait décidé de réaliser à son tour une exposition d’envergure sur le thème de notre statue emblématique représentant Alexandre le Grand.
Elle avait mandaté depuis un an les professionnels du musée pour mener à bien ce projet.
Alexandre ne serait cependant pas aussi immortel, il aurait été, selon nos informations, sacrifié sur l’autel budgétaire.
Mais le budget n’est-il pas un prétexte ? La réalité ne serait elle pas différente ?.. La communication se serait finalement aperçue que ” faire du Passerieux, après l’avoir critiqué aurait pu ressembler à une manière malhabile de se tirer une balle dans le pied.
Comme si une solution médiane ne pouvait être trouvée, personne n’inventant nulle part, chacun mettant sa touche a une oeuvre.
Je trouve cette reculade extrêmement dommageable à trois niveaux.
– Pour la ville tout d’abord, qui a besoin d’un événement annuel susceptible de relancer et de redynamiser notre industrie touristique génératrice d’emplois et de recettes pour tous les agathois pour allonger la durée de la saison.
– Pour le Musée du Cap d’Agde, qui, faute de budget et de promotion nécessaire, voit ses entrées diminuer alors qu’il devrait être un des moteurs de la dynamique culturelle et patrimoniale de la commune.
– Pour le personnel du musée mais également pour tout le personnel municipal qui au travers de ces pirouettes et de ces chausses trappes peut se sentir démotivé.
Comment en effet se passionner pour un projet, pour un service municipal, si aucun cap ni aucune ligne de conduite n’existe et si les caprices du samedi anéantissent le projet du lundi ?
On saura maintenant que quand le maire prend une décision, celle-ci n’est jamais définitive, surtout quand le grand argentier municipal décide de son contraire.
Je ne veux pas juger aujourd’hui sur un tel sujet entre les hommes et les politiques de droite ou de gauche.
Je ne veux pas prendre parti pour ou contre la politique de votre prédécesseur ou de la vôtre, je dis simplement qu’il y a une place entre le TROP et le TROP PEU et que l’ambition que l’on doit avoir pour notre avenir ne doit jamais être abandonné ou sacrifiée à un simple calcul électoraliste à courte vue.
Alors Monsieur le Maire, à quand, puisque vous avez semble-t-il abandonné ce projet un véritable événement digne de notre commune ?
Votre politique culturelle se détermine-t’elle en fonction de celle de votre prédécesseur en regardant non pas devant vous mais dans votre rétroviseur ?
Il serait temps au bout de quatre ans que vous vous affranchissiez de la tutelle qu’exerce encore le passé sur vos choix d’aujourd’hui ….en lui sacrifiant notre avenir.
Didier Denestebe – Conseiller Municipal de la Ville d’Agde