Agde - Ségolène Royal présidente …. Pourquoi pas ! Le MRC Agde
Les optimistes s'appuient sur l'adage « jamais deux sans trois ». A savoir que…
Les optimistes s’appuient sur l’adage « jamais deux sans trois ». A savoir que personne ne la donnait gagnante dans la triangulaire de désignation du candidat socialiste et pourtant elle fut retenue, et d’un ! Avant le premier tour les oracles avaient misés sur un autre affrontement et pourtant elle est en finale, et de deux ! Donc à ce deuxième tour décisif, elle devrait gagner, avancent-ils, et de trois ! Acceptons en l’augure, mais restons pragmatiques, rien n’est fait; pas plus d’ailleurs pour son concurrent.
La Constitution Française de la Vème république ne prévoit que deux participants au dernier tour des élections présidentielles. Depuis Dimanche soir, les français ont un choix simple. Seule Ségolène Royal, ou seul Nicolas Sarkozy, aura la charge de présider la France et de tracer un chemin pour son avenir pendant 5 années. Certes, la majorité élue à l’Assemblée Nationale au cours des scrutins des 10 et 17 Juin décidera de la politique nationale et internationale.
Sauf qu’en cas d’élection de Nicolas Sarkozy le grave danger existe de voir abuser de l’article 49-3 de notre Constitution qui permet de shunter tout débat sur les grands sujets ; la conséquence immédiate sera l’application brutale de certaines promesses dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles ne sont pas en mesure de relancer le pays et d’apaiser le climat économique et social.
On pense légitimement que les électeurs des deux candidats qualifiés resterons fidèles à leur premier choix. Les électeurs des dix candidats éliminés deviennent, par le jeu démocratique établi, les seuls agissants possibles pour faire pencher les plateaux de la balance en faveur de l’une ou l’autre prétendant. C’est donc vers eux que s’adressent toutes les sollicitations pour les convaincre de porter leurs suffrages sur la candidate Ségolène Royal dans la continuité de mon engagement originel.
Il est remarquable de constater que deux jours après la publication des résultats tous les désistements prononcés l’ont été en faveur de Ségolène Royal ! En ce jour de rédaction de ce texte François Bayrou n’a pas donné son choix. Nihous, de Villiers et Chivardi sont dans la même attente. Jean-Marie Le Pen le fera le 1er Mai.
Les militants de ces tendances ou partis suivront, je n’en doute pas, les consignes données par les leaders. Mais les autres, la grande majorité de leurs électeurs devrait respecter la règle non écrite mais établie en démocratie dans les élections à deux tours à savoir : « au premier tour on choisit, au deuxième, on élimine » ! Plus trivialement, et compte tenu de la disparition du porteur de ses propres idées, le jeu consiste à choisir le moins pire. Et pour ces électeurs là, j’ai la faiblesse de croire que le moins pire des candidats à la Présidence de la République Française est Ségolène Royal. Car avec elle au moins, l’opposition aura sa place dans le débat politique, elle pourra être représentée au prorata de son influence dans l’assemblée qui suivra celle élue en Juin.
Le pacte présidentiel qu’elle propose est construit à partir des attentes des français, travaillé par une équipe de campagne diversifiée avec des responsables expérimentés et des nouveaux arrivants porteurs de modernité. Ce pacte est un gage de sérénité, de volonté de transformer le paysage politique et les institutions démocratiques, de relance d’une prospérité économique en danger et d’un dialogue social équilibré. Sans ces socles fondamentaux, sans l’assurance d’une consultation permanente et de bilans d’étapes le pays ne subira que colères et désaffections. Il n’a pas besoin de cela en ces temps de doutes légitimes, de peurs du lendemain.
Pour retrouver le sourire le pays a besoin de Ségolène Royal, de son dynamisme pacifiant, de son entêtement à réussir, de sa force d’entraînement de toutes les énergies. La France ne manque pas d’atouts, elle n’a besoin que d’une présidente responsable capable de fédérer les gens de bonnes volontés qu’ils soient de gauche, du centre et même d’ailleurs.
Le 6 Mai, nous devons donner à Ségolène Royal une forte majorité pour que la France retrouve son lustre quelque peu terni par le gouvernement auquel appartient l’autre candidat dont chacune et chacun aura noté qu’il refuse l’héritage. Quel courage !
Pour le MRC
Louis-Paul DELPECH
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