AGDE - Un AMI D’AGDE nous a quittés !
Une page se tourne, André Fillang n’est plus, il nous a quittés, laissant un…
Une page se tourne, André Fillang n’est plus, il nous a quittés, laissant un grand vide à Notre Dame de LA GENOUILLADE.!
André, nous ne verrons plus ta silhouette pleine d’entrain et de panache sillonner nos routes à bord de ton inusable décapotable. Nous ne partagerons plus, alors que tu portais ton jugement toujours lucide sur la vie d’aujourd’hui, ces longs moments d’intimité au cours desquels, resurgissaient souvenirs anciens et visages du passé, nos engagements réciproques, où nous nous retrouvions toujours sur la droiture de nos sentiments. Toi en tant qu’athée, moi en tant que catholique pratiquant.
Homme bon, simple, sincère et généreux tu as su te faire apprécier, te faire estimer, aimer de tous ceux qui ont eu la chance de partager ta vie. Sans vouloir rappeler toutes les facettes de tes vies, laisse nous évoquer combien tu fus attentif aux jeunes. Très longtemps président départemental d'une association de parents d'élèves tu as toujours suivi avec attention les problèmes scolaires particulièrement lors de tes deux mandats de conseiller municipal de la ville de Thiais dans le Val de Marne où, à l’écoute de tous, tu as été très apprécié.
Comment rappeler ton souvenir, sans évoquer quelques-uns de ceux qui, à tes côtés, ont vécu l’Histoire de Notre Dame de La Genouillade, de l’après-guerre à nos jours. Que de fois tu nous as fait revivre ce passé agathois, à commencer par la présence de ta tante au sein du premier conseil municipal d’Agde, à la Libération, par celle de ton père René grand blessé de guerre, rescapé des tranchés de 14/18, ardent pacifiste, pour lequel nous nous sommes démenés afin qu’une rue de Notre Dame du Grau porte son nom.
Il y a peu encore, taisant courageusement ta maladie, tu nous évoquais nos AMIS de « La Genouillade » : les Trani, François, le père qui, avec les Ruggière avait travaillé sur la Statue d’Amphitrite de la Marine, de leurs deux fils Mimi et Joseph, glorieux grand blessé de guerre. De Jean Bacci le résistant, longtemps adjoint au maire d’Agde, directeur du Crédit Agricole et de l’Office de Tourisme. De Simone et Pierrot Le Floch dont la maman avec sa haute coiffe bretonne bigoudène d’un blanc immaculé faisait sensation à chacune de ses sorties. Souvent revenait le souvenir de René Borg, notre regretté président d’honneur, viscéralement attaché à Notre Dame et célèbre auteur des non moins célèbres Shadoks,
Comment oublier ces rencontres chez le Café-épicerie de ma tante D’Ellova où se retrouvaient fraternellement unis, croyants ou incroyants, tout le petit monde de Notre Dame, les Léo, les Roméro les Viguier et j’en passe… ?
Comment oublier ton implication pour défendre la graphie de « La Genouillade » en lieu et place de « l’Agenouillade » ? Comment ne pas se souvenir de toi au milieu des boulistes sous la protection de la « croix de Bathursh » rappelant les valeureux marins Agathois à l’origine de la ville de Sainte Florence au Canada. ?
Comment, comment oublier ta fidélité en amitié ? Ta tolérance qui n’avait d’égale que ton intransigeance face à l’injustice ? Comment ne pas évoquer ton engagement, aux côtés de très nombreux Agathois, pour l’attribution, du Saint-Christ de Saint-Sever à Michel Ange ?
Comment oublier ta rencontre pleine d’émotion avec André Bessière président national des « déportés tatoués » ? Comment oublier ta profonde connaissance de la Vie et de l’Histoire de Notre Dame ?
Comment ne pas penser que ce même DIEU auquel tu ne croyais pas, ne t’ait pas, dans sa bonté infinie, gardé une place auprès de ton épouse dans cet au-delà auquel nous aspirons.
Que ton fils Jacques et tous tes amis gardent de toi ce fervent témoignage de respect et d’amitié des AMIS D’AGDE
Le président
Jules Cruells Capèce Minutolo
Nos photos André et son fidèle Uster. André à mes côtés lors de la dernière conférence d’André Bessière au Moulin des Evêques