AGGLO BEZIERS - Une enquête publique riche en révélation
UNE ENQUÊTE PUBLIQUERICHE EN RÉVÉLATIONSL’enquête publique sur Mecanic Sud Industrie (zone industrielle du Capiscol)…
UNE ENQUÊTE PUBLIQUE
RICHE EN RÉVÉLATIONS
L’enquête publique sur Mecanic Sud Industrie (zone industrielle du Capiscol) apporte un précieux éclairage sur bien des questions obscures.
Mecanic Sud Industrie (en abrégé MSI) est une entreprise métallurgique. La métallurgie a la réputation d’être une activité propre ne menaçant ni l’environnement ni votre santé. Or le dossier soumis à enquête publique révèle que MSI utilise une cinquantaine de produits chimiques que MSI qualifie elle-même de « corrosifs », « irritants », « nocifs », « toxiques », « dangereux pour l’environnement », « cancérigènes », « reprotoxiques », etc.
Rejets atmosphériques
Vous vous demandez pourquoi vous respirez quotidiennement un air malsain qui contient des milliers de produits chimiques et d’innombrables particules fines. Sachez donc que MSI par 12 émissaires situés en toiture rejette à chaque heure des dizaines de milliers de M3 de gaz, de polluants divers et de poussières. Attardons-nous sur ces dernières. La réglementation exige que ces poussières soient filtrées, ce qui retient les particules les plus grosses pendant que les plus petites passent à travers les filtres, se répandent dans l’atmosphère et atteignent nos poumons puis notre sang. Or l’étude d’impact reconnaît que ces particules fines « même à concentration assez basses » « irritent l’appareil respiratoire », « altèrent la fonction respiratoire » et que « certaines sont cancérigènes ou mutagènes ». Merci pour cet aveu.
Rejets liquides
MSI consomme annuellement environ cinq mille M3 d’eau potable qu’elle utilise, additionnée de produits chimiques, pour traiter des pièces métalliques. Comme les déchets liquides qui résultent de cette activité sont chargés de dangereux polluants chimiques, la préfecture interdit leur déversement dans le réseau d’égout. Saluons ici la sagesse de la préfecture. D’ailleurs les entreprises sont légalement tenues de traiter elles-mêmes leurs déchets.
Irresponsabilité de l’agglo
Malheureusement la communauté d’agglomération Béziers Méditerranée, d’abord par arrêté puis par convention signée le 18/03/15, a autorisé MSI à jeter ses déchets liquides industriels à l’égout sans se soucier de connaître la liste des polluants contenus dans ces déchets. L’agglo n’a pas non plus cherché à savoir si la station d’épuration biterroise, chargée d’épurer le contenu des égouts avant de le déverser dans l’Orb, est capable de traiter les déchets liquides de MSI. Or la réponse est non. La station d’épuration utilise des microbes pour assainir les eaux usées. Ces microbes sont tout à fait capables de manger nos excréments, urines et jus de vaisselle mais ils n’ont aucun appétit pour les poisons industriels. Aussi ces derniers traversent la station d’épuration sans être éliminés et passent dans l’Orb ou dans les boues extraites des eaux d’égout.
Dans la convention signée avec MSI la communauté d’agglomération autorise même explicitement l’entreprise à déverser dans le réseau d’égout, en petites quantités, des poisons (arsenic, cyanures), des métaux lourds (chrome, nickel), des hydrocarbures plus ou moins toxiques (toluène, xylène, éthylbenzène), etc. La liste complète remplirait 2 pages. Incroyable mais vrai : l’agglo a autorisé de nombreuses autres industries à déverser elles aussi leurs déchets liquides à l’égout.
Autrefois les boues extraites des eaux d’égout, comparables à du fumier humain, étaient valorisées en agriculture comme matière fertilisante. Mais la présence grandissante de polluants industriels dans ces boues a rendu problématique leur utilisation comme engrais. Et c’est parce qu’elle n’arrive plus à les écouler en agriculture que l’agglo veut brûler annuellement 15.000 tonnes de boues en construisant à grands frais non loin du polygone une usine d’incinération qui dispersera des fumées toxiques à des km à la ronde.
En somme après avoir permis la pollution des égouts, des boues et de l’Orb, l’agglo voudrait polluer aussi l’air que nous respirons. C’est totalement irresponsable.
Citoyens, pour votre santé et celle de vos proches, il est grand temps d’intervenir.