Agglomération Hérault-Méditerrannée - Une unanimité de façade...
La deuxième réunion de la Communauté d'Agglomération Hérault Méditerranée tenue ce mercredi 30 mars…
La deuxième réunion de la Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée tenue ce mercredi 30 mars aurait pu être dans le droit-fil de la précédente: l’issue du vote du« gros morceau» du jour, le budget prévisionnel, ne présentait en effet aucun doute. C’est ce qui a permis au Président d’Ettore d’affirmer d’entrée de jeu que la communauté baignait dans « un cIimat sain et apaisé ».
Mais si l’unanimisme de façade fait plaisir à voir, derrière la façade, cela commence à se lézarder sérieusement.
Le budget 2005 est présenté comme portant la marque de « la rigueur, du dynamisme et de la solidarité» et devant permettre « plus de réalisations concrètes ». Avec 19 millions d’euros de ressources (+ 6,5 %), il devrait permettre de dégager 1,3 million d’autofinancements; les dépenses d’équipement financées à 36 % par l’emprunt devraient atteindre 6,5 millions d’euros.
Bonne nouvelle, le taux de Taxe Professionnelle pour 2005 reste pratiquement inchangé à 19,94 % contre 19,79% en 2004.
Le Président porte beaucoup d’espoir sur le développement des huit zones d’activités économiques qui figurent pour l’instant aux budgets annexes (il passe rapidement d’ailleurs sur le fait que les 1,3 millions « d’autofinancements », destinés en principe à l’investissement, suffiraient à peine à couvrir le déficit des ZAE d’Agde et Vias).
Bref, tout est pour le mieux et, lyrique, not’ maire s’extasie devant « le cercle vertueux dans lequel nous nous sommes inscrits” par opposition aux« 80 % d’augmentation de la Région» (Remarque qu’il réitère à chaque réunion et qui lui vaudra un peu plus tard une volée de bois vert de la part du maire d’Adissan:« 80%, c’est une contre-vérité… pour 1000 euros de taxation cela revient à 20 euros… je m’en acquitterai avec plaisir si cela doit permettre à la Région d’évoluer. »).
Deuxième bonne nouvelle le taux de la TOM (Taxe sur les Ordures Ménagères) reste inchangé. C’est une situation qui, à mon avis, ne devrait pas durer car, cette année, l’incidence du transfert d’agents vers le SICTOM n’est que partiellement prise en compte. D’ailleurs, ce transfert permanent d’agents de la Commune vers la Communauté ou le CCAS et de la Communauté vers le SICTOM, en permettant de faire « glisser» les charges, ressemble fort à de la cavalerie ce qui, dans le milieu bancaire, est passible de poursuites judiciaires (mais on n’est pas ici dans le milieu bancaire)…
C’est le Maire de Bessan qui viendra en premier briser l’harmonie ambiante lorsqu’il déclare que « en prévision, on peut dire n’importe quoi et faire ce que l’on veut… C’était nécessaire d’aller vers la rigueur, mais… la communauté ne dégage pas d’excédents suffisants… Les choix de compétences sont à géométrie variable… L’étalement des charges critiquable… Nous ne volerons pas ce budget. » Le Président en perd du coup le tutoiement fraternel voire condescendant qui lui est habituel pour envoyer du « Monsieur le Maire» plus respectueux (?) : « Il est inutile de polémiquer autour d’un état d’esprit qui est bon» (??!!) Mais voilà que le Maire de Florensac emboîte le pas à celui de Bessan (ce qui lui vaut cette réflexion du Président: « Je trouve un petit peu dommage que, comme par hasard, Florensac el Bessan se démarque») et ajoute une pierre dans le jardin du consensus en demandant que les compétences voirie et espaces verts soient rendus aux communes.
Ce n’est pas si anodin que cela car le Maire de St Thibéry dit consentir à faire une simulation pour mesurer les impacts de ces retours à la case départ. Les représentants de Vias, Montagnac et Portiragnes, tout en défendant le budget actuel, paraissent eux aussi s’interroger.
L’autre point à l’ordre du jour qui risque de faire quelques vagues à l’avenir, c’est celui du financement du centre aquatique d’Agde.
Il doit être construit sur la zone des Champs Blancs à côté des autres aménagements sportifs prévus (terrain de rugby..). Situation paradoxale d’ailleurs: tous les aménagements, sauf le centre aquatique, doivent êtres réalisés par la ville d’Agde sur des terrains qu’elle est en train de racheter à la Communauté, terrains qui avaient déjà été vendus par la même ville à l’ex-communauté des communes… ce qui implique qu’il y a des sports à vocation communautaire et d’autres non… Il s’agissait pour ce conseil de voter le choix du bureau d’études ayant en charge le projet et le règlement de 20 000 euros à chacun des 2 bureaux d’études non retenus.Ce vote fut acquit à l’unanimité mais avec de sérieux bémols. Le Maire de Bessan craignant que la rigueur budgétaire soit sérieusement écornée par cet investissement important et les frais de fonctionnement qui vont avec, émet des réserves.
Réponse de D’Ettore : « J’aimerais que ça ne tourne pas à cloche merle. (Cela se fera si ce ne doit pas être) un gouffre financier el si j’obliens toutes les garanties de faisabilité. » Son intervention est reprise par le Maire de Montagnac que résume la position des autres élus en s’adressant au Président-Maire d’Agde: « Nous avons tous acté vos propos. II est hors de question que nous nous engagions sur un projet non ficelé» Autant dire que le projet aquatique prend l’eau…
Les derniers points importants évoqués furent plus consensuels: l’attribution d’une subvention de 37 000 euros à l’OTSI d’Agde (communautaire ?), les subventions de fonctionnement de l’aéroport Béziers-Vias.. et l’élude de faisabilité de la restauration et de la mise en exploitation du domaine de Lavagnac à Montagnac…11 y avait comme de l’échange de bons procédés dans l’air…
Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap : https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=18