An de Grâce 2013 par Antoine ALLEMAND
An de Grâce 2013 (Ne rendons pas à Taubira ce qui est à Gilles…
An de Grâce 2013
(Ne rendons pas à Taubira ce qui est à Gilles et laissons Dieu en dehors de tout ça).
Soudain frappé d'une vision, notre maire, à l'occasion du 14 juillet, nous renvoie à nos origines judéo-chrétiennes.
Avoir une conscience religieuse et se référer à l' histoire d'une religion sont deux choses différentes : il y a suffisamment de zones d'ombres dans l'édification de notre République sans y ajouter celles du catholicisme ( inquisition, Saint Barthélémy, prévarication, népotisme…). Mieux vaudrait ne pas mélanger les choses : Un élu de la République est tenu de ne pas ignorer la loi de séparation des églises et de l’État. Laissons la République aux citoyens et, même si ce sont les mêmes, la religion aux croyants.
Cependant, le discours du chef, dénoué de toute pensée électoraliste, a produit ce qui est déjà un petit miracle : ne voilà-t-il pas que certains de ses conseillers, pratiquement muets pendant 6 ans, retrouvent soudain l'usage de la parole (écrite) pour souligner le lien étroit tissé entre la république et la religion et démolir, par la même occasion, ceux qui ne se sont pas toujours tus.
A une candidate à la succession du leader umpéiste qui s'inquiète du mélange des genres, on répond qu'elle est mal placée pour donner des leçons de « républicanisme » : Les incivilités sur la commune qu'elle dénonce depuis des années dans le « Cactus » ne seraient qu' exagérations et affabulations destinées à nuire au prophète local. Sans y voir de contradiction aucune, ces incivilités, soit disant inexistantes, sont, par les mêmes, à mettre au compte du laxisme de l'actuelle garde des sceaux.
A une association qui dénonce une forme locale de délinquance en col blanc, on oppose le sectarisme politique. Là, le laisser faire n'est plus du laxisme : refuser de faire appliquer les règles qu'on a soi même fixées est l'affirmation du haut intérêt porté à l'activité économique de la ville.
N'en jetez plus, la messe est dite.
Mais souffrez qu'en guise de conclusion, à une citation des Évangiles, je préfère le « pater noster » de Jacques Prévert :
« Notre père qui êtes aux cieux
Restez-y
Et nous, nous resterons sur la terre
Qui est quelquefois si jolie… »
Antoine Allemand
Agissons pour Agde