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ANALYSE COMPARATIVE SIMPLIFIEE DE LA GESTION DE COMMUNES DE L’HERAULT PAR RAPPORT A LA VILLE D’AGDE... Par Henry SAUCEROTTE

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ANALYSE  COMPARATIVE SIMPLIFIEE  DE LA GESTION  DE  COMMUNES  DE L’HERAULT PAR RAPPORT A  LA  VILLE   D’AGDE… Par Henry SAUCEROTTE

Toutes les données de cette analyse sont issues des dernières publications de l’INSEE( valeurs 2012) sur le site  www.insee.fr (bases de données locales) pour les informations relatives à la population et aux  différents logements, et des dernières publications du site www.collectivites-locales.gouv.fr (valeurs 2012)  pour les informations sur la gestion et la fiscalité des communes.

Les communes prises en compte sont :

1° – les communes de plus de 20 000 habitants : Montpellier, Béziers, Sète, Frontignan et Lunel

2° – les communes voisines : Bessan, Marseillan et Vias,

3° – des communes dont le nombre de résidences secondaires est supérieur à celui des résidences principales( forte connotation touristique) : Balaruc les bains et La Grande Motte.

Toutes ces données sont consignées dans le tableau suivant.

Pour pouvoir effectuer des comparaisons entre les communes, j’ai calculé des ratios qui sont des valeurs moyennes pour chaque commune en divisant la donnée globale (de gestion) par le nombre correspondant dans chaque commune. Je m’explique !

Les services fiscaux n’étant pas en mesure de communiquer de façon précise le nombre de taxes d’habitation et de taxes foncières( à cause des rôles des annexes : garages, celliers, parkings, …), il était plus simple et plus réaliste de prendre le nombre de logements correspondants comme dénominateur du « ratio moyen » et non pas, « la population DGF » qui est une grandeur non-homogène puisque c’est la somme d’une population sédentaire et du nombre des résidences secondaires (et ne reflète pas la réalité) ; c’est tout juste bon pour calculer la Dotation Globale de Fonctionnement de l’Etat vers les communes.

Exemple pour AGDE :

Pour la taxe d’habitation, il y a : 11277 rés. Princ. + 30606 rés. Second.= 41883 logements concernés ; la taxe d’habitation moyenne est de :  18,102 Millions d’euros/41883=  432 €.

Pour la taxe foncière, il y a : 44311 logements concernés ; la T.F.moyenne=16,8€/44311= 379 €.

Enfin, la dernière ligne du tableau, intitulée « Pourcentage de sédentaires » représente la part qui incombe aux  Agathois ( Résidents à l’année, en général, inscrits sur les listes électorales) par rapport à l’ensemble des impôts locaux.

J’ai fait de même pour toutes les communes retenues.


Cliquez sur les tableaux pour les agrandir


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A partir de ce tableau, quelques graphiques  permettent de mieux apprécier le positionnement de la ville d’AGDE par rapport à ces différentes communes.

En premier lieu, celui des impôts locaux

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Il est intéressant de remarquer que, par rapport aux autres villes de plus de 20000 habitants, AGDE a les impôts locaux les plus faibles avec une taxe d’habitation et une taxe foncière moyennes inférieures à 500 € alors que les autres communes dépassent parfois largement les 500 €.

En outre, les trois quarts de ces impôts locaux sont payés par les non-Agathois, résidents secondaires et seulement un quart est payé par les Agathois qui  y habitent à l’année et qui en sont les premiers bénéficiaires à travers de toutes les activités, sportives, culturelles ou de loisirs, toutes les animations, que ce soit autant pour nos jeunes que pour nos séniors, que ce soit nos associations qui bénéficient de subventions conséquentes dans des proportions nettement supérieures aux autres communes.( voir le tableau de valeurs en page 7)

Par contre, pour les  communes de moins de 10000 habitants, ces mêmes valeurs oscillent entre 200 et 400 € avec le record pour VIAS qui, si pour certains, cela peut être considéré comme un signe de bonne gestion, est plutôt un signe de manque de dynamisme et de développement. Attention à la sclérose !

Récemment, un candidat aux élections municipales de Bessan attirait l’attention de ses concitoyens sur le constat que, le mercredi et le samedi, il lui fallait emmener ses enfants faire du sport sur Agde ou Béziers car il n’y avait rien( d’intéressant, à ses yeux) sur Bessan.   A méditer !

Un deuxième graphique est celui de la dette des communes

 

Dette moyenne en euros

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Comme pour les impôts locaux, par rapport aux autres communes de plus de 20000 habitants, AGDE et Montpellier, pratiquement à égalité, ont la dette moyenne la plus faible : un peu plus de 1500 €.

Sur ce plan-là, la principale différence entre Montpellier et AGDE réside dans le constat que si  les Montpelliérains supportent 87% de la dette montpelliéraine, les Agathois ne supportent que 25% de leur dette, les trois quarts de la dette étant à la charge des résidents secondaires.

Pour les communes de moins de 10000 habitants, si Marseillan présente une dette plutôt élevée, (bien que les Marseillanais n’en supportent qu’un gros tiers), VIAS tient encore le record de la dette la plus faible, moins de 600 €, dont les Viassois n’en paient que 28%. On peut se demander si la municipalité a un véritable savoir-faire pour un développement harmonieux de sa commune.

 

Le troisième graphique a pour but de montrer le positionnement d’AGDE vis à vis des autres communes sur le plan de la fiscalité locale.

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Bien évidemment, ce graphique ne peut que confirmer de manière visuelle l’excellente position de la ville d’AGDE par rapport aux communes de plus de 20000 habitants. Si l’on peut s’en réjouir, ce n’est pas une raison pour s’en contenter ; si, depuis 12 ans, la gestion a été correcte, bien équilibrée, avec des investissements qui ont su mettre en exergue les qualités d’attraction sur le plan touristique, je pense qu’avec une étude plus approfondie des différents paramètres de gestion, on doit pouvoir améliorer sensiblement les performances par de nouvelles économies et développer des investissements productifs nouveaux sans augmenter les taux d’imposition.

Une question vient naturellement sur toutes les lèvres :

« Pourquoi ne pas diminuer les taux d’imposition ? »

C’est probablement ce que vont dire tous les candidats qui veulent plaire aux électeurs,  «  la démagogie, ça mange pas de pain ! ». Et puis, une fois élu, on pourra toujours dire que les comptes de l’ancienne municipalité étaient plus mauvais que ce que l’on pensait, etc……

Il y a, en fait, d’excellentes raisons pour ne pas diminuer les taux d’imposition de manière vraiment significative pour que cela soit sensible pour les contribuables.

 Ceci est d’ailleurs valable pour toutes les municipalités dont les budgets sont équilibrés entre produits et charges, capacité d’auto financement et annuité de la dette, comme c’est le cas pour AGDE.

Il n’y a que les municipalités qui ont un fort excédent de ressources par rapport aux emplois d’investissements qui peuvent le faire sans difficultés ultérieures et, dans l’Hérault, il n’y a aucune commune de plus de 20000 habitants qui est dans ce cas.

Paradoxalement, dans les communes de moins de 10000 habitants, seules, VIAS et La Grande Motte sont dans cas ; il y a certainement des investissements productifs à réaliser, les municipalités ne savent pas les entreprendre, peut-être les prochaines élections municipales changeront la donne, d’autant plus que sur ces communes, les trois quarts des ressources proviennent des résidences secondaires. Comme pour Agde, il est important pour ces communes à vocation touristique de faire tous les bons investissements nécessaires pour accueillir de nouveaux résidents (l’Hérault est en voie d’expansion démographique) et des touristes de plus en plus exigeants en termes de qualité.

Pour les communes de Balaruc, Bessan, Frontignan et Marseillan, les ressources d’investissement sont inférieures aux investissements réalisés ; le budget est donc déséquilibré et il faudra corriger le tir rapidement, ce qui ne devrait pas poser de problème compte des  capacités  d’autofinancement ; sinon il faudra envisager une augmentation du taux d’imposition. Si cela ne pose pas de problème à Balaruc, c’est plus délicat pour Frontignan dont les taux d’imposition sont déjà élevés.

 

ELEMENTS DU BUDGET DES COMMUNES

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STRUCTURE DE  LA  POPULATION

VIS  A  VIS  DE  L’EMPLOI

Récemment, les média nous informaient de façon spectaculaire que notre région est celle qui a le plus fort taux de chômage ; cela n’a pas été une surprise car nous le savions déjà avec le record pour AGDE-PEZENAS à 17,9%, 17% à Sète, 16,2% à Béziers, et toute la côte du Languedoc-Roussillon.

Comme pour la gestion des communes, j’ai considéré les dernières données publiées par le site internet de  l’INSEE   sur la structure de la population recensée dans les communes et j’ai dressé le tableau  ( page suivante) pour les mêmes communes de notre région.

La première remarque est que, quelle que soit la taille de la commune, il n’y a pas de grande différence structurelle ; certes, à Montpellier, il y a plus d’étudiants et moins de personnes âgées que dans les autres communes ;  c’est à AGDE, à la Grande Motte et à Sète qu’il y a le plus de personnes âgées. Le climat y serait-il meilleur ?

Sur le plan du chômage, Frontignan et Balaruc   tirent un peu mieux leur épingle du jeu avec Marseillan. Le récent passé industriel de Frontignan-Balaruc y serait-il pour quelque chose ?( Aides à la reconversion après la fermeture des sites principaux et implantation de petites unités) 

Pour les autres, il y a lieu de s’en préoccuper…

Quand on sait que, sur AGDE, un des marchés les plus importants est  celui de la maintenance et de la rénovation des 44000 logements, ce n’est pas l’augmentation de la TVA de 43%( elle passe de 7 à 10 %), dans ce secteur, décrétée par le gouvernement Hollande et applicable depuis le 1° janvier 2014 qui risque de faire baisser le chômage.

Au contraire, cela va malheureusement favoriser, encore plus, le travail au « black » et ce ne serait pas surprenant que des artisans consciencieux soient obligés de mettre la clé sous la porte bien que ce marché soit porteur.

En conclusion, avec toutes mes excuses pour avoir été un peu long, je présente à l’ensemble des  lecteurs de Hérault Tribune, tous mes vœux de santé, de joie et de prospérité en ce début d’année 2014.

STRUCTURE  DE  LA  POPULATION  vis-à-vis de l'emploi

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