Apparence physique au travail : attention à la discrimination
Le Défenseur des droits vient d’établir un document de référence* afin de rappeler aux employeurs les règles liées à l’apparence physique au travail. S’il est possible de poser des restrictions à la liberté des salariés, il faut néanmoins faire attention à ne pas commettre de discrimination et s’adapter à l’évolution de la société et de la mode.
Apparence physique au travail : un facteur de discrimination
L’apparence physique des salariés peut être définie comme l’ensemble des caractéristiques physiques et des attributs visibles propres à une personne (tenue vestimentaire, coiffure, barbe, tatouage, minceur, etc.). Elle relève de la liberté individuelle. Il est interdit de prendre en compte l’apparence physique du salarié lors du recrutement ou de la relation d’emploi, sous peine de commettre une discrimination (Code du travail, art. L. 1132-1).
Le harcèlement discriminatoire – propos humiliants, paroles déplacées à des collaborateurs en surpoids, ironiser lourdement sur la stupidité prétendue des blondes… – est aussi interdit.
Des restrictions à la liberté des salariés ne sont admises que si elles sont :
– justifiées par la nature de la tâche à accomplir,
– proportionnées au but recherché.
Attention, selon le Défenseur des droits, l’apparence physique est devenue l’un des critères les plus fréquents de discrimination depuis les vingt dernières années…