Culture & Loisirs

Au MIAM jusqu’au 11 mars 2018, Carmelo Zagari, un Art modeste foisonnant

 Avec l’exposition de Carmelo Zagari, Carnaval des Yeux, le MIAM met à l’honneur une…

 

Avec l’exposition de Carmelo Zagari, Carnaval des Yeux, le MIAM met à l’honneur une fois de plus l’imagerie populaire. Plus de cent toiles, chargées de symboles, parfois récurrents mais toujours reformulés, fortement chargés émotionnellement par la vivacité des couleurs, nous proposent un compte-rendu autobiographique de plus de douze ans où se mêle l’entourage de l’artiste, des thèmes liés à son enfance et qui ont contribué à l’élaboration de son univers intérieur, déclinés en un immense jeu de cartes divinatoires que l’on aimerait battre et rebattre pour connaître les arcanes de le l’existence.

Des autoportraits au masque, comme pour démontrer l’impossibilité de dévoiler le mystère de la vie, côtoient des compositions plus complexes où s’accumulent des allusions à la commedia Del Arte, au tarot de Marseille, accompagné d’un bestiaire particulier à l’auteur mettant en scène la figure du loup qui a fait tremblé notre psyché enfantine, le serpent à la symbolique multiple, qu’il représente le mal ou bien le savoir, la figure du singe qui se substitue parfois au visage de l’artiste comme pour confirmer le fait que nous ne sommes que des animaux pensants cantonnés parfois à une pantomime ridicule.

Chaque toile, réalisée à l’acrylique représente un défi, une performance pour l’artiste puisqu’il les réalise d’un seul jet, sans repentir, comme s’il voulait exorciser les tourments du moment avec en fil de mire l’espoir, illusoire, d’atteindre la vérité de la vie.

Intitulée Carnaval des yeux, l’exposition porte bien son nom, mais elle ne se contente pas de la polychromie, une part relativement importante est dédiée au noir et blanc et aborde des thèmes plus chargés de pathos tel que l’enterrement d’un enfant : souvenir tabou de la mort d’un des membres de sa famille sans doute.

De ses œuvres, souvent surchargées d’images plus ou moins familières, contribue l’impression de foisonnement, une multiplicité de sens impossible à quantifier et qui résume parfaitement l’impossibilité de circonscrire l’existence.

Carmelo Zagari réussi le pari de nous entrainer, au travers de son esthétique particulière, dans le passé, le présent, et le futur si l’on accorde à ce jeu de carte géant une faculté de prédiction.

Faut-il considérer Zagari comme un artiste prophétique ? Nullement, juste le garant d’une histoire personnelle à laquelle il donne une dimension esthétique propre mais qui nous plonge dans l’imaginaire collectif.

Première exposition dédiée à un seul artiste, le MIAM nous invite à un voyage coloré à forte teneur émotionnelle, où l’imaginaire rejoint des préoccupations existentielles propres et accessibles à chacun d’entre nous. A voir sans détour.


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