Aucun maire n’est éternel ! Raison de plus pour en changer ! par Dominique Antonmattei
Aucun maire n’est éternel ! Raison de plus pour en changer ! Au fil des deux…
Aucun maire n’est éternel ! Raison de plus pour en changer !
Au fil des deux derniers conseils municipaux, j’ai été frappée par la tendance de notre maire à prendre des décisions comportant des conséquences à long terme, notamment financières, engageant lourdement et pour longtemps les finances de la ville.
Naturellement, une telle démarche relève largement de la posture, pour faire croire que rien ne changera aux prochaines élections municipales, bref afficher une sérénité de façade. Mais le plus discutable, du point de vue de la démocratie, c’est le but à peine dissimulé de ficeler celui ou celle qui pourrait lui succéder pour lui interdire toute marge de manœuvre. On peut s’étonner aussi de cette hâte à conclure ou reconduire, à quelques mois des élections, des contrats avec des partenaires privés.
D’abord, au conseil municipal du 21 mai, avoir passé la durée de la convention avec la SOGERES (restauration scolaire), venue à échéance le 5 juillet 2013, de cinq ans (durée précédente) à 7 ans ? Pourquoi se lier sur une si longue période ?
Au même conseil pourquoi avoir prolongé d’une durée aussi longue que 6 ans la Délégation de service public relative à la gestion des Arènes qui venait à échéance le 31 octobre 2013 ?
Passons au dernier conseil municipal (21 septembre 2013) : pourquoi (cf. délibération n°36) le maire sortant, qui en 10 ans a laissé sombrer le centre-ville dans le délabrement, se lance-t-il soudain dans une enquête publique portant sur 17 immeubles du centre-ville, dont 4 seulement sont précisément désignés dans la délibération, avec un objectif aussi vague que d’estimer leur valeur et le coût de leur réhabilitation sans dire un mot du type de logements recherchés ?
En second lieu (délibération n° 38), à quoi rime de lancer une soi-disant requalification de la maison des savoirs qui n’est en fait qu’une restriction très contestable de sa capacité d’accueil, pour construire un théâtre de petite taille (200 places) ? Il aurait été sans doute été plus judicieux de situer dans un autre immeuble.
Et que dire de la date limite de dépôt de l’avant-projet sommaire fixée au 15 mars 2014, va-t-on faire statuer le conseil municipal entre les deux tours ? Pourquoi cette hâte à dépenser 2,4 millions d’euros, coût estimé des travaux ?
En troisième lieu (délibération n°39), pourquoi faire voter un contrat de 4 ans (2014 à 2017) entre la caisse d’allocations familiales et le centre social Louis Vallières ? Certes les têtes de chapitre annoncées sont louables (cadre de vie, insertion sociale, lutte contre la déscolarisation, soutien à la parentalité, vie de quartier). Mais n’aurait-il pas été préférable de rendre compte du bilan du contrat précédent ? Au vu de la situation d’aujourd’hui dans le centre-ville, où chacun peut constater de visu la déliquescence de ce quartier et la déscolarisation massive qui le caractérise, n’aurait-il pas d’abord fallu se demander pourquoi en 12 ans de mandat du maire sortant, la situation s’est autant dégradée ?
Pour finir, même si c’est plus ancien, et sans trop allonger mon propos, le plus scandaleux est d’avoir endetté lourdement et à long terme la ville pour un centre aquatique d’un coût de construction énorme (22 millions) et structurellement déficitaire en fonctionnement !
Chaque fois qu’une convention venait à échéance, il aurait été plus correct de faire une prolongation jusqu’au lendemain des élections pour laisser l’équipe suivante, quelle qu’elle soit, libre de ses décisions. Inutile de vous dire que, si le suffrage universel me porte à la mairie d’Agde, ces conventions et contrats de dernière minute seront réexaminés sans prévention, mais avec rigueur…
Dominique Antonmattei
Candidate à la mairie d’Agde
Liste Agissons pour Agde, liste d’intérêt local