BESSAN - 24 casseurs mis en examen et 12 écroués suite à la destruction du péage
24 casseurs mis en examen et 12 écroués suite à la destruction du péage…
24 casseurs mis en examen et 12 écroués suite à la destruction du péage de l’A9 à Bessan.
Vendredi dernier, le Procureur de la République de Béziers, Yvon Calvet, a donné quelques éléments sur l'enquête qui a permis d'interpeller une quarantaine de personnes dans l'enquête qui a suivi la destruction du péage de l'échangeur 34.
En présence du général Jean-Valéry Lettermann, commandant le groupement de gendarmerie de l'Hérault, il a expliqué que les exploitations d'images vidéo avaient permis d'identifier plus de quarante individus. Les gendarmes des unités d’appui judiciaire de Montpellier ont par la suite procédé à des relevés de traces et indices afin de matérialiser les différentes participations aux faits. Finalement, une quarantaine de casseurs était identifiée.
Une entrave à la circulation et un frein pour l’économie locale
“Les mis en cause sont pour la plupart connus en tant que gilets jaunes pour avoir participé à diverses actions locales (filtrage et blocage de ronds-points routiers et autoroutiers, actions de péage gratuit, coupure de l’autoroute), ce qui entrave fortement la liberté de circulation des personnes et des biens” précise le Procureur.
Des profils assez hétéroclites, mais inconnus du grand banditisme
La plupart des individus sont âgés de 30 à 60 ans, socialement intégrés et, pour certains, connus de la justice pour des faits de dégradations, d’outrages et rebellions, incivilités mais pas pour des faits de grand banditisme.Ces individus agissaient vêtus de tenues sombres ou de type camouflage et, pour la majorité, le visage dissimulé et porteurs pour certains de casques et de boucliers artisanaux ainsi que de barres de fer. Beaucoup de ces tenues et matériels ont été découverts lors des perquisitions.
Des réponses judiciaires à la hauteur de la gravité des faits
Un juge d'instruction du TGI de Béziers avait délivré une commission rogatoire le 20 décembre 2018 dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par le parquet de Béziers.
Le procureur de la République de Béziers a rappelé que la destruction de bien à l’aide de moyens dangereux en bande organisée était qualifiée de crime et punie de 20 ans de réclusion criminelle.
Pour l’heure, 24 personnes ont été mises en examen, 12 d’entre elles ont été placées en détention provisoire. En effet, des indices graves ou concordants ont pu être relevés à leur encontre. D'autres personnes sont encore en cours de présentation.
En Languedoc-Roussillon, d’autres enquêtes sont toujours en cours
Les gendarmes de l’Hérault de l’Aude et des Pyrénées-Orientales continuent leurs investigations pour rechercher les auteurs d’autres destructions, notamment des infrastructures de barrières de péage de l’A9 mais aussi du peloton de gendarmerie d’autoroute de Narbonne.
Pour le Général, ” la liberté de manifester reste un droit fondamental en France, il est néanmoins soumis à déclaration préalable. Cependant une revendication, quelle qu'elle soit, n'ouvre pas le droit de casser ou de détruire quelconque bien“.