BESSAN - Histoire locale : la première centenaire de Bessan par Francis Delmas
Les Bessanais ont un dicton « Veire dançar l’ase e morir », ce qui…
Les Bessanais ont un dicton « Veire dançar l’ase e morir », ce qui veut dire « maintenant que j’ai vu danser l’âne, je peux mourir » : c’est ce que devait penser Appolonie sur cette photo.
Elle mourut le dernier jour de la même année, le 31 décembre 1961 à l’âge de 100 ans et 6 mois. Appolonie Justine Calignac est née le 19 juin 1861, au n°4 de l’avenue de Marseillan (anciennement rue Boutonnet). Son père, Bernard Paul Calignac était cultivateur et avait épousé une jeune servante Marguerite Hermet, descendante d’une lignée de maçons venant de l’Aveyron.
Ce couple eut un premier enfant Appolonie Justine Calignac, née le 18 juillet 1858 ; elle mourut le 5 septembre 1860 à l’âge de 2 ans et 3 mois, rue du Peyrou (aujourd’hui rue de la République). Afin d’oublier ce terrible malheur, le couple a déménagé pour la route de Marseillan, mais cette maison leur parut trop vide. Ils songent alors à un autre enfant.
10 mois après le décès de leur fillette, naîtra un bébé de sexe féminin qu’ils prénommeront comme sa défunte sœur ; la déclaration de naissance sera signée par Basile Gayde, perruquier et marchand d’étoffes et Pierre Saint Orens, architecte. Le premier tenait une boutique Ilot Jaumes (aujourd’hui détruit), le deuxième construisit la fontaine monumentale sise en ce même lieu et aujourd’hui démolie.
Appolonie Calignac, future centenaire, épousera Alexandre Verdel, comptable à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi à Bessan. Il est né dans la belle maison-échoppe de la rue de la République. En 1931, nous retrouvons Appolonie, dans sa maison, route de Marseillan, veuve et âgée de 70 ans. Elle mourut 30 ans après dans la même maison, laissant une fille, Philippine Marguerite Estelle Verdel, née à Bessan en 1883. Signé : Francis Delmas, en collaboration avec l’association « La Guilde 2 Bessan, Patrimoine et Traditions ».