Faits divers

BEZIERS - DISCOURS DE ROBERT MÉNARD, MAIRE DE BÉZIERS HOMMAGE À JEAN FARRET

Monsieur le ministre,Mesdames et messieurs les élus,Mesdames et messieurs,Et surtout, chers membres de la…

Monsieur le ministre,

Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs,
Et surtout, chers membres de la famille de Jean Farret,

Il y a 15 ans, en septembre 2001, le monde entier découvrait la terreur islamiste avec l'effondrement des tours jumelles à New York. Neuf jours plus tôt, ici, à Béziers, un homme, Jean Farret, tombait sous les balles de la terreur djihadiste.

A l'époque – encore moins qu'aujourd'hui – on ne nommait pas les choses, on refusait de nommer les choses. « Un fou dangereux », un « illuminé », un « déséquilibré » : c'est ainsi que les terroristes étaient régulièrement présentés dans les colonnes des journaux. Et pourtant, ce n'est pas sous les balles d'un « fou » que Jean Farret, époux, père de deux filles, quatre fois grand-père, est tombé. Jean Farret a été assassiné – il faut le dire et le redire – a été assassiné par la haine d'un islamiste.

Ce dimanche 2 septembre 2001, il y a 15 ans, au cours de cette longue nuit, de cette très longue nuit, Jean Farret avait sillonné les rues de Béziers, venant en aide aux forces de l'ordre qui traquaient ce terroriste. Le risque était immense, les rafales d'armes automatiques succédaient aux tirs de lance-roquette. De la Devèze au centre-ville, les fusillades s’enchaînaient. La peur gagnait les esprits.

Au bout de cette nuit d'horreur, cet ancien commandant de l'armée de terre mourait « en service », oui « en service ». Abattu froidement, lâchement.

Oui Jean Farret était « en service ». Car c'est bien le sens du devoir qui l’avait poussé au cœur de l'action.

Jean Farret ? Un homme de rigueur, un homme d'honneur, un ancien béret vert décrit par ses frères d'armes comme un chef intègre et compétent, d'une fidélité exemplaire.

Sa mort a ému, bouleversé. Elle était annonciatrice des malheurs qui nous frappent aujourd’hui.

Mais à quoi bon pleurer Jean Farret, pleurer tous ceux qui, depuis, sont morts sous les coups des islamistes, si l'on refuse de comprendre pourquoi ils sont morts ?

Il faut le dire : victimes de la haine islamiste, ils sont aussi les victimes de la faiblesse, de la lâcheté de nos gouvernants. Victimes des renoncements, des compromis, des reculades.

C'est à cet homme que nous rendons un hommage, un vibrant hommage aujourd'hui. Un de ces hommes qui ne se défilent pas devant la menace, qui ne renoncent pas, qui ne reculent pas. Un de ses soldats pour qui l'amour de la patrie et de sa ville, de ses proches et de sa famille, pour qui cet amour était un motif inépuisable de détermination et de courage.

Un de ces hommes dont notre pays a plus que jamais besoin aujourd'hui. Jean Farret manque à la France. Jean Farret manque à Béziers. Jean Farret nous manque. 

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