BEZIERS - Discours de Robert MENARD pour la journée commémorative de l'Appel historique du Général DE GAULLE
Discours de Robert Ménard prononcé ce jour pour la journée commémorative de l'appel historique…
Discours de Robert Ménard prononcé ce jour pour la journée commémorative de l'appel historique du Général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi.
Mesdames,
Messieurs,
Il est des dates prédestinées. C'est un 18 juin que Jeanne d'Arc écrase les Anglais à Patay. C'est un 18 juin que l'empereur Napoléon est vaincu à Waterloo. C'est un 18 juin que le général de Gaulle lance son appel.
Disons les choses… Bien peu nombreux furent ceux qui entendirent cet appel et encore moins nombreux ceux qui y répondirent.
Ce que nous célébrons aujourd'hui, c'est moins un appel qu'une leçon. La leçon qui nous enseigne, qui nous dit quoi ? Qu'au plus noir d'une défaite, alors que tout est perdu ou que tout semble perdu pour longtemps, le désespoir peut être vaincu par un sursaut de volonté.
L'appel du 18 juin, c'est une épée qui tranche les voiles, les masques des apparences du présent. L'appel du 18 juin, c'est le triomphe de la lucidité et de la longue mémoire, de plus longue mémoire face à la débandade de l'instant, face au renoncement d’une époque.
Si le général de Gaulle fut grand, c'est en ce jour où, seul, il incarna la France éternelle. Parce que, pour incarner la France, il ne faut ni onction démocratique, ni messe républicaine. Il faut des circonstances exceptionnelles pour une âme exceptionnelle.
Le 18 juin 1940, Charles de Gaulle fut cet homme exceptionnel. On a beaucoup discuté de sa vie et, bien sûr, de son abandon de l'Algérie. Mais le jour du 18 juin échappe à toute discussion. Il est un jour hors de l'histoire, un de ces jours dont on faisait jadis des légendes. Etre grand à l'échelle des siècles un jour, ne serait-ce qu’un seul jour de sa vie, combien d'hommes peuvent y prétendre ?
Pour ce jour, la France doit à jamais remercier le général de Gaulle. Car ce fût son honneur qui fût préservé ce jour-là.
Pour ce 18 juin 40, pour les mois, les années qui suivirent, merci à lui ! Merci aux soldats de la France libre qui le rejoignirent ! Merci également aux troupes de l'armée d'Afrique et notamment aux pieds-noirs dont la mobilisation dépassa en nombre celle des métropolitains ou des troupes indigènes.
Vive la France !
Vive la France libre, c'est-à-dire la France française !