BEZIERS - Dossier de l'eau : Face aux questions gênantes, LACAS s'enfonce dans le silence
Suite à la parution du Journal De Béziers et de la conférence de presse…
Suite à la parution du Journal De Béziers et de la conférence de presse de Robert Ménard, tous les deux consacrés au dossier du prix de l'eau, on attendait la réponse de Frédéric Lacas, président de l'Agglo. Cette réponse est venue hier en fin d’après-midi sous la forme d'un communiqué de presse.
Frédéric Lacas répond-il sur les questions de procédures et d'illégalités ? Non. Répond-il sur le fait qu'il veut choisir le candidat le plus cher ? Non, pas un mot.
Répond-il aux 28 questions techniques posées par les fonctionnaires de la ville de Béziers il y a déjà cinq jours ? Non, là non plus, pas de réponse.
Répond-il sur les documents essentiels non communiqués aux élus communautaires ? Non, là encore, pas de réponse.
Répond-il sur le fait que deux sociétés sur trois vont traîner sa décision en justice ? Non, pas davantage.
Répond-il sur l'étrange allongement du contrat de 8 à 10 ans qui ne profite qu'à la Lyonnaise qui empocherait ainsi 28 millions de chiffre d'affaires supplémentaires ? Là aussi, pas de réponse.
Répond-il sur l'intuitu personae, cette formule latine, utilisée en droit, qui veut dire que l'on choisit une société en fonction de la « relation privilégiée » qu'on entretient avec elle ? Non, toujours non.
Répond-il sur les différences énormes de prix pour ce qui est des travaux, la Lyonnaise étant, par exemple, 71 % plus chère pour les plus courants qu'une de ses concurrentes ? Evidemment non.
En fait, Frédéric Lacas ne répond à rien sur le fond du dossier, comme sur la forme d'ailleurs.
En revanche, il cite à quatre reprises l'ancien maire de Béziers, Raymond Couderc, pour louer son action. Quel rapport ?
En revanche, il vante sa propre action pour les Écluses de Fonseranes. Quel rapport ?
Frédéric Lacas peut se murer dans le silence, esquiver les questions, jusqu'à vendredi. Vendredi soir, face au conseil communautaire, il devra répondre. Point par point. Vendredi soir, l'heure sera venue pour lui de s'expliquer.