BEZIERS - LETTRE OUVERTE A LA MAIRIE DE BEZIERS
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PREALABLE : La rubrique « LIBRE EXPRESSION » de notre site est une fenêtre ouverte pour publier des textes ou communiqués de personnes physiques ou morales étrangères à notre site. HERAULT TRIBUNE offre ainsi un lieu de réflexion et une vitrine des pensées plurielles de notre département de l'Hérault en contribuant au débat local ouvert à TOUTES les expressions. Ces textes n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas la pensée de la rédaction d’HERAULT TRIBUNE ou de ses responsables ». “Si l'on ne croit pas à la liberté d'expression pour les gens qu'on méprise, on n'y croit pas du tout.” |
Etes-vous du Sud ?
Ce numéro 50 prétend à travers la corrida « rendre hommage à la civilisation du Sud » et invente aux Méridionaux une identité concoctée de bric et de broc.
« Le Sud que l’on aime est peuplé de brunes aux yeux enflammés » assure l’éditorial. Mesdames, si vous êtes blondes, rousses ou châtain et si votre regard a le tort d’être modeste et doux, sachez que vous n’êtes pas vraiment du Sud. Vous n’êtes que des immigrées. Et si vous rejetez le machisme du maire de Béziers, c’est parce que, femmes dégénérées, vous n’appréciez pas la virilité.
Gastronomes biterrois, si vous recherchez les saveurs délicates, si vous n’aimez pas la cuisine relevée, celle qui, par ses épices exotiques venues des Indes, vous brûle les papilles, sachez que n’êtes pas du Sud, vous n’êtes pas biterrois. Vous n’êtes que des immigrés.
L’imposture des traditions
Ce bulletin municipal nous invite longuement à être « fan des traditions ». Non seulement la corrida mais toutes les traditions seraient excellentes et à perpétuer. Donc nous aurions tort d’avoir aboli le supplice de la roue et l’écartèlement à 4 chevaux ? Les juges actuels seraient-ils coupables de ne plus torturer les accusés pour leur arracher des aveux comme le faisaient traditionnellement autrefois les juges ? M. Ménard devrait logiquement être partisan de l’esclavage, cette tradition si vieille et donc à ses yeux si respectable. M. Ménard n’ose pas reprocher à nos ancêtres les Gaulois d’avoir renié leur religion traditionnelle druidique et païenne pour se convertir au christianisme. Et pourtant si M. Ménard était logique avec lui-même il devrait abjurer le christianisme, religion immigrée venue du Moyen-Orient pour revenir au polythéisme de nos ancêtres les Gaulois.
Mais le maire de Béziers, comme tous les amateurs de tauromachie, exalte la tradition seulement quand ça l’arrange et n’hésite pas à s’asseoir sur toutes les traditions quand elles le dérangent. Il n’habite pas une caverne comme l’homme de Cro-Magnon mais un appartement doté de tout le confort moderne. Quand il voyage, à la marche à pied il préfère l’auto, le TGV et l’avion. Pour communiquer il utilise internet et pas les signaux de fumée.
Corrida et tradition
Aucun progrès n’est possible sans l’abandon d’une tradition. Même la corrida, même le milieu taurin tournent le dos à leurs traditions. Fini le temps délicieux où les chevaux de picador, n’étant protégés par aucun caparaçon, étaient systématiquement éventrés. Les aficionados actuels n’ont plus le plaisir de voir un taureau étriper 3, 4, et parfois 10 chevaux. Les spectateurs ne peuvent plus savourer le spectacle de chevaux éventrés qui fuient en piétinant leurs propres boyaux . Fini l’âge d’or des banderilles de feu jadis capables de rendre fou furieux même un bœuf de labour. Fini le bon temps où, quand un taureau était « manso » (pas assez combatif) on lâchait dans l’arène des dogues pour déchirer le coupable à belles dents. Privées de tous ces attraits traditionnels les courses de taureaux sont devenues fades et ennuyeuses. Pas étonnant que le public déserte les gradins.
Heureusement nous avons la mairie de Béziers pour défendre, soutenir, promouvoir dans les arènes les traditions si artistiques et si culturelles de la torture divertissement et de la mort spectacle. Merci M. Le Maire. Vous pouvez compter sur nous pour donner au numéro 50 de votre bulletin municipal toute la publicité qu’il mérite.
COLBAC (Comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida)