BEZIERS - LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MAIRE DE BEZIERS par Elie ABOUD
LETTRE OUVERTE D'ELIE ABOUD A MONSIEUR LE MAIRE DE BEZIERS ROBERT MENARDMonsieur le Maire,Je…
LETTRE OUVERTE D'ELIE ABOUD A MONSIEUR LE MAIRE DE BEZIERS ROBERT MENARD
Monsieur le Maire,
Je viens m’adresser à vous avec la sincérité la plus profonde.
J’aime ma ville, notre territoire et ne souhaite entrer dans aucune polémique.
Sur le fond de l’affaire des migrants, je me suis exprimé fermement contre le projet d’une répartition des migrants sur notre territoire. Je lutte contre l’implantation d’un mini-Calais chez nous.
Monsieur le Sous-préfet m'a apporté une réponse claire : il ne s’agit point de personnes souhaitant rejoindre l'Angleterre, mais de demandeurs d'asile politique.
Mais enfin, une chose est de s’y opposer, une autre est de chercher à provoquer l’emballement médiatique.
La brutalité de vos affiches, l’inhumanité qu’elles traduisent, me laissent perplexe sur vos motivations profondes.
Si c’est pour, encore une fois, faire parler de vous, c’est réussi !
Si c’est pour lutter contre l’immigration, le résultat est désastreux car la démarche inique, initiée par vous, porte en elle sa condamnation.
Les gens, doués de raison, ne peuvent pas vous suivre.
Je ne parle même pas des conséquences catastrophiques sur l’image de Béziers.
Désigner à la vindicte des réfugiés comme venant encercler les Eglises est pour le moins caricatural. Personnellement, je n’affiche pas de croix sur mes affiches, car je la porte dans mon cœur et m’en inspire dans mon action.
Je vous ai toujours exprimé ma divergence sur la brutalité de votre communication et vous m’avez rétorqué, en bon journaliste, que c’était le seul moyen de se faire entendre !
Ma conception de la politique est d’élever le débat, là où vous cherchez des points gagnants en flattant les bas instincts.
Monsieur le Maire, au nom de la chrétienté, faites votre examen de conscience et renoncez à embraser le tissu social, déjà tellement abîmé et en souffrance.
Recevez, Monsieur le Maire, l’expression de mes sentiments républicains.