BÉZIERS - Lettre ouverte aux élus du biterrois par Robert CLAVIJO président du COLBAC
Une novillada et une corrida ont eu lieu dimanche 07 septembre près de Béziers,…
Une novillada et une corrida ont eu lieu dimanche 07 septembre près de Béziers, à Boujan sur Libron. Ce village semblait en état de siège à en juger par l’importance des forces policières déployées notamment autour de l’arène. Obéissant aux ordres reçus, la police a empêché non seulement tout rassemblement mais aussi toute expression anticorrida même immobile et silencieuse : banderoles, pancartes, etc. Incroyable au pays des droits de l’homme mais vrai.
Partout en France les forces de l’ordre manquent cruellement pour assurer la sécurité. Les maires sont les premiers à le déplorer. Mais on trouve d’innombrables policiers quand il s’agit de protéger ceux qui, dans les arènes, versent le sang animal et le sang humain.
Désormais non seulement les mairies, par arrêté municipal, interdisent les libertés fondamentales d’expression et de manifestation dans le quartier des arènes, mais au surplus la police est détournée de sa mission : au lieu de traquer les criminels, elle protège les tortionnaires et les tueurs contre l’indignation des honnêtes gens.
La corrida, abolie par la république espagnole puis rétablie et promue « fiesta nacional » par le franquisme, a été introduite en France en violation de la loi Grammont qui protégeait les animaux domestiques contre les mauvais traitements. Contraire au droit français, la corrida ne survit en France que grâce au soutien politique et financier des élus des villes taurines. Parce que les citoyens sont majoritairement hostiles à la tauromachie, les mairies refusent sur cette question tout référendum local et même tout débat public. Comme l’opposition aux corridas grandit, les élus en sont réduits à interdire la contestation et à imposer par la force policière ce que la population rejette.
Qui peut croire que nous vivons encore en république ?