Depuis son élection à la tête de la ville de Béziers en 2014, Robert Ménard a installé une crèche dans sa mairie à l'occasion des fêtes de Noël.
Une initiative qui n'a pas manqué de faire polémique,
tout d'abord avec le Préfet puis devant la juridiction où des opposants avaient porté le débat en vertu du principe de laïcité.
Le conseil d'Etat interdit les crèches dans un bâtiment public
La cour administrative d’appel de Marseille avait annulé en avril 2017
une précédente décision du tribunal administratif de Montpellier, qui avait en première instance validé la décision du maire proche du FN. C’est contre cette décision de la juridiction administrative marseillaise que Robert Ménard s’était pourvu en cassation devant le Conseil d'Etat, qui a rejeté ce pourvoi.
Cette semaine, le Conseil d'Etat a tranché : les crèches sont interdites dans les bâtiments publics sauf si elles présentent «un caractère culturel, artistique ou festif». Il a ainsi mis un terme jeudi à une polémique vieille de trois ans en retoquant définitivement l'initiative du maire de Béziers.
Dans sa décision, le Conseil d'Etat précise “qu'il convient de tenir compte du contexte dans lequel a lieu l'installation, des conditions particulières de cette installation, de l'existence ou de l'absence d'usages locaux et du lieu de cette installation. Dans les bâtiments publics, sièges d'une collectivité publique ou d'un service public, une crèche de Noël ne peut pas être installée, sauf si des circonstances particulières montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif”.
Robert Ménard persiste et signe
Absolument pas refroidi par cette décision, Robert Ménard annonce qu'il y en aura bien une nouvelle crèche cette année. La quatrième depuis qu'il est arrivé aux affaires.
“Nous ferons une cette année avec des thèmes plus provençaux qui mettent en scène des maisons tuilées, des santons bien plus nombreux racontant les métiers d'autrefois, etc. Cela viendra concorder avec les chalets en bois installés à l'extérieur.” indique t-il avec malice.
Une mise en scène sur laquelle l'édile mise pour renforcer le “caractère culturel, artistique ou festif ” imposé par la décision de Justice.
Et d'ajouter : ” Honnêtement n'y a-t-il pas d'autres priorités que de lutter contre les crèches ? “
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