Droit

BEZIERS - Mobilisons-nous, notre université n’est toujours pas sauvée ! par Robert Ménard

Mobilisons-nous, notre université n’est toujours pas sauvée ! Attention de ne pas crier victoire trop…

Mobilisons-nous, notre université n’est toujours pas sauvée ! 
Attention de ne pas crier victoire trop tôt. À lire le titre de « une » du quotidien régional ce mercredi matin – « Béziers : l’audit qui sauve l’université » – on pourrait se dire qu’il ne sert à rien de continuer à se mobiliser, que l’affaire est dans la poche. Je crains que ce ne soit aller un peu vite en besogne. 

Si l’audit précise bien que le gain financier lié à la fermeture de l’antenne biterroise est surévalué – l’économie serait de 1,2 million d’euros alors que la présidente de l’université Paul-Valéry parlait de 2,3 millions d’euros -, si ce même document explique également que la fermeture de Du-Guesclin serait « délicate à mettre en œuvre politiquement », il paraît un peu rapide d’en conclure que notre université est «sauvée».

D’autant que d’autres chiffres sont inquiétants, si ce n’est alarmistes, comme la diminution des recettes provenant des droits d’inscription du fait du grand nombre de boursiers exonérés de ces droits, ou de la baisse des effectifs (– 3% entre 2008 et 2012 selon l’audit) malgré l’augmentation du nombre de formations. 

Alors que faire ? Continuer à faire pression, à se mobiliser. Mais aussi imaginer, construire un avenir. Je reste persuadé que cela passe par la mise en place de davantage de formations spécifiques à Béziers. Les étudiants doivent choisir Du-Guesclin non pas faute de pouvoir « se payer Montpellier », comme c’est le cas très souvent actuellement. Mais parce qu’on y proposera un enseignement qu’on ne trouve pas ailleurs. Avec en prime des conditions de logements bien moins onéreuses : nous avons le parc immobilier adéquat. 

C’est à ce prix et à ce prix seulement que nous assurerons un avenir à notre université. Faute de cette réflexion, nous pourrions avoir à nous mobiliser à nouveau dans les années à venir. Il est vrai que, pour certains, seul le court terme a de l’importance : que rien d’irrémédiable ne survienne avant le scrutin de mars prochain. Un bien petit calcul politicien… 

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