BEZIERS - Tentative d’agression d’un surveillant de prison à l’huile bouillante : Question écrite d'Emmanuelle Ménard
Madame Emmanuelle Ménard, député de l’Hérault, vient d’adresser ce jour une question écrite à…
Madame Emmanuelle Ménard, député de l’Hérault, vient d’adresser ce jour une question écrite à Madame Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice suite à la tentative d’agression à l’huile bouillante d’un surveillant par un détenu du centre pénitentiaire de Béziers.
Vous en trouverez ci-dessous le texte intégral :
« Madame Emmanuelle Ménard interroge madame Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice, sur la présence de plaques chauffantes dans de nombreuses cellules des prisons françaises. Ce jeudi 21 mars 2019, au centre pénitentiaire du Gasquinoy à Béziers, un drame a été évité de justesse grâce au professionnalisme des surveillants. Un renseignement interne établissant qu’un détenu radicalisé avait l’intention d’agresser avec un couteau en céramique un surveillant, une procédure de fouille de cellules a été ordonnée par la direction. Un détenu, qui semblait être complice du potentiel agresseur, a alors menacé de « cramer » les gardiens en précisant qu’il était « musulman » et qu’il voulait voir « leur peau fondre ». Le drame a été évité de justesse après que les surveillants se sont rendus compte que cet individu avait fait bouillir de l’huile dans sa cellule à l’aide d’une plaque chauffante. Le 20 novembre 2018, un détenu avait déjà jeté de l’eau bouillante au visage d’un surveillant à la maison centrale d’Arles. Dernièrement, le 23 février 2019, les mêmes faits s’étaient produits à la prison de Saint-Maur. Plusieurs organisations syndicales ont déjà alerté sur le danger de ces plaques de cuisson dans les cellules qui, de tolérées en raison de pathologie médicale, sont devenues la règle. Cette pratique courante dans l’ensemble de nos prisons semble pourtant en contradiction avec les règles de sécurité et d’hygiène qui précisent que, dans les centres pénitentiaires ne disposant pas de cuisines spéciales, seuls des aliments consommables « sans aucune préparation » peuvent être vendus en « cantine » et donc consommés en cellule. Madame Emmanuelle Ménard demande donc à madame la ministre de la Justice de clarifier les règles en vigueur et de préciser les mesures qu’elle entend prendre pour lutter contre ces agressions dangereuses pour l’intégrité physique du personnel pénitentiaire. »