Faits divers — Béziers

Béziers : une femme poignardée à mort hier, son ex-compagnon en fuite interpellé

Hier matin, une femme de 37 ans a été découverte sans vie chez elle, victime de coups portés à l'arme blanche. Son ex-compagnon, qui avait pris la fuite, a été interpellé.

Il alerte les secours

Le 16 mai 2022, en fin de matinée, un homme a contacté la mère de son ex-compagne et les gendarmes pour signalé avoir commis des violences à l’encontre de celle-ci. Dans la foulée, les policiers se sont rendus au domicile de cette femme de 37 ans, à Béziers. Ils ont découvert son corps, présentant des plaies au thorax vraisemblablement faites à l’arme blanche.

Selon les premières investigations, et après visionnage de films de vidéosurveillance, il est établi que l’ex-concubin de la victime, âgé de 40 ans et père de leurs 2 enfants, était allé voir la victime à son domicile, aux alentours de 8h00 heures du matin, en l’absence de leurs enfants de 12 et 17 ans, qui étaient en cours, pour en ressortir seulement en milieu de matinée.

Une traque fructueuse

Un hélicoptère de la gendarmerie nationale et de nombreux effectifs ont été mobilisés tout au long de la journée du 16 mai 2022 pour retrouver l’homme, qui avait fui les lieux. Les zones frontalières avec l’Espagne ont été mises sous surveillance. Selon une information de Raphaël Balland, procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers, “le véhicule utilisé par le suspect a été retrouvé dans l’après-midi sur une aire d’autoroute dans l’Aude entre Narbonne et Carcassonne”. Le suspect a ensuite contacté la gendarmerie nationale, qui est parvenue à le localiser puis à procéder à son interpellation à Marseillette, dans l’Aude, peu avant 20h00.

“Placé en garde à vue, il sera transporté et entendu au commissariat de Béziers en charge de l’enquête, dans la perspective de l’ouverture dans les prochains jours d’une information judiciaire par le parquet du Béziers du chef de meurtre par ex-concubin, crime faisant encourir la réclusion criminelle à perpétuité”, indique le procureur de la République.

Un casier judiciaire très chargé

Selon Raphaël Balland, “le mis en cause avait de nombreux et lourds antécédents judiciaires, dont deux condamnations en 2008 pour des viols à 8 ans d’emprisonnement et 12 ans de réclusion criminelle après des périodes de détention provisoire. Après avoir purgé ces deux peines, en partie confondue entre elles, il était sorti de détention en juillet 2018. Le 25 septembre 2020, il avait été de nouveau condamné en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Béziers pour des délits routiers et des menaces de mort sur son ex-compagne, à 3 ans d’emprisonnement dont 18 mois avec sursis probatoire, assortis notamment de l’interdiction d’entrer en contact avec la victime. Après avoir purgé la partie ferme de sa condamnation, il était de nouveau libéré le 1er septembre 2021 et suivi dans le cadre de son sursis probatoire”.

“A la suite d’un signalement le 3 novembre 2021 des agents du service d’insertion et de probation (SPIP) de l’Hérault indiquant qu’il était retourné vivre au domicile de la victime et qu’il aurait proféré de nouvelles menaces à son encontre, le parquet de Béziers a ordonné le jour même son placement en garde à vue au commissariat de Béziers puis il a été présenté au juge de l’application des peines qui a révoqué à hauteur de 6 mois son sursis probatoire en ordonnant de nouveau son incarcération immédiate. Libéré le 21 mars 2022, il était de nouveau suivi par le juge de l’application des peines et le SPIP, qui lui ont rappelé le maintien de son interdiction d’entrer en relation avec la victime”.

Fait troublant, “avant la remise en liberté de cet individu, le juge de l’application des peines avait reçu la victime le 22 février 2022 pour lui proposer la mise en place d’un bracelet anti rapprochement, ce qu’elle avait refusé”, souligne le procureur de la République.

Les enfants pris en charge psychologiquement

Le parquet de Béziers a ordonné la prise en charge des enfants du couple à la sortie de leurs établissements scolaires. Ils ont été confiés au Conseil départemental de l’Hérault et ont reçu une aide psychologique par une psychologue de l’association d’aides aux victimes France Victime 34. Ils ont ensuite été accueillis au service pédiatrie du centre hospitalier de Béziers, en lien avec des membres de la famille de la victime.

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