Collectivités — Castelnau-le-Lez

Cantines scolaires - Bouchées doubles sur le bio à Castelnau-le-Lez (vidéo)

Alors que la municipalité de Castelnau-le-Lez vient d’introduire un second repas bio dans les cantines scolaires, Isabelle Séran, adjointe à l’Education (et à la Prévention routière) et précédemment directrice de l’école Saint-Exupéry, explique les modalités et les enjeux relatifs aux changements récents opérés pour la restauration scolaire.

Isabelle Séran, adjointe à l’Education et à la Prévention routière à Castelnau-le-Lez, précédemment directrice de l’école Saint-Exupéry. Reportage vidéo : Virginie Moreau, montage : Daniel Croci.

Pour quelles raisons la ville de Castelnau a-t-elle instauré 2 repas bio par semaine à la cantine ?

« Nous avons la volonté d’améliorer la restauration scolaire : que nos élèves mangent mieux et plus sainement tout en conservant le goût, avec le souci du développement durable. Dans le cadre du changement de marché de restauration scolaire en février 2020, nous avons recueilli en amont les propositions des représentants des parents d’élèves, puis rédigé un cahier des charges pour prendre en compte leurs demandes : plus de bio, plus de circuits courts, plus de produits de saison, moins de plastique. C’est une volonté de la municipalité et des parents d’élèves ; nous nous sommes rencontrés plusieurs fois tout au long de l’élaboration de ce nouveau marché. La société retenue suite à l’appel d’offres est la société Elior. »

Vous avez notamment veillé à la suppression des OGM dans les assiettes des enfants ?

« Nous sommes particulièrement attachés à ce que les aliments soient bio ou labellisés AOC, AOP, Label rouge, MSC pour les poissons, et évidemment sans OGM. »

Deux repas bio par semaine, est-ce un début ?

« Nous sommes passés de 1 à 2 repas bio par semaine pour les enfants fréquentant les cantines scolaires de Castelnau-le-Lez, mais au-delà de cela, il y a des aliments qui sont bio au quotidien, comme les œufs. Les fruits et légumes sont de saison, et les fruits sont bio à 80 %. »

Vous dépassez donc les 20 % de nourriture bio recommandés par le Grenelle de l’Environnement ?

« Nous sommes au-delà des préconisations de la loi Egalim, car nous sommes convaincus de l’importance du bien manger, et dans ce cadre, nous avons ajouté 1 repas végétarien par semaine dans les menus de nos restaurants scolaires. »

Que signifie le circuit court ?

« L’approvisionnement en circuit court était une demande des parents d’élèves. Nous avons respecté cet engagement dans la mesure où les lieux de production (élevages, cultures maraîchères ou fruitières) et de transformation des aliments sont en proximité, le circuit court dépendant de la distance avec le lieu de transformation. »

Vous faites la chasse au plastique.
En quelle matière sont les contenants des repas ?

« Nous procédons à la suppression des plastiques qui sont au contact des aliments et des boissons. Les barquettes alimentaires sont entièrement végétales, et composées de cellulose, et d’amidon de maïs pour être imperméables. Nous remplaçons progressivement les gobelets en plastique par du verre, et tous les pichets passeront en inox ou en verre selon les lieux. Le marché de restauration scolaire venant récemment d’être passé, il faudra encore un peu de patience avant la mise en place effective totale. »

A combien s’élève le budget annuel des repas dans les cantines castelnauviennes ?

« Pour 1.480 repas servis par jour, avec les 2 repas bio par semaine, le marché de la restauration scolaire représente plus d’un million d’euros. »

Comment les déchets sont-ils gérés dans les cantines ?

« Le développement durable a été valorisé grâce à une table de tri des déchets installée au restaurant scolaire des Petits Princes et de Saint-Exupéry. Nos animateurs de l’ALP ont en amont fait un travail de formation et d’animation pour expliquer aux enfants comment fonctionne le tri. Pour les plus petits, des logos représentant les types d’aliments à trier et les emballages leur permet de faire comme les grands. Il s’agit d’un test, avant une généralisation éventuelle dans les autres cantines scolaires.  »

Le mot de la fin ?

« Dans le contexte sanitaire actuel, nous tenons à remercier le personnel municipal et le prestataire de service, qui mettent tout en œuvre pour respecter les consignes d’hygiène, contraignantes mais néanmoins nécessaires. »

Propos recueillis par
Marianne SYLVESTRE

> Voir notre vidéo sur www.heraultjuridique.com

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.