Faits divers

CAP D'AGDE - Roger FREY - Un grand portrait signé Paul-Eric Laures

Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l'année…

Outre ses innombrables reportages relatant les grands évènements et les faits majeurs de l'année Le Magazine du Cap d'Agde 2009 qui vient de paraitre aujourd'hui édite, sous la plume dun talentueux journaliste, Paul-Eric LAURES les grands portraits des personnalités marquantes de la cité.

Georges RENAULT nous a autorisé à publier ceux de l'année 2009. Vous pouvez bien entendu consulter ceux des années précédentes dans notre rubrique ” TrombinosCap “ qui vous présente désormais prés de 800 personnalités locales.

Si vous ne figurez encore pas dans ce ” TrombinosCap “, envoyez nous votre photo, quelques lignes sur votre parcours …

Vous entrerez dans les jours qui suivent dans cet annuaire télématique de notre vie locale Agathoise.
Chaque semaine dans cette rubrique et tout au long de cet été, nous vous présenterons les Grands portaits 2009  du Magazine du Cap d'Agde 2009 en poursuivant cette semaine par :

Roger FREY

Ici, le quotidien régional lui est collé à la peau, tant il a sillonné les rues de la commune pour alimenter l'information locale pendant près de vingt ans, rencontrant une multitude de gens. Témoin privilégié de l'évolution du Cap dés la fin des années 70, il est incollable sur bon nombre de questions liées au canton.
Mais pour les fans de la période yéyés et les sixties acidulées, Roger Frey est une référence, un connexionneur artistique qui passait son temps avec les vedettes pour les journaux, les radios ou en imprésario ; souvent en fêtes. Posé et serein d'apparence, un bonhomme bourré d'énergie et assoiffé d'aventures quelles que soient les circonstances. Le journaliste de Midi-Libre est bien plus que ça. Une vie atypique, parfois chaotique.

De la mitraillette à l'opérette

Ca commençait moyen, avec une scolarité correcte au collège Saint François Régis de Montpellier, mais une jeunesse houleuse et turbulente, partagée entre ses grands parents et sa mère, juste divorcée d'un papa militaire. Lors du décès de son grand père, Roger a 11 ans, s'embarquant dans une adolescence particulièrement expérimentale sur bien des points. Le plus marquant sera sans doute la falsification d'une feuille d'engagement sous les drapeaux en période de guerre, alors qu'il n'a que 15 ans. Il rejoindra alors son père en Alsace, sur le front en deuxième position et à 300 mètres des allemands, fusil en main forêt de la Hart.
Goût de l'aventure ou envie de retrouver son père ? Sans doute un peu des deux.
L'expérience dura un bon semestre avant que Roger ne revienne à Montpellier. Il y poursuivra sa scolarité en élève libre jusqu'à la première partie de son bac avant de nouvelles aventures. Attiré depuis quelques années par la littérature, la poésie et le théâtre, il assouvira une partie de ses passions en devenant choriste d'une troupe d'opérette, sillonnant l'Hérault et le Gard pendant plusieurs années. Ensuite, cap sur Paris et les cours de René Simon. Sur le boulevard des Invalides, Roger apprend l'art dramatique en compagnie de 300 élèves, dont Pierre Mondy et Robert Hossein. Complètement fauché, il arrêtera au bout de deux ans, la galère lui imposant de devenir maçon, manœuvre ou manutentionnaire.

Auto-stop, poèmes et premiers papiers

Malgré son proche passé, il s'engagera ensuite pour 18 mois dans l'armée française, restant discret sur son escapade alsacienne. A Marseille, c'est en le voyant lire Freud dans une salle d'attente de la caserne qu'un officier lui proposa de devenir son secrétaire ; une passion pour la lecture qui lui vaudra bien des privilèges. A la sortie de l'armée, le voilà partie en auto- stop pour la Scandinavie via l'Allemagne, le Danemark et la Suède, fief d'une ex petite amie. Cinq mois durant, Roger baroudera sans un rond, au jour le jour, hébergé chez l'habitant.
A son retour en France, une grève générale mobilise le pays. Economie et industrie en berne, il atterrira rue Mouffetard à Paris, dans un hôtel sordide où il retrouvera des copains d'enfance devenus musiciens de jazz. Il fera alors des lectures de poèmes dans des cabarets et arpentera les clubs jusqu'à ce qu'un premier job sérieux s'offre à lui. Jeune papa, il se mettra à écrire des nouvelles pour différents magazines féminins, laissant aller sa plume dans les pages d'Eve, Atout Coeur ou Aujourd'hui Madame.
Quasi simultanément il devient enquêteur pour l'IFOP, l'Institut Français de l'Opinion Publique, demandant tout et n'importe quoi à n'importe qui.
Mais lorsqu'il rentrera dans les entrailles des Galeries Lafayette, BHV, Printemps et autre Samaritaine, c'est pour réaliser des sujets sur la vie intime des grands magasins, missionné par l'hebdomadaire national “la presse magazine”.

Une collaboration qui durera cinq ans, agrémentée de nombreux papiers sportifs et de piges pour “La Liberté de Seine et Marne”, au sud est de Paris.

Le Golf Drouot, les magazines, les vedettes et da dèche
Un beau jour de 1961 et carte de presse désormais en main, Roger propose l'interview d'un jeune premier à l'hebdomadaire. Le succès de l'entretien avec Johnny Hallyday lui permettra de créer la page “nouvelle vague” dans “La Presse Magazine”. Chaque vendredi, la France entière pouvait vivre les yéyés à travers les papiers de Roger.

Epicurien malgré lui
Pilier du lieu, il organisera l'élection de Miss Twist et créera les “tremplins du Golf Drouot”
alors que sa direction lui offre deux pages “nouvelle vague” et une secrétaire. S'enchaîneront alors émissions de radio sur RMC, collaborations médiatiques et multiples, ou tâches rédactionnelles diverses, comme répondre au courrier du fan club de Richard Anthony ! Une vie d'artiste évidemment dissolue qui l'amènera
également à présenter la tournée du Golf Drouot, sillonnant les plages avec Albert Raisner, Michelle Torr ou les Jumelles Laurence et Micheline, deux jolies blondes pétillantes dont il sera l'imprésario. Il ne s'est d'ailleurs pas trompé, Laurence devenant la femme de sa vie avec qui il continue à couler des jours heureux.
Lorsque “La Presse Magazine” disparaît, il importe alors sa rubrique à l'hebdo “Ciné Monde”. La mauvaise ambiance au journal et la bougeotte lui feront mettre le cap sur Hyères avec Laurence pour une toute autre mission ; relancer le club “la Brantome” en compagnie de Charlie Leroy. Ce fût chose faite, et peu de temps après, voici Roger à la direction et Laurence aux platines du “Cintra club”, le rendez vous des vedettes à deux pas de l'Olympia, où pendant deux ans ils recevront plus ou moins régulièrement Antoine, Tom Jones, Stone et Charden ou James Brown.
Il a ensuite l'opportunité de monter un restaurant dans le parc Astérix de Nice. Laurence y servira Nino Ferrer, Nicoletta ou Hervé Vilard, mais Roger en sortira ruiné quand même, remettant ensemble le cap sur Paris, sans le sou.

Les quotidiens, les aventures et le Cap
Fort de ses expériences et témoin du succès que remporte “l'Argus de la Presse” auprès des professionnels, il créé “l'Argus de la Radio”, bonne idée suscitant l'intérêt, mais les événements de mai 68 auront raison de son nouveau métier.
Un rédacteur en chef providentiel du “Parisien Libéré” lui proposera une place de reporter pour le quotidien “Normandie matin”. Banco, voilà Roger en 2cv parcourir les rues de Rouen pour remplir ses colonnes et prendre
les photos. Il deviendra rapidement chef de la locale mais se préfèrera finalement reporter free lance, notamment en Scandinavie !
Après la naissance de Sébastien et un mariage aux Buttes Chaumont, Roger créera un catalogue d'artistes aux éditions Chapell Music, aujourd'hui Warner. Attaché de presse indépendant, il s'occupait de Martin Circus, Démis Roussos ou Ange, puis fût salarié chez BASF une boite allemande installée pont de Neuilly.
Mais Roger en aura marre de Paris, saisissant la possibilité de gérer un studio d'enregistrement à Antibes. L'année où Mélanie vient au monde, on lui propose de faire une saison aux informations générales du quotidien régionalà Montpellier. Il enchainera avec une autre saison d'été à la Grande Motte avant d'arriver à Agde via son Cap. Le quotidien régionalvenait de racheter le journal “Hérault Tribune”, créé par Gérard Denestebe.
Roger s'occupera des deux pendant la saison et prendra la direction de l'agence agathoise dés sa création. L'hiver dans un petit local rue Brescou au centre ville d'Agde et l'été sur les quais du Cap, place de l'arbre – Gérard Denestebe. Une place sur laquelle Laurence a été galeriste une dizaine d'années, et où Radio Cap d'Agde a vécu d'intenses moments, dont les émissions de Roger.
Il enchaîne alors les aventures ici en racontant celles des gens quotidiennement “dans le journal” et pendant prés de 20 ans. L'heure de la retraite sonnée, une dernière escapade en Afrique et l'envie de se poser au Cap, choyé dans cette maison construite en 1981, la première sur la colline Saint Martin.

Sébastien est papa d'Eléonore et Alexandre, vivant une brillante carrière politique couronnée de succès. Mélanie est jeune mariée, maman de Maël et Meryl, officiant comme journaliste sur France 3 Alsace.
Roger est un papy comblé qui anime un blog passionnant depuis trois ans, entre deux marches à pied. Souvenirs, nouvelles et textes de chansons y font leur apparition, permettant à Roger de s ‘exprimer dans le monde entier ! http://blog.francetv.fr/MOTAMOT/

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