Collectif hôpital d'Agde : 2000 signatures !
Et dire que certains croient encore que le collectif de défense de l'hôpital d'Agde…
Et dire que certains croient encore que le collectif de défense de l’hôpital d’Agde ne représente qu’un groupuscule d’activistes politiques. Non, M. D’Ettore, nous ne sommes pas qu’une minorité d’agités. Il va bien falloir le reconnaître et arrêter de faire l’autruche.
Le Collectif peut aujourd’hui se prévaloir de deux mille signatures de soutien, ce n’est pas rien.
D’autant plus qu’il ne s’agit pas de signatures glanées seulement sur le marché d’Agde mais sur tous les marchés des communes concernées, de Vias à Marseillan en passant par Bessan. Le collectif a organisé des réunions dans plusieurs communes et une délégation a été reçue par les maires de Vias et Marseillan. Bien qu’appartenant à deux bords politiques opposés, les deux élus se sont montrés très attentifs au dossier, contrairement au maire d’Agde, qui refuse toujours de nous recevoir. Gilles D’Ettore doit prendre ses ordres chez la directrice de l’Agence régionale d’hospitalisation qui semble vouloir jouer la montre à l’approche de l’été.
Qu’on se le dise, le collectif ne prendra pas de vacances, il va désormais sensibiliser les touristes.
En revanche, Gilles D’Ettore, maire d’Agde et président du Conseil d’administration du centre hospitalier intercommunal du bassin de Thau (CHITB), a raison lorsqu’il « dénonce » notre action comme relevant de l’enjeu politique.
Mais oui, M. le maire, la défense du service public de santé est bien un enjeu politique, la reconstruction de la maison de retraite aussi et le sort des malades, des personnes âgées et des personnels de l’hôpital itou.
La politique, c’est précisément cela : se battre pour défendre les intérêts de ses concitoyens. Pour un élu, il ne s’agit pas seulement d’inaugurer les chrysanthèmes ou de se trémousser à la fête de la musique.
Dernièrement, la commission médicale d’établissement du CHIBT, composée de médecins et personnels soignants a fait connaître son désaccord avec les solutions proposées par l’ARH pour la structure agathoise, la commission technique d’établissement devrait rendre le même avis prochainement. Or, il est bien rare que le CA prenne un avis contraire à ses deux commissions. Pour ces professionnels de santé, il est impératif que la structure agathoise dispose d’un service d’urgence qui permettra de poser des diagnostics, donner des soins de première urgence et surtout mettre en condition les cas d’urgences graves.
Le SMUR qui assure un service de santé publique de qualité, pendant l’été, doit être pérennisé à l’année pour que les Agathois et les habitants des communes voisines bénéficient enfin d’une offre de soins adaptée à leurs besoins.
Alors que la communauté médicale et les habitants se mobilisent, M. D’Ettore s’épanche dans un luxueux magazine municipal hors série. Pourtant, il ne peut revendiquer la paternité de l’hôpital d’Agde qui revient au député communiste François Liberti et à l’ancien maire socialiste d’Agde, Régis Passérieux. Alors quoi ? Eh bien, peut-être est-il fier du sabotage des urgences ?
Sachez-le, M. le maire, nous voulons des urgences dans notre hôpital et nous les exigerons !
Parallèlement au dossier de l’hôpital, le cas de la maison de retraite des Oliviers inquiète les pensionnaires et leurs familles. Et c’est bien normal. On nous annonce une reconstruction rapide de la structure mais en attendant que vont devenir les personnes âgées dépendantes qui profitaient d’un cadre extraordinaire ? Certaines iront à Vias, d’autres dans l’aile gériatrique de l’hôpital d’Agde, ou ailleurs… Notre très optimiste maire nous annonce une reconstruction rapide mais rien n’est officialisé. Il ne s’agit tout au plus que de promesses. On sait qu’elles n’engagent que ceux qui y croient.
Le collectif de défense attend toujours d’être reçu par Gille D’Ettore et la directrice de l’ARH. Il continue à organiser des réunions publiques, la prochaine se tiendra à Bessan, le 7 juillet à 18 heures.
La population est invitée à signer la pétition de soutien au collectif sur les marchés jusqu’à l’ouverture de la structure avec son service d’urgence en bonne et due forme.
Geneviève Confort-Sabathé
Pour le Collectif