Droit

Communique de Presse de Jean Claude Martinez

L'immense injustice sociale qui frappe les savoir-faire, l'avenir et la vie des milliers de…

L’immense injustice sociale qui frappe les savoir-faire, l’avenir et la vie des milliers de salariés d’Airbus est le résumé révoltant des dérives d’une Europe du capitalisme strictement financier.

En effet, pour avoir expliqué que :
• Airbus était le symbole de la supériorité de l’action européenne par rapport à la simple action des Etats ;
• les partenariats public-privé étaient l’avenir de l’économie ;
• le privé était plus efficace que le public pour gérer les intérêts collectifs ;
• l’Etat est source de gaspillage, alors que le privé est un fleuve de lait et de miel par son efficacité ;
• et que les nationalisations étaient le mal par rapport aux privatisations qui génèreraient le bien,les milliers de femmes et d’hommes d’Airbus, que l’on s’apprête à sacrifier, observent que :

• c’est la mauvaise gestion du privé qui dilapide, chez Airbus, les capitaux publics ;
• ce sont les régions, qu’elles soient en Allemagne, la Bavière ou le Bade-Wurtemberg, et en France, peut-être Midi-Pyrénées ou l’Aquitaine, qui viennent au secours du privé défaillant inventant l’économie “publique” par la régionalisation, quand on nous a expliqué que le public par les nationalisations était un mal ;
• c’est toujours la solution malthusienne des préretraites qui sert à transférer les coûts sociaux sur la collectivité
• si la sous-traitance d’une partie des activités d’Airbus est la solution à la crise, on ne comprend pas pourquoi il serait rentable de produire chez un sous-traitant quand il serait déficitaire de produire la même chose avec les mêmes procédés au sein du groupe Airbus.

Toutes ces raisons montrent que la solution globale Airbus consiste bien , en réalité, au fond, à sortir de l’impasse idéologique où les dirigeants européens en général, et français spécialement, se sont enfermés depuis la décennie 90, avec le privé pour solution à tout et l’appropriation des bénéfices par quelques-uns compensée par la nationalisation des coûts sociaux sur le dos de tous les autres. Dès lors, la solution est simple : ou Airbus possède ou ne possède pas un intérêt majeur pour la collectivité nationale.

Si la réponse est oui, depuis le préambule de la Constitution de 1946, on sait que, dans ce cas, c’est à la nation à gérer elle-même ses intérêts sans le détour par le privé , dont l’affaire Airbus montre bien que, faisant ces détours, on fait, en réalité, un détournement… de profits.

Jean Claude Martinez
Député Européen

Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap :
https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=548

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.