Coup de cœur de la Galerie Samira-Cambie : "Peinture de genre", par Florence Obrecht et Axel Pahlavi

En cette période où soutenir l'art est crucial, l'Hérault Juridique & Economique vous propose les coups de cœur de galeries d'art montpelliéraines.

peinture de genre final
Peinture de genre, Florence Obrecht et Axel Pahlavi, 2019-2020.

Samira Cambie nous présente son nouveau coup de cœur : Peinture de genre de Florence Obrecht et Axel Pahlavi. La galeriste nous rappelle que « cette grande peinture a été la pièce centrale de la première exposition montpelliéraine et héraultaise de ce jeune couple d’artistes berlinois. Pour l’occasion, ils ont proposé à la galerie une œuvre à 4 mains, chacun peignant à temps égal, mélangeant leurs pinceaux pour proposer une représentation de leur famille dans l’atelier. En 2020, ils remettent ainsi en avant un thème, une peinture de genre, aujourd’hui rejetée, dénigrée, souvent regardée comme passéiste et sirupeuse. Mais si nous regardions vraiment ? Si nous plongions un peu plus notre regard vers cet espace rejeté de la peinture contemporaine, ne pourrions-nous pas y voir un équilibre, une harmonie pour notre temps où la sérénité de la fille à l’éventail s’accompagne du côté grotesque, comme des masques de certains visages ? Peut-être est-ce cela une peinture de genre aujourd’hui : les traces d’un monde entre désillusion, sérénité et espoir. Avec Florence Obrecht et Axel Pahlavi, la peinture, toute de genre soit-elle, devient une vraie parade où l’énigme surgit à l’observateur attentif, toujours entre rêve et réalité, innocence et étrange. Bref, ceci est de la peinture, mauvais ou bon genre, mais définitivement de notre temps ! ».

> Galerie Samira Cambie – 16, rue Saint-Firmin
34000 Montpellier – Tél. : 04 99 65 46 74 / 06 80 64 12 22.
www.galeriesamiracambie.com


Florence Obrecht et Axel Pahlavi sont diplômés de l’Ecole nationale supérieure de Paris, où ils se sont rencontrés, puis sont allés en Bulgarie se former au dessin académique. Membres du courant sous-réaliste à l’instar de Léopold Rabus, ils vivent en couple à Berlin et ont trois enfants. Ils évoquent une parenté artistique avec Neo Rauch (Ecole de Leipzig). Leur réalisme associe une exagération des traits, un aspect volontiers dramatique, des anachronismes volontaires et des thématiques récurrentes. Dans Peinture de genre, « tableau antidécoratif et bizarrerie », selon eux, le couple revisite sous forme de cover un tableau de Lucian Freud reprenant le tableau Pierrot content de Watteau. Il s’agit d’une scène de famille à la fois classique et contemporaine, « mignonne et inconfortable », selon leurs propres mots, car « représenter la famille n’est pas à la mode en 2020 ». Les deux peintres et leurs trois enfants sont les protagonistes de ce tableau.

Virginie MOREAU
vmoreau.hje@gmail.com

 

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