Culture : Jaffray balance tout sur Le Son d'Alex avant son passage au Kiasma

Alex Jaffray est un véritable mélomane touche à tout. En tant que compositeur, il a travaillé sur des génériques de séries ou d’émissions télé comme Scènes de ménages ou encore Stade 2 ainsi que sur des bandes originales de film (Roman de gare, de Claude Lelouch, par exemple). Il est également chroniqueur sur France 2, dans l’émission Télématin, avec son programme court, Le son d’Alex. Dans cette chronique, il fait découvrir aux téléspectateurs des anecdotes sur des tubes musicaux que nous connaissons tous.

En 2021, il décline le concept de sa chronique en un format inédit, le stand-up musical. Il garde le même titre et depuis plus de deux ans, Le son d’Alex tourne dans toute la France. Dans ce spectacle composé d’ “1/3 de musique, 1/3 de vannes, et 1/3 de « il faut venir le voir »“, le public découvre des histoires et anecdotes sur beaucoup de périodes musicales, de Jean-Sébastien Bach aux Daft Punk.

Alex Jaffray : Un jour on m’a proposé de faire une conférence, un Ted X, et je me suis rendu compte qu’on peut parler de la musique de façon drôle, même en abordant des choses pointues. Avec mes chroniques, je voyais que le sujet pouvait vivre et être plaisant pendant 5, 6 minutes et ce Ted X de 20 minutes m’a confirmé que c’était possible de faire plus long. J’ai donc créé ce spectacle qui dure environ 1h30.

Tout est vrai ! Et pour les trouver, j’ai une super équipe qui travaille avec moi sur la chronique Le Son d’Alex depuis une dizaine d’années, donc nous avons une grosse base de données. Je reçois aussi pas mal de messages de spectateurs qui trouvent des similitudes entre deux morceaux, par exemple. Donc en fait ça s’auto-alimente.

On passe par beaucoup d’époques, de Bach aux Daft Punk. Aviez-vous remarqué que dans la chanson “Around the world” des Daft Punk, il n’y a pas de paroles ? En fait, ils répètent 144 fois Around the world. Je trouve ça génial ! Sur le papier on se dit que c’est complètement indigeste et en fait ça fait un tube !
Autre fait marrant, Bach écrivait des morceaux qui peuvent se jouer dans les deux sens, comme des palindromes musicaux, et qui sont de magnifiques mélodies dans les deux sens. C’est pour ça que c’était lui le patron !

En fait pendant le spectacle, je donne des recettes, j’apprends des choses au public pour, à la fin, les mettre en oeuvre. Donc je fais des propositions de rythmiques, de notes et les gens choisissent. Ils chantent et ça finit par faire un tube. Les gens repartent donc avec le morceau dans la tête et se couchent avec. C’est cadeau !

Si je l’avais, je n’irai pas à Castelnau faire des blagues ! Je serai sur un yatch avec Lady Gaga à boire des Moscow mules !
Trève de plaisanteries, il existe des choses qui permettent de rendre une composition mémorable. D’abord, plus c’est facile d’accès, plus c’est mémorisable. On sait par exemple qu’il faut trois écoutes au cerveau pour retenir une mélodie.

Je n’ai pas de préférence. Le compositeur Lalo Schiffrin m’a dit un jour “quand j’écris pour le cinéma, j’écris une lettre, quand j’écris pour la télévision, j’écris un télégramme”. Et bien c’est tout à fait ça ! A la télé, ça doit être plus court et plus impactant, on doit garder l’attention des gens pendant 5, 6 minutes. Dans un spectacle, la narration est plus longue, on peut se permettre par exemple de faire réapparaître au milieu ou à la fin des choses qui ont été dites au début.

Non je ne connais pas bien. Attendez, je regarde sur maps. C’est drôle ce bout de terre là, on dirait une presqu’île, Palavas. Ah mais c’est proche du Grau du Roi ! Alors oui je connais un peu. Quand j’était petit, on venait en vacances dans la région avec mes grands-parents qui avaient une caravane pliante, on allait dans les campings.
En tous cas je suis très content de venir. J’ai joué ce spectacle à peu près 200 fois et là c’est la toute fin de la tournée.