Faits divers

Des hauts et débat d'orientation budgétaire ..

Des hauts et débat d'orientation budgétaire ..Avec beaucoup de (coups) bas et peu de…

Des hauts et débat d’orientation budgétaire ..
Avec beaucoup de (coups) bas et peu de hauteur

Monsieur notre député-maire-président avait choisi, de manière tout à fait fortuite, le 29 janvier pour tenir conseil.
Alors que les derniers manifestants commençaient à peine à quitter Montpellier, il attaquait lui le « débat » des orientations budgétaires de 2009.

C’est une putain de bonne nouvelle :

A entendre notre spécialiste financier, les grandes orientations du mandat à venir, « définies dès 2004 », évoluent en fonction de « deux éléments de contexte déterminants : la campagne électorale (????) et l’environnement international. »
Les dépenses de fonctionnement ont été fortement contraintes, la masse salariale est maîtrisée (+ 2,5 % en 2008) l’effectif humain de la mairie passant de 816 à 811 personnes « en rupture avec les pratiques clientélistes passées »
(C’est de l’humour).
La baisse des activités du Casino va se traduire par un manque à gagner de 600 000 euros pour la commune. Cette baisse d’activité n’est pas à relier à un défaut de volontarisme de notre politique touristique, on constate la même partout ailleurs
(C’est d’ailleurs pour vérifier cette affirmation que le Casino de Megève est susceptible de récupérer des employés transférés  du Casino du Cap).
La baisse conséquente de la dotation globale de fonctionnement (cette dotation avait été artificiellement gonflée suite à la non comptabilisation parmi la population locale des décès et des départs soit 3200 personnes) est « une mauvaise nouvelle à court terme. Mais c’est une excellente nouvelle à long terme » car ainsi notre démographe de service peut maintenir le plafond de population qu’il s’est fixé pour les années à venir.
(Pardonnons lui, il ne sait plus ce qu’il dit : Il est évident que notre grand urbaniste ne maîtrise rien en terme de développement et de démographie. Sans qu’aucun critère objectif ne permette de justifier sa « prévision », il a depuis quelques temps décidé que la population agathoise ne devrait pas franchir le seuil de 30 000 habitants.
Avec une population annoncée par ses services de 25 000 habitants, il était évident que le simple « remplissage » des Cayrets et du Capiscol allait faire exploser son estimation.
Aujourd’hui, puisque désormais Agde ne compte plus que 21 800 habitants, sa « prévision » devient plus réaliste. Et notre génie de la statistique n’hésite pas à considérer que la diminution de la dotation d’Etat est largement compensée par le satisfecit qu’il se décerne : de son point de vue, perdre pour le budget de la ville quelques millions d’euros est effectivement une excellente nouvelle.)

Toujours poussé par son souci, louable, de limitation de l’évolution démographique, il veut développer « l’attractivité de la ville comme destination mais pas comme population » (sic).
« La bétonisation et la densification ne correspond pas au discours ambiant basé sur les seuls Cayrets »
(Autrement dit, il reconnait l’erreur des Cayrets qui doit être gommée par la création de quelques espaces verts, mais, à ses dires, rien ne justifie les critiques d’urbanisation anarchique qui lui sont faites. Les visières de ses différentes casquettes lui cachent certainement la vue. Un exemple tout simple : Sait-il seulement combien de constructions ont été réalisés sur le seul terrain des services techniques du Grau qu’il a cédé à un promoteur ? )

Touristes et Agathois ensemble :
Non ce n’est pas un rappel d’Agathe, c’est plutôt un rappel d’impôts.

 Pour contrer la crise, et, comme il le rappelle, pour faire comme Nicolas, notre maire bâtisseur souhaite « continuer à investir » et porter la capacité d’investissement de la commune à « 17 millions d’euros, chiffre jamais atteint jusque là » (H. Couquet nous dira peu après ce qu’il en pense).
Ceci entraînera « évidemment un ajustement de notre fiscalité…Il faut que les touristes participent aussi aux côtés des contribuables agathois » à sa grande œuvre.
Et nous revoilà reparti dans la énième évocation des projets dettoriens depuis 2001 jusqu’à perpète :
–          revitalisation du cœur de ville « dans le sens du projet défini lors du précédent mandat ».  Avec une nouveauté dans le propos : « Il est illusoire de vouloir recréer le passé à l’identique » (défenseurs du patrimoine il est temps de se recycler). Ce qui n’est pas neuf, c’est le déplacement de l’Office du tourisme dans les locaux de l’ancienne Trésorerie (étude de maîtrise d’œuvre) (déjà !), le plan façades, le moulin des Evêques avec une salle des fêtes pour cette année (encore), le PRI autour de « l’îlot stratégique  rue de la Poudrière, rue St Sever, Square Picheire » (???), l’achèvement de l’hôtel Barrier (annoncé depuis 2003)
–          lancement de « l’étude » avec Réseau Ferré de France du passage à niveau de la route de Bessan
–           Les Cayrets avec le réaménagement tout frais de la route de Rochelongue que nous devons à « notre conseiller général » (suivez mon regard, mais je me trompe de conseiller général) et la création pour fin 2010 d’une future maison de retraite portée par la Mutuelle du Bien Vieillir « mon rôle de député y a bien aidé » (merci, monsieur député)
–          Le Capiscol dans une démarche de développement durable avec une maison de retraite à l’étude à l’horizon 2012 et même la reconversion de celle des Oliviers dès 2012 aussi (Sous cette soudaine considération pour les besoins des personnes âgées se cacherait-il une motivation peu avouable ? Monsieur le député maire président envisagerait-il de prendre une retraite anticipée ?)
–          Les Champs Blancs avec, dès 2009, la pose de la première pierre du « complexe aquatique attendu par une large partie de la population » (c’est son flair de limier des RG qui lui permet d’avancer cette affirmation…mais il a quitté les RG)
–          Le Cap qui va fêter ses 40 ans va voir la réhabilitation des quais du centre port, la mise en place de parkings payants et « tout au long du mandat, une étude avec pour mission d’envisager toutes les hypothèses » pour l’avenir de l’Ile des Loisirs : Thalasso (on l’avait un peu oublié), hôtels de standing, extension du golf…Car une « clientèle à fort pouvoir d’achat est de plus en plus attirée par le Cap » (ouais, elle est même très discrète).
–          Pour finir, révision du POS et transformation en PLU « dans la plus large concertation …avec approbation au printemps 2011 ».

C’est Byzance… ou presque, car on manque de bases

« Monsieur le Maire, c’est Byzance, s’exclame Serge Jene, mais comment allez-vous faire tout cela avec (seulement) 17 millions »
L’interpelé archipelé anormalement modeste : « Vous avez bien compris que les projets vont être phasés » (id est : ce n’est pas pour demain la veille) « On est dans la continuité et on travaille en partenariat…L’investissement c’est la doctrine nationale aujourd’hui » (c’est Sarko qui va être content)
 
Plus terre à terre, Florence Denestebe s’étonne de dépenses mais aussi de recettes en hausse « Quelle augmentation d’impôt avez-vous programmée ? »
Réponse du grand financier : «  J’ai compris votre question » (heureusement) « Je ne vais surtout pas diminuer. Si on doit augmenter, c’est en fonction des bases fiscales…Je ne peux rien dire aujourd’hui tant que je n’ai pas les bases. »
Etonnant non ? Notre responsable des finances ne peut rien dire de l’augmentation qu’il a envisagée, mais, malgré l’absence d’informations sur les bases, il a déjà fait supprimer l’abattement de 15 % sur la taxe d’habitation et les exonérations de taxe sur les deux premières années suivant la construction.
 
Henri Couquet, l’adjoint aux finances déchu, dit avoir beaucoup d’« inquiétude pour Agde et les Agathois »
D’après lui, dans ce débat budgétaire où il ne devrait être question que de 2009, le maire évoque « un plan pluriannuel sur 5 ans … pour que les gens disent : qu’est-ce qu’ils sont bons.»
Les projets d’investissement sont « à leur plus bas niveau depuis 6 ans » : les 17 millions annoncés se résumeraient à 8 car ils engloberaient « 3 millions de report et 6 millions de remboursement de la dette. »
« Arrêtez de remercier le conseiller général (Frey) sur le réaménagement de la route de Rochelongue : les négociations avec le département avaient abouti avant les élections.»
« Le centre aquatique, investissement de l’agglo est financé à 50 % par la ville d’Agde… Il y avait 3 projets présentés au jury, celui à 6 millions d’€ avait sa faveur… vous avez personnellement choisi celui à 8 millions monté depuis à 11 millions HT…déjà 2 millions d’études engagés et un lot sans suite, celui des ailes mobiles (ce qui faisait l’originalité du projet) »
«  Vous avez voté une surtaxe sur l’eau de plus 225 %  et de plus de 300 % sur l’assainissement. »
«  La mise en place de parkings payants serait une grosse erreur qui entraînerait une baisse de fréquentation, ne la faites pas … Nous nous trouvons en concurrence avec des pays comme le Maroc qui ont des prix plus bas, aussi dire qu’on va tondre les touristes ce n’est pas bon, il faut les respecter. »
 
Il est vrai que nous avons dénoncé depuis longtemps déjà les découvertes récentes de monsieur Couquet, particulièrement celles concernant le centre aquatique (plus de 15 millions d’€) dont 75 % (et non 50 si l’on tient compte de la charge communautaire acquittée par Agde) seront à la charge de la ville.
Il est vrai aussi que, lors des dernières élections, Henri Couquet savait dans quelle galère il s’engageait en signant un nouveau pacte avec le couple d’Ettore-Frey puisqu’il sortait de 6 ans de vie commune.
Je ne pleurerai donc pas sur son sort. N’empêche que celui qui se veut le premier magistrat de la ville devrait faire preuve d’un peu de décence et de retenue ; le fait d’avoir été élu, quoiqu’il en dise et quoi qu’il en pense, ne lui donne pas tous les droits…mais c’est vrai que l’exemple souvent vient d’en haut.
 
Sur le fond (je rappelle qu’il s’agissait d’un débat d’orientation budgétaire) la seule réponse de Gilles d’Ettore a été de récuser l’argumentation de son ancien colistier par un « Si vous n’allez qu’au Maroc » méprisant.
Pour le reste sa diatribe contre son ancien adjoint a dépassé les limites du tolérable, sauf pour les autres conseillers qui n’ont pas eu l’air de s’en émouvoir :
« Finalement j’ai bien fait de vous mettre là où je vous ai mis (entre le dernier des conseillers de la majorité et le premier du banc d’infamie de l’opposition), vous avez revêtu votre uniforme d’opposant… J’ai presque envie de dire Fabrice reviens (l’intéressé appréciera)
Avec le soutien de l’UMP, vous n’avez fait que 18 % aux élections (au fait, c’est qui l’UMP ?)… Avant 2002 vous étiez déjà dans l’opposition, avec nous, vous n’avez été qu’un coucou…Je n’ai pas de leçon à donner (mais j’en donne)… C’est comme si vous crachiez dans la soupe (qui est si bonne), votre attitude est déplorable… »
A ce déballage nauséabond, Couquet n’a su que répliquer : « Etre sur votre liste en 2008, cela vous a servi, parce qu’à la fin c’était un peu craignos »
 
Il est gentil Couquet : ce n’est pas qu’un peu et la fin n’est pas pour demain.
 
Antoine Allemand

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