D’ETTORE - DENAJA : Bonnet blanc et blanc bonnet
D’ ETTORE – DENAJA : Bonnet blanc et blanc bonnetNous sommes indignés par les…
D’ ETTORE – DENAJA : Bonnet blanc et blanc bonnet
Nous sommes indignés par les échanges entre Monsieur Gilles D'ETTORE, maire UMP d’Agde, et Monsieur Sébastien DENAJA, député PS de la circonscription .
Durant son quinquennat, Monsieur SARKOZY a alourdi notre dette publique de 600 milliards d’euros pour équilibrer le budget de l’Etat.
A quoi cet argent a-t-il servi ?
Deux documents officiels nous apportent des réponses :
Le rapport parlementaire du député UMP Gilles CARREZ, président de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale publié en 2010 affirme que :
“Depuis l’an 2000, l’Etat a perdu entre 100 et 120 milliards d’euros de recettes fiscales, dont 66% sont dus aux baisses d’impôts accordées aux ménages les plus aisés et aux grandes entreprises.”
Le rapport annuel de la Cour des comptes pour 2009 est beaucoup plus précis. Il indique que les “niches fiscales” représente 74.8 milliards d’euros – dont 35,3 milliards pour les entreprises.
Ainsi, le taux théorique d’imposition des sociétés de 33,3 % devient avec ces “niches” :
. 30 % pour les PME de moins de 10 salariés
. 20% pour les entreprises de plus de 500 salariés
. 13% pour les entreprises de plus de 2000 salariés
. 8% pour les entreprises du CAC 40.
Autrement dit, les bas et les moyens revenus et les PME paient pour les grandes entreprises et les hauts revenus.
Après avoir subi le détournement de fonds UMP, les salariés et les retraités endurent donc l’austérité PS, le remboursement des banques privées, déjà plusieurs fois remboursées, passant avant l'intérêt des Français.
Tout cela parce que le remboursement de la dette publique aux banques privées est mis en priorité, avant l'intérêt des Français ! Ce choix est fort discutable, dans la mesure où, à cause des taux d'intérêt, la France a déjà remboursé plusieurs fois chaque sou emprunté !
Nous demandons toujours un audit citoyen de la dette publique en préalable à la continuation des remboursements.
Le remboursement de la dette, cause et prétexte de l'austérité, entraîne le recul du pouvoir d’achat, qui contracte la demande de biens et services et accentue donc la récession, le chômage ainsi que les difficultés des services publics et des entreprises : c'est un cercle vicieux.
L’échange entre Gilles D'ETTORE et Sébastien DENAJA est purement politicien parce qu’il fait abstraction de l’état réel du pays suite aux politiques menées par leurs partis respectifs.
En matière de logement Monsieur Gilles D'ETTORE assume sa vision ségrégationniste du logement social. Mais en attendant il ne répond pas aux 400 demandes de logements sociaux des Agathois.
Et Monsieur Sébastien DENAJA oublie de dire que le gouvernement a déjà puisé dans les caisses des Offices HLM et que ceux-ci ne sont pas en mesure de construire (et même souvent d’entretenir leur patrimoine) faute de financements à des taux d'intérêt supportables.
Monsieur Gilles D'ETTORE se plaint des coûts de la mise en œuvre de la semaine scolaire. Sébastien DENAJA en conteste le montant et indique les aides prévues. Il omet de préciser le caractère “incitatif” de celles-ci, et qu'elles ne seront pas reconduites en 2014. Il est légitime qu’un maire en ait marre que les réformes de l’Etat se fassent avec l’argent des collectivités locales. Et ce n’est pas la première fois qu’un tel transfert de charges intervient. Monsieur Gilles D'ETTORE serait bien plus crédible s’il avait, comme bien d’autre maires, déposé plainte contre DEXIA pour l’emprunt souscrit par la commune.
Enfin il serait bon que Monsieur Sébastien DENAJA cesse de penser qu’un service public comme les hôpitaux de Thau doit être “rentable”. Le logement, l’éducation, la santé sont des services indispensables à la vie sociale. Trois livres récents (1) viennent de mettre en évidence que l’évasion fiscale prive le budget de l’Etat de 60 milliards d’euros par an et que la fraude à la TVA l’ampute de 10 milliards.
Il ne s’agit pas vraiment d’une découverte puisque divers rapports parlementaires ont cerné cette question (2). Ces 70 milliards volés aux Trésor Public, c’est l’équilibre du budget de l’Etat, le non recours à l’emprunt, le comblement du trou annuel de la Sécurité Sociale…..
Les moyens d’une autre politique existent, qui permettrait aux salariés, retraites et entreprises Agathois de vivre correctement.
En lançant une campagne contre l’austérité en décembre 2012, le Front de Gauche entendait ouvrir cette perspective. C’est ce que nous allons poursuivre à l’occasion des municipales. Sans faire de l’esbroufe comme Messieurs Gilles D'ETTORE et Sébastien DENAJA. Sans nous enfoncer dans un silence complice comme d’autres candidats qui essaient d’accréditer l’idée qu’on peut faire une politique locale nouvelle avec une politique nationale qui enfonce notre pays dans la crise.
Pour le FRONT de GAUCHE – Danielle BARUTEU ( PC ) Richard REY ( PG )
(1) Ces 600 milliards qui manquent à la France ANTOINE PEILLON.SEUIL.2012
Les voleurs de la République NICOLAS DUPONT-AIGNAN .FAILLARD SEPTEMBRE 2013
Le pillage de l’Etat YANN GALUT .FLAMMARION OCTOBRE 2013
(2) JEAN PIERRE BRARD Député OCTOBRE 1998
VINCENT PEILLON , ARNAUD MONTEBOURG Députés MARS 2000
ELISABETH GUIGOU, DANIEL GARRIGUE JUILLET 2009
DIDIER MIGAUD, GILLES CARREZ, JEAN PIERRE BRARD, HENRI EMMANUELLI, JEAN FRANCOIS MANCEL, NICOLAS PERRUCHET Députés SEPTEMBRE 2009
ERIC BOCQUET Sénateur JUILLET 2012