Discrimination immobilière - SOS Racisme cite l'OMT d'Agde devant la justice
La presse et la télévision s'en sont faits l'écho : SOS Racisme a relancé…
La presse et la télévision s'en sont faits l'écho : SOS Racisme a relancé lundi la prodéure judiciaire contre l'Office municipal de tourisme (OMT) d'Agde dans l'Hérault, accusée de s'être rendue coupable de discriminations raciales à l'encontre de personnes.
Rappelons nous qu'en Août 2003, SOS racisme avait saisi le procureur de la République de Béziers pour qu'il ouvre une enquête préliminaire sur l'existence d'un document de travail interne à l'Office du Tourisme dont le président n'est autre que le Maire d'Agde: Gilles D'Ettore.
Ce document, établi le 26 Mars 2003, porte la mention : « OK » « Non » « selon Appt » en regard du nom de 22 agences de locations et hôtels du Cap d'Agde dans une colonne intitulée : « FAMILLES A NOM A CONSONNANCE M… » Laissant entendre, d'après SOS Racisme dans l'article du quotidien régional du 7 Août 2003 qu'il s'agissait là de l'accueil que ces hébergeurs feraient aux « FAMILLES DONT LE NOM EST DE CONSONNANCE MAGHREBINE » .
Il apparaît , à l' évidence, que cette lettre M ne désignait pas expressément les visiteurs Mérovingiens de passage au Cap d'Agde !!!
L' enquête n'avait pas été suivi d'effets par le parquet qui avait entendu plusieurs employés et cadres de l' Office Municipal du Tourisme sur cette question, dont l'actuel directeur Christian BEZES et l' ancien directeur Jean Pierre CHENU, donnant ainsi à cette affaire le sérieux qu'elle méritait d'avoir.
Le président de l' Office MUnicipal du Tourisme avait déclaré à l'époque « Si quelqu'un en est l'auteur ( du document ), c'est à l'enquête de Police de le dire … ». Ne réfutant pas en cela l'existence même de cette liste même s'il dément en avoir eu jamais connaissance.
Or, le même jour, son directeur, Monsieur Christian BEZES disait (le quotidien régional du 7 août 2003) : « …Nous n'avons, à ma connaissance, aucune liste classant les hébergements en fonction de critères délictueux et nous répercutons toutes les demandes qui nous arrivent auprès des hébergeurs. S'il y a des sélections, elles sont le fait des hébergeurs mais pas du nôtre …»
Le 5 août 2003, SOS Racisme avait saisi le procureur de la République du TGI de Béziers (Hérault) d'une plainte relative à ces faits, mais celle-ci a été classée sans suite par le procureur.
SOS Racisme a estimé que le classement sans suite de sa plainte «semblait relever davantage d'une décision politique», et non «des faits et du droit».
L'association a donc décidé de délivrer une citation directe devant le tribunal correctionnel de Béziers à l'encontre de la responsable des réservations à l'OMT d'Agde ainsi qu'à l'encontre de l'Office Municipal de Tourisme en tant que personne morale.
Dominique SOPO le responsable National de l' Association a déclaré : “Cette décision est totalement extraordinaire parce qu'on est quand même dans un cas typique où toutes les preuves sont présentes.”
Sans vouloir juger de l'affaire, nous pouvons attester qu'un document fourni par SOS Racisme éxiste, il a été adressé à Hérault Tribune. Est-il pour autant un élément suffisamment probant ? Ce sera à la justice d'en décider.
Notre société n'a pas besoin qu'on rajoute a une ambiance très actuelle, où les communautarismes et les intégrismes ne cessent de se renforcer, alimentée par des comportements imbéciles d'exclusions comme cela est suspecté ici par SOS Racisme.
Rappelons toutefois qu' un dépot de plainte n'est pas une condamnation et espérons également que cette condamnation, si elle devait advenir ne vienne pas ternir un peu plus l' image de notre station.
Alors … Sélectif l'accueil ? C'est aux juges de le dire désormais .