DRAME DE SERVIAN - L'avocat de Daniel Malgouyres livre sa version des faits... tout en prudence
Rappel des faits Le 5 octobre 2017, Daniel Malgouyres abattait d'un coup de fusil un des…
Rappel des faits
Le 5 octobre 2017, Daniel Malgouyres abattait d'un coup de fusil un des deux cambrioleurs qui venaient de pénétrer de nuit à son domicile.
Dés lors, l'opinion publique prenait fait et cause pour lui à travers de nombreuses pétitions.
Par la suite, l'enquête des gendarmes de la section de recherche de Montpellier allait révéler un énorme retournement de situation, des incides graves et concordants portant à croire que Daniel Malgouyres aurait commandité son propre cambriolage.
La position mesurée de l'avocat de Daniel Malgouyres
Dés lors, il est intéressant de se rappeler les propos de l'avocat de Daniel Malgouyres dés le départ de cette affaire.
Le 7 octobre, il déclarait : “Mon client a vu la mort en face. Il a donné la mort et est en plein cauchemar à l’heure actuelle. Tout le monde a évidemment de l’empathie pour ce genre de situations et comprend qu’on est en situation de légitime défense. Mais ce genre d’interprétation juridique ne se donne qu’à la fin d’un dossier, une fois que tous les paramètres ont été vérifiés.“
Des propos étrangement prudents
La prudence de ses propos était finalement passée inaperçue au moment tout le monde s'accordait à penser que la légitime défense semblait acquise pour son client.
Mais dés le départ, l'avocat expérimenté en affaires judiciaires avait peut être senti que la partie ne serait pas si facile, rappelant également qu’il y avait eu “un drame humain incontestable, puisqu’un homme est mort quoi qu’on puisse en penser“.
Le lendemain, il continuait d’avancer avec prudence et réalisme indiquant que « mon client était en plein cauchemar, il est choqué et son analyse des faits est assez compliquée pour le moment » sentant certaiment la fragilité de la position de son client.
Un emballement des réseaux sociaux acquis à la cause de son client qu’il réfute
Pendant que les messages de soutien se multipliaient envers Daniel Malgouyres, notamment sur une page Facebook créée en ce sens, Jean-Marc Darrigade a toujours tenté de calmer le jeu : “Mon client est un personnage médiatique, son geste est emblématique et tout le monde va essayer de s’en emparer et de l’interpréter. Ni lui ni ses proches ne sont à l’origine de la création de cette page Facebook. Les soutiens qui se manifestent sur cette page sont parfaitement libres et ne sont contrôlés ni par lui ni par sa famille. On comprend très bien que ce genre de situations crée une forme d’empathie générale, mais mon client souhaite surtout tourner la page le plus vite possible“, déclare-t-il.
“Si ce qui est avancé est vrai, c'est un véritable retournement”
Après les dernières révélations mettant directement en cause son client, il déclarait toujours avec le même pragmatisme : “Si ce qui est avancé est vrai, c'est un véritable retournement. Sinon, ce sera un soufflé.”
Devant l'absence du soufflet espéré, il indiquait : «Pour moi, aucun lien ne reste formellement établi entre le propriétaire et les deux cambrioleurs. L'accusation repose sur les seules déclarations du braqueur survivant qui minimise son propre rôle. Il indique être venu à Saint-Adrien pour une simulation de cambriolage. Mais, pour moi, Daniel Malgouyres n'est pas le commanditaire de cette opération. Et ce témoignage ne permet pas d'éclairer ni d'expliquer le coup de fusil mortel»
Encore un autre rebondissement possible
« Dans ce dossier, nous ne sommes pas à l'abri d'un autre rebondissement judiciaire. Et rapidement ” prévient il.
Une complexité et une absence de clarté que semblait confirmer le Procureur de la République Yvon Calvet lors de la conférence de presse : “nous sommes dans une affaire hors normes.”