ELECTIONS MUNICIPALESà BEZIERS - Le vrai débat à quel moment ?
ELECTIONS MUNICIPALES: Le vrai débat à quel moment ? Nous sommes dans une période où…
ELECTIONS MUNICIPALES: Le vrai débat à quel moment ? Nous sommes dans une période où il faut convaincre, où les idées sont souvent réduites à leur plus simple expression, justifiant en cela le fait qu'une campagne n'est pas toujours le moment le meilleurs pour aborder sur le fond les thématiques essentielles au débat. Si l'on accepte ce discours, on accepte également le fait que le moment où ce débat peut avoir lieu, se trouve en dehors du champs électoral, donc après avoir fait nos choix. Ce jeux de dupe nous conduit tout naturellement à la « croyance », laissant ainsi nos convictions dériver vers le meilleurs tribun, vers le plus habile, voire vers le plus démagogue. L'art de discourir devient essentiellement le sujet et la note attribuée à cette spécialité du moment conduit inéluctablement le meilleur sur l'autel du pouvoir. Nous constatons en effet que les mots deviennent des idées, que le moindre projet devient une politique et que les préoccupations de nos concitoyens, enfermées dans les préoccupations d'un quotidien devenu difficile pour beaucoup, si elles sont entendues, ne peuvent pour autant être confondu avec des axes politiques permettant à notre ville de dynamiser son développement. La question qui se pose aujourd'hui relève du véritable exercice de la démocratie. Quel est le bon moment pour aborder les enjeux concernant la ville, nous savons tous que les citoyens les plus modestes mais aussi les plus fortunés, se rejoignent souvent dans leur préoccupations, les uns cherchant à mieux vivre dans leur quartier les autres à s'interroger sur le devenir de leur patrimoine ou de leur activité économique. Rien que de naturel me direz-vous, tout cela n'est que du bon sens, mais comment aborder à travers ces préoccupations ce qui relève du bien commun. Mieux vivre son quartier n' autorise t-il pas à s'interroger sur la nature de l'urbanisation que l'on aspire à mettre en place ? Penser au maintien de son activité économique n'induit-il pas des propositions claires sur le développement des centralités ? Exiger que les transports soient efficients n'implique t-il pas que les modes de déplacement soient au cœur de tous les projets urbains ? Aborder les difficultés liées à l'habitat n'entraîne t-il pas à poser sur la table les enjeux du développement durable adopté par tous dans le vocabulaire ? Engager le dialogue sur les difficultés liées à la sociologie de la ville, en terme de communautarisme, de pauvreté et de sécurité, les trois n'étant pas obligatoirement liés, n'exige t-il pas d'aborder l'éducation, l'emploi, la culture et l'aménagement des quartiers ? Il est de la responsabilité de tous les candidats d'aborder la campagne à tous les niveaux, même les plus complexes, car nous savons bien que faute de le faire, les promesses ne pourrons être tenues. La démocratie a des exigences, comme l'exercice du pouvoir, ceux d'inscrire sa démarche dans les valeurs qui la font vivre, parmi les quelle la vérité et la transparence, ne serait ce que par respect pour ceux qui vont faire « confiance » aux représentants du peuple. Le Président Serge GUILLEMIN |