ELECTIONS : Quels candidats choisir ?
Et si, à propos des élections, nous nous intéressions à des questions de fond ?…
Et si, à propos des élections, nous nous intéressions à des questions de fond ? En nous préoccupant surtout de ce que les candidats font (ou ont fait) dans l’intérêt des populations locales ? De ce qu’ils sont, en tant qu’individus, plutôt que du parti auquel ils adhèrent ?
A qui profite la guerre interpersonnelle que se livrent les opportunistes ?
Et à qui sert le sempiternel clivage gauche/droite dès lors qu’il se limite, la plupart du temps, au dénigrement systématique de l’autre ? Est-ce que détricoter l’ouvrage dans lequel les autres ont investi, en temps et en argent, public bien entendu, fait avancer le débat ? Est-ce une attitude porteuse de réponses à nos besoins et à nos attentes ? Que pouvons-nous attendre des personnes politiques dont le seul combat consiste à affirmer, haut et fort : « il faut battre Untel ou il faut battre tel camp ? ». Ce type de combat a-t-il du sens, et qu’avons-nous à y gagner, nous, simples citoyens ? Toutes ces querelles de personnes, en intra ou interpartis, nous coûtent plus qu’elles nous rapportent et ouvrent la porte de la facilité.
Qui prend les décisions ?
Pendant que des consultants, techniciens, ingénieurs, collaborateurs étudient les dossiers, les analysent et prennent les décisions en lieu et place, que font certains élus ? Ils courent derrière leurs missions multiples pour soigner leur image. C’est cela qui est important pour eux : leur égo. N’ayant pris aucune distance avec, certains agissent ou plutôt s’agitent autour. C’est la raison pour laquelle nous devons nous assurer que le décideur travaille ses dossiers et en possède les tenants et les aboutissants. C’est-à-dire, après avis divers, qu’il décide en toute connaissance de cause.
Non au cumul des mandats
La vie sociétale est devenue de plus en plus complexe. Elle exige la disponibilité des élus et leur implication sur le terrain. En outre, la démocratie devient de plus en plus discursive et les décisions s’éloignent de plus en plus de la cité. Exigeons une réelle concertation avec les populations concernées. Lesquelles ont intérêt à participer à la vie publique, pour choisir parmi les solutions les plus pertinentes. Ainsi ne subiront-elles plus les projets conçus aux fins de conquête de marché et/ou de profits réalisés au détriment de l’intérêt général (ex. amiante, dioxine, furanne, réfiom, déchets nucléaires, pesticides, engrais chimiques,…).
Qui a participé aux mouvements citoyens, face aux lourds projets que d’aucuns voulaient imposer aux populations locales ?
Exemples :
Le projet d’implantation d’une usine de traitement de déchets multiples portée par SOLENA Group (SA par actions de droit américain), dénommée ‘’Torche à Plasma”. A Vias, la population mobilisée par un comité local, l’a rejeté. Ce projet est aujourd’hui proposé par le député-maire d’Agde et ses collègues en substitution à la méga décharge de Fabrègues et à l’écopole de la Valasse. Ce n’est pas le procédé de torche à plasma qui est en cause, mais la spécificité du projet en soi. Polluant, nocif, il représente de réels dangers pour les populations de proximité. Qui est mobilisé contre ce projet ? A contrario, qui le défend ?
Le projet d’implantation d’une zone industrielle en mer, constituée de 34 éoliennes, sur 11 km2, porté par SHELL (le plus gros pollueur de la planète). Qui a participé, en 2005, au Comité intercommunal des six communes concernées : Agde, Vias, Portiragnes, Valras, Sérignan et Vendres. Quel représentant de votre commune s’est mobilisé contre ?
La problématique d’érosion du bord littoral entre l’embouchure de l’Hérault et celle de l’Orb. Travaux d’étude avec les ingénieurs du CEPREL, constats in situ, démarches auprès du Préfet et des Conseils généraux du département. Qui a participé aux travaux ? Et aux démarches, notamment de communication ? Et par ailleurs, qui transgresse la loi littoral, les codes d’urbanisme et de justice administrative, et simultanément poursuit en justice, pour non respect du Droit, les résidants d’une zone littorale à Vias ?
Après la création du Syndicat Mixte du SCOT du Biterrois (janvier 2003) concernant l’aménagement du territoire composé de dix EPCI (87 communes, 221 452 h, 205 000 ha dont 52 000 ha maritime), qui s’est préoccupé des enjeux sous-tendus ? Dont par exemple, le problème de l’hydrologique posé par le ruissellement du bassin versant (cf. Association Agathe) et l’écoulement des crues de la plaine basse de Florensac à la mer (cf. Henry Gleizes). Qui a participé aux études de terrain, qui s’y intéresse ?
Qui a participé aux travaux sur le Grenelle de l’environnement ?
La problématique des déchets. Qui a participé au rejet des mégas décharges de Rosis, Cazouls-lez-Béziers, Fabrègues, de l’Ecopôle de la Valasse ? Et qui soutient les propositions incluses dans les textes législatifs et/ou réglementaires ? Qui s’est engagé aux côtés des associations soutenant lesdites solutions ? Alors qu’en face certains élus supportaient les multinationales en faisant fi des textes réglementaires et législatifs, votés par leurs collègues parlementaires.
Le problème des handicapés physiques
et/ou sensoriels et de leurs accompagnateurs
Qui se bat pour défendre les handicapés face aux difficultés qu’ils rencontrent au quotidien ? Dans leurs démarches auprès des administrations, pendant leurs études, au cours de leurs déplacements ? Père d’un handicapé, je connais bien la question. Concernant leurs accompagnateurs, il faut savoir, par exemple, qu’aujourd’hui, l’Education Nationale emploie 3000 AVS (Auxiliaires de Vie Scolaire), en contrat précaire. Certaines, bardées de diplômes universitaires, interviennent en maternelle et en primaire dans notre département auprès d’enfants souffrant de lourds handicaps (autisme, dyspraxie, …). Et ce, sans formation spécifique sur le handicap, en psychologie, en sociologie, en pédagogie, …
Qui les aide à obtenir des réponses à leurs besoins et leurs attentes ?
Vous vous demandez pourquoi cette requête ?
Parce que veille d’élection j’ai eu, tout simplement, l’envie de vous livrer le fond de ma pensée. Nous vivons dans une société que fabricants, producteurs, fournisseurs, distributeurs, détaillants et autres professions, exploitent pour en tirer profit. Et nous représentons, à leurs yeux, un marché. Lequel, privé de système de régulation, libère la cupidité d’aucuns. Et qui sont, en dernier ressort, les ‘’dindons de la farce”, ‘’citoyens”, ‘’tribuables” et autres ‘’sommateurs” ? On nous vend des produits, des actes, des prescriptions, des services, des discours, souvent sans se préoccuper de l’essentiel : l’humain et sa qualité de vie. En l’occurrence, ne nous dit-on pas que nous avons les élus que nous méritons ? Or, aujourd’hui, dans la vie, en qui peut-on faire confiance ? Il est temps d’instiller un peu de morale dans notre monde (cf. Lafontaine, La Rochefoucauld, La Bruyère, …), a fortiori politique. Ne nous abstenons pas, car nous servirions la mauvaise cause. Choisissons ceux qui méritent notre confiance !
Christian JOVIADO
Conseiller municipal d’opposition à Vias