Embouteillage : Matthieu Combes, nouveau directeur du site Refresco à Nissan-lez-Ensérune
Propos recueillis par Hubert VIALATTE Créé en 1930, le site d’embouteillage de Nissan-lez-Ensérune a…
Propos recueillis par Hubert VIALATTE
Créé en 1930, le site d’embouteillage de Nissan-lez-Ensérune a plusieurs fois changé de propriétaires depuis trente ans : Teisseire, puis Fruité, puis le Britannique Britvic en 2010, et enfin le Néerlandais Refresco, depuis cet été. L’HJE a interviewé Matthieu Combes, nouveau directeur, qui succède à Éric Boythias. Ce dernier reste pour une période de transition.
« L’acquisition du site de Nissan va permettre à Refresco d’élargir son offre de produits. »
HJE : Quels sont les chiffres-clés et le cœur d’activité du site d’embouteillage de Nissan ?
Matthieu Combes : « L’outil industriel, labellisé Ecocert*, est spécialisé dans l’embouteillage de jus de fruits, de concentrés de fruits et de boissons aux fruits. Il emploie 89 salariés, soit 20 personnes de moins qu’il y a trois ans. Il embouteillera 135 millions de cols cette année. Une érosion est observée ces dernières années : 180 millions il y a trois ans, 150 millions l’an dernier. »
Pourquoi cette diminution d’activité ?
« Peut-être est-ce dû à un manque de diversité sur la ligne. Britvic détient des marques, comme Teisseire, les commercialise et fait peu de marques distributeurs. »
Quelles sont vos ambitions pour le site de Nissan ?
« Le potentiel s’élève à 300 millions de cols par an. L’ambition, c’est a minima de passer la barre des 200 millions de cols d’ici un à deux ans. »
Comment y parvenir ?
« Refresco a un modèle différent de celui de Britvic. Nous ne détenons pas de marque, et les travaillons uniquement à façon. Nous fabriquons pour moitié pour le compte d’entreprises détentrices du marché. Teisseire, par exemple, devient client de Refresco, mais nous pouvons aussi avoir Pepsi, Tropicana… Pour l’autre moitié, nous fabriquons pour les marques de distributeurs (Leclerc, Carrefour, Système U…). Nos équipes commerciales sont à pied d’œuvre et déjà en discussion avec certains clients. »
Quels sont les avantages spécifiques de l’usine de Nissan ?
« Britvic vient d’investir 11 M€ dans une seconde ligne aseptique, dédiée aux emballages PET. Ces lignes produisent des « fruit shoots », ces emballages de 20 cl contenant des parfums multifruits, tropicaux, pour les enfants, avec des bouchons sport. Deux autres lignes sont dédiées aux bouteilles en verre. Ces 4 lignes vont permettre à Refresco France d’élargir son offre de produits. »
Quel est le climat social, avec cette reprise ?
« Tout se passe très bien avec l’ensemble des salariés. Ils constatent l’érosion des volumes, et savent que Refresco va en apporter. Il est encore un peu tôt pour évaluer le nombre de recrutements, mais il y en aura à terme. Le site se distingue enfin par sa politique sécurité : nous venons de passer le 400e jour consécutif sans accident du travail. »
* Empreinte environnementale et sociétale.
Refresco en chiffres
Refresco compte 63 usines dans le monde, dont 7 en France. Présent en Europe et en Amérique du Nord, le groupe embouteille 11 milliards de litres par an. Deux autres sites français ont été acquis le 1er octobre. En France, les 7 usines emploient 1.235 collaborateurs, pour 1,2 milliard de bouteilles par an.