ENVIRONNEMENT - BIODIVERSITE DANS LE BITERROIS
Le comité biterrois du MNLE (Mouvement national de lutte pour l’environnement) communique sous ce…
Le comité biterrois du MNLE (Mouvement national de lutte pour l’environnement) communique sous ce titre avec prière d’insérer : BIODIVERSITE DANS LE BITERROIS
La commune de Béziers, qui couvre près de dix mille hectares, est la plus étendue des 343 communes de l’Hérault. Parmi ses vastes zones naturelles plusieurs sont officiellement classées ZNIEFF (zones naturelles d’intérêt écologique floristique et faunistique). A quoi s’ajoute l’extrémité orientale du site d’intérêt communautaire dit « collines du Narbonnais » intégré au réseau Natura 2000. Ces zones naturelles abritent une précieuse biodiversité. Mais si précieuse qu’elle soit cette richesse n’en est pas une aux yeux de la mairie.
Le SCADD (schéma communal d’aménagement et de développement durables) de Béziers, à la demande du MNLE, devait comprendre un recensement de la biodiversité communale. Quant au SCOT (schéma de cohérence territoriale) du grand Biterrois, il doit légalement inclure une évaluation environnementale, ce qui implique un recensement des espèces animales et végétales. Tâche d’autant plus incontournable que le territoire du SCOT possède une richesse naturelle notoire :zones humides littorales et vastes espaces boisés mais aussi ici et là des sites de végétaux rares comme la réserve de Roquehaute. Malheureusement ce recensement n’a été fait ni par le SCADD pour Béziers ni par le SCOT pour ses 87 communes.
Que vaudront le SCADD de Béziers et l’évaluation environnementale du SCOT si l’un et l’autre font l’impasse sur la biodiversité ?
Mesurons bien l’enjeu. La biodiversité est victime non seulement des pesticides et autres polluants que l’homme répand dans tous les milieux mais aussi de l’étalement urbain qui prive des espèces de leur biotope et des infrastructures de transport qui morcèlent les milieux naturels empêchant le brassage génétique. Parce qu’elle est impactée par toutes les activités humaines la biodiversité est le meilleur indicateur global de la qualité de l’environnement. Les décideurs politiques, s’ils étaient sincèrement soucieux de « développement durable », devraient avoir l’œil rivé sur cet indicateur.
Mais à leurs yeux la richesse biologique a un très grave inconvénient : l’existence officiellement reconnue dans un site d’une espèce protégée est un obstacle au bétonnage de ce site. Or étendre au maximum les zones urbanisées autour des villes et des villages est la priorité obsessionnelle des mairies. C’est sans doute pourquoi elles montrent si peu d’empressement à recenser leurs richesses naturelles.
Nous en appelons aux citoyens : laisserons-nous saccager ce qui reste de notre patrimoine naturel ?
. Pour le MNLE Robert Clavijo tél : 04 67 76 28 56