Et si c’était lui !
Et si c'était lui ! Cela pourrait être le titre d'une nouvelle rubrique où…
Et si c’était lui ! Cela pourrait être le titre d’une nouvelle rubrique où vous seraient présentées toutes les probables têtes de gondole du prochain supermarché électoral.
Mettre en lumière, les hommes et les femmes susceptibles d’animer les rayons de l’offre politique locale avant l’échéance municipale de 2014 serait la vocation de cette rubrique.
De Gilles D’ETTORE à Sébastien FREY…. de Brice BLAZY à Henri COUQUET ou à Henri CALVET…de Adrien TERRIBILE à Claude MARAIS , de Bertrand de PONTUAL à Stéphane RAVAILLE ou Fabrice MUR ou au club encore trop restreint des féminines ; Anne Marie GARRIGUES Dominique ANTONMATTEI ou Florence DENESTEBE. La liste n’est pas exhaustive, chaque année les rayons de vos supermarchés proposent de nouveaux produits aux packaging plus attractifs et au contenu adapté au marché.
Bien malin donc, qui pourrait aujourd’hui prévoir, à cinq ans de l’échéance, qui tiendra les rênes de telle liste, de tel parti ou de telle association … Bien malin également celui qui pourrait désigner ceux des actuels prétendants susceptibles de « tenir la distance » … Cette rubrique vous les présentera d’ici la prochaine échéance communale.
Le renouvellement de l’offre
Le renouvellement du paysage politique local était évident au soir même de la réélection de Gilles D’ETTORE en 2008.
Exit le Socialiste Régis PASSERIEUX qui aura tiré les conséquences définitives de ses derniers échecs. Exit Charles IGNATOFF qui avec ses 1,5 % ne pourra plus revigorer son appétit vorace.
Exit le communiste, Michel MUR qui après un parcours remarquable s’est retiré de la vie politique locale ou encore EXIT votre serviteur qui comme Michel MUR a souhaité proposer un renouveau générationnel à la vie locale.
« L’avenir n’est interdit à personne ! »
Curieusement cette citation de Léon Gambetta m’amène a vous présenter le premier des candidats putatifs et vraisemblablement le plus méconnu à ce jour , tout du moins au niveau local : Pierre ANTONMATTEI.
On découvrira en fin de propos le lien intellectuel qui unit ces deux hommes.
Rien ne m’aurait autorisé à mettre en lumière, à son insu, ce haut fonctionnaire de la République si non nom n’était récemment apparu dans l’ourse du « Cactus Agathois » au titre de Directeur de la Publication.
Ce périodique pamphlétaire aux épines aussi caustiques qu’acérées envers « L’intelligentsia Mirabellienne » est désormais distribué régulièrement sur la commune.
Compte tenu de cette apparition publique et de ses états de services, il est légitime d’imaginer que celui-ci, au même titre que d’autres, puisse incarner une alternative crédible à Gilles D’Ettore.
Mais qui est-il ?
Ce fils d’enseignants limousin, à l’alerte soixantaine, est l’époux d’une agathoise, principale de collège à Clermont l’Hérault, Dominique ANTONMATTEI née GALZY, bien connue pour son implication dans la vie locale. Ils résident tous deux depuis une quinzaine d’année en plein cœur du centre historique de la Ville d’Agde.
Après des études secondaires au Lycée Louis le Grand et à la faculté de droit , il obtient un diplôme d’études supérieures de droit public à l’IEP de Paris
Il intègre l’Ecole Nationale d’Administration ( ENA ) de 1968 à 1970 dans la promotion Robespierre sur le mêmes bancs que Jacques Attali ou encore Philippe Seguin.
Dés sa sortie de cette école prestigieuse des grands serviteurs de la République, son parcours public lui fera approcher les hommes et les arcanes du pouvoir politique.
En voici les principales étapes.
– Chargé de mission auprès du recteur de l´académie de Toulouse (1970)
– Adjoint au chef de la division de la formation professionnelle au ministère de l´Industrie (1971-75)
– Chef de la division des affaires générales à la direction du livre du ministère de la Culture et de la Communication (1975-78)
– Chargé de la sous-direction des affaires sociales à la direction de l´artisanat au ministère du Commerce et de l´Artisanat (1978-81)
– Directeur du cabinet d´André DELELIS (ministre du Commerce et de l´Artisanat) (1981-82)
– Chargé de mission auprès de Jean-Pierre CHEVENEMENT (ministre de la Recherche et de l´Industrie) (1982-83)
– Directeur du cabinet de Roland CARRAZ (secrétaire d´Etat au Tourisme puis à l’Enseignement technique et technologique) (1983-85)
– Directeur des lycées (1985-86) puis Inspecteur général de l´administration (1986-88) au ministère de l´Education nationale
– Directeur de cabinet (1988-89) puis Chargé de mission (1989) auprès de Georges SARRE (secrétaire d´Etat auprès du ministre des Transports et de la Mer)
– Directeur de l´administration générale, du personnel et du budget aux ministères des Affaires sociales et de l´Intégration puis des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville (1989-93)
– Inspecteur général de l’administration de l’Education nationale (1993)
– Chargé de mission auprès de Jean-Pierre CHEVENEMENT (ministre de l’Intérieur) (1998-99)
– Directeur de la formation de la police nationale au ministère de l’Intérieur (1999-2004)
– Chef du projet européen Meda-Cepol de formation à la coopération policière internationale (depuis 2004) http://www.cepol.europa.eu
Son rôle consiste à superviser la mise en œuvre du projet, de coopération policière au niveau international, l’organisation du travail par l’élaboration, la planification, l’organisation de réunions et de canaux d’information, en liaison avec toutes les principales parties prenantes et à rédiger des rapports à la Commission européenne et le conseil d’administration du CEPOL.
– Inspecteur général de l’administration, de l’éducation nationale et de la recherche.
Entre Régis et Gilles : Un homme de synthèse ?
Comme Régis PASSERIEUX il est énarque.
Comme Gilles D’ETTORE il est un professionnel de la sécurité publique. Si le premier effectuait sa mission sur le terrain , le second élabore les stratégies au niveau national et international notamment en ce qui concerne la coopération européenne en matière de lutte anti-terroriste.
Décoré de la Médaille d’honneur de la Police nationale, Chef du projet européen Meda-Cepol de formation à la coopération policière internationale il a été un des co-auteurs d’un ouvrage de référence paru aux éditions du Seuil : La police !
Pierre ANTONMATTEI est Officier de la Légion d’honneur, Chevalier de l’ordre national du Mérite, Officier des Palmes académiques.
Régis PASSERIEUX avait rédigé un ouvrage, Pierre ANTONMATTEI en a publié deux dont une biographie de 600 pages sur le Héraut de la République méconnu que fût Léon Gambetta.
Ses points communs entre l’un et l’autre des derniers magistrats sont-ils des atouts ou des handicaps, la question reste posée ?
Sera t‘il candidat ?
A 63 ans et au terme d’une telle carrière, il n’est pas interdit de penser qu’il puisse être l’objet de sollicitations afin de mettre son expérience au service d’une alternative à Gilles D’ETTORE.
L’homme est de nature discrète. Il apparaît pour l’heure dans l’ombre de son épouse en respectant scrupuleusement son obligation de réserve. Il n’est pas encore apparu aux yeux du plus grand nombre comme un possible challenger, mais il pourrait participer, avec quelques autres, au rassemblement d’une opposition dispersée, sans projet perceptible et en mal de leader crédible ou d’autorité fédératrice.
En Agde, la déroute des représentants officiels du parti Socialiste et leur incapacité a faire entendre un point de vue indépendant sur les dossiers locaux a créé, outre une grand déception, un vide que la nature saura vraisemblablement un jour combler.
Le sympathique Fabrice MUR, vainqueur par défaut de la primaire qui l’opposait à Régis PASSERIEUX a sans doute annihilé ses chances lors de l’invalidation prononcée par le tribunal administratif. Le flou, ou la perception de flou, émanant des choix peu perceptibles d’une équipe hétérogène dont cinq des colistiers ont déjà démissionné du conseil municipal, aura sans doute des conséquences quant à son avenir politique… tout du moins en qualité de leader.
Le Modem, quant à lui, même s’il représente un potentiel de voix non négligeable, n’a pas mieux réussi, pour l’heure, dans son ambition fédératrice.
Face à ce constat, Pierre ANTONMATTEI a indéniablement les qualités humanistes, le bagage culturel, professionnel et les réseaux qui pourraient séduire le plus grand nombre, à gauche, au centre, tout en rassurant un électorat conservateur en désaccord patent avec la posture de son représentant local.
Certes, et comme le disait son « Héraut » Léon Gambetta : l’avenir n’est interdit à personne. Et, si tant est qu’il en exprime le désir, il y aura sans doute une place à prendre … entre Agde à Venir .. et Désir d’avenir !
Didier DENESTEBE pour Hérault Tribune