FLORENSAC à fêté les animaux totémiques
Immense succès pour ce défilé des animaux totémiques Héraultais à travers FLORENSAC. Les Chivalets de…
Le « chevalet » se dit Lo Chivalet en occitan.
Cet animal totem de Florensac a beaucoup changé au fil du temps. Dans ses premières années, il était constitué d'une toile, blanche et rouge, posée sur une armature de fer et de bois. Il servait alors de support pour des publicités, voire pour des affiches de films ! Durant les années 1970, le totem se couvre de fleurs de crépon. L'animal devient entièrement rouge. Mais les publicités sont toujours là. Après une période d'inexistence, le chevalet renaît en 1996. Il arbore alors, à nouveau, les couleurs rouges et blanches de Florensac. Il faut 20 000 fleurs de crépon pour le revêtir. Et en 2005, une nouvelle tête remplace l'ancienne.
Dans les premiers temps de l'existence du totem, trois personnages accompagnaient le chevalet: un fouetteur-meneur, le maréchal-ferrant et le « chasseur de mouches ». Ce chevalet est différent des autres chevalets héraultais de par sa taille et son poids. En effet, souvent les chevalets ne sont que des « chevaux-jupons » portés par une seule personne. Mais le chevalet de Florensac nécessite 8 personnes pour le faire avancer, en exécutant des pas très précis suivant le rythme de tambours. Mais, dans sa farandole dans les rues du village, le chevalet est difficile à maîtriser : les porteurs le font cabrer, d'avant en arrière, puis il tourne sur lui-même, dans le but de faire fuir les habitants qui s'approchent trop de lui.
Ses sorties : le chevalet de Florensac est de sortie en février pour Carnaval, ainsi que pour les fêtes votives du village, notamment en été.
Sa légende : le roi Charles IX visitait la région, accompagné de sa mère, Catherine de Médicis. Ils font une halte à Florensac le 31 décembre 1565. Pour remercier ses hôtes, qui l'avaient bien accueilli, le roi offrit son cheval aux habitants. Dès lors, de générations en générations, les habitants de Florensac ont fait construire un animal en bois pour commémorer l'événement, faisant ainsi du chevalet l'emblème et le totem de la cité.
L'âne de Bessan sort à l'occasion de la fête locale de la Saint-Laurent au début du mois d'août. Lors de cet événement fort populaire à Bessan, les adolescents ont coutume de choisir deux « chefs de jeunesse » et trois demoiselles d'honneur qui danseront dans les rues de Bessan lors du défilé de l'animal. L'âne est accompagné par cinq jeunes hommes : le meneur est celui qui conduit l'animal, il est vêtu de blanc, porte une ceinture tricolore et mène l'âne à coups de fouet. Les quatre autres sont cachés dans le corps de l'animal jupon. Ils sont chargés de faire avancer et danser l'animal. L'âne avance, se penche d'un côté puis de l'autre, puis soudainement recule avant de se dresser tête en bas et queue en l'air. Il virevolte sur lui-même. Les danseurs le saisissent lorsqu'il est en l'air et le défilé continue, toujours suivant le même rythme
L'animal totémique est constitué d'une charpente de bois, qui donne sa forme à l'animal. La toile qui le recouvre est ornée d'une tuque et d'un coq gaulois sur chacun des flancs de l'âne. L'âne avance au rythme de la musique, mêlant fifre, hautbois et tambours. L'âne, lors de la procession, est précédé par les « chefs de jeunesse » et les demoiselles d'honneur qui procèdent à une quête tout en distribuant des cocardes tricolores. On arbore le drapeau occitan. Cette danse de l'âne se poursuit tard dans la nuit, accompagnée de musique et de coups de pétards. Le lendemain matin, le curé de Bessan bénit l'âne sur le parvis de l'église. Ensuite, l'âne se rend à la mairie où le maire fait un discours fort attendu, suivi d'un apéritif.
Animal magique, sa légende s'inspire d'un fait historique. En l'an 1208 sur ordre du pape Innocent III, une croisade est dirigée contre les hérétiques, Cathares et Albigeois jugés incroyants selon la loi divine de Rome; il faut briser la fierté de ces gens du midi, ces insoumis têtus et tenaces qui font fi des ordres religieux. À la tête de cette armée hétéroclite chargée de la répression figure Simon de Montfort, sanguinaire assoiffé de renommée redouté en tous lieux où il passe. Ainsi Servian petit village paisible en cette terre du Languedoc doit être soumis à la vindicte divine. À cette époque aux alentours du village vit un magnifique et majestueux cerf superbe spécimen qui, tous les matins à l'aube naissante vient s'abreuver à l'eau limpide de La Lène. Le seigneur local, informé, juge utile de s'attribuer ce splendide trophée. Il organise une grande chasse. Après une longue poursuite le cerf est cerné par la meute lancée à ses trousses. Il ne peut pas s'échapper. Avec courage il fait front, se bat, puis pousse un brame énorme qui fait fuir tous les chiens au grand dam de leur maitre. Devant tant de courage le seigneur magnanime, lui fait grâce et l'épargne. Le temps passe, Simon de Montfort et sa horde sauvage approchent. Son but : donner l'assaut et conquérir Servian. Mais le cerf se souvient : il doit prouver sa reconnaissance à ce seigneur à qui il doit la vie. Un soir au clair de lune il pousse des brames si puissants que cette terre tremble. De ses sabots puissants, il martèle le sol, comme force tambours. Les assaillants, ces pleutres, ces peureux s'enfuient tous en courant inondés de sueur.
Le cerf est un totem de toile arrondi posée sur une armature métallique, de taille assez courte, et l'avant de la structure est constitué d'une immense tête de cerf portant de larges bois. La tête de l'animal est une vraie tête de cerf provenant d'un taxidermiste. À son cou pend un collier composé de boules représentant des fruits et accompagnées de fleurs et de feuilles de vigne. L'animal totémique a été créé en 2005 par le comité des fêtes de Servian. Trop lourd pour être porté, à cause de sa charpente en métal, le cerf repose sur quatre roulettes. Il est donc mû par des « pousseurs » pour le faire avancer.
L'animal totem est visible pour les fêtes votives du village, et surtout lors de sa sortie lors du dimanche de Pentecôte.
LE MULET DE VALROS
C’était au temps de l’empereur Charlemagne.
Celui-ci, pour mettre de l’ordre dans l’Eglise de la vallée de l’Hérault y manda le grand Saint Benoît d’Aniane.
Fils du comte wisigoth de Maguelone, Benoît avait pour ami intime cet autre goth, Attilion, fondateur de l’abbaye de Saint-Thibéry.
« Dès que Benoît avait quelque difficulté ou quelque peine intérieure, il harnachait son petit âne et s’en allait consulter Attilion. », nous rapporte son chroniqueur.
Peut-être traversait-il alors le territoire de Valros et bénissait-il au passage les quelques viticulteurs qu’il rencontrait dans leurs vignes.
Toujours est-il que ceux-ci eurent alors l’idée d’imiter son exemple tant pour leurs déplacements, que pour le travail de la terre, sans pour autant le copier par respect.
Ils jetèrent alors leur dévolu sur un cousin du petit âne, et créèrent un élevage de mulets.
Ainsi un élevage assez original se développa à Valros.
Pour sûr, lorsque Ingelbert et Adaltrude s’unirent, et unirent leurs domaines pour faire de Valros un village, chacun apporta sa mule.
C’est sans doute à dos de mulet que leur fils Servus Dei rejoignit son évêché de Gérone.
Par la suite, l’élevage de l’animal posa parfois quelque brouille avec nos voisins mais « allez donc dire à une mule », tentée par les frais herbages des rives de la Thongue à Montblanc.
Tellement qu’en l’an de grâce 1748, Louis XV régnant, quelques mulets s’étant égarés sur les terres de nos voisins, les gardes de Sainte-Eulalie voulurent se saisir des mulets de Saint-Étienne.
Ce fut l’origine d’une rivalité entre nos deux villages. Ces temps sont révolus et aujourd’hui les deux clochers sont réunis dans la paroisse Saint Roch en Piscénois.
Nos braves bêtes s’illustrèrent encore sous l’empereur Napoléon quand celui-ci guerroyait en Espagne.
Mobilisés, les mulets de Valros répondirent à l’appel de la patrie transportant vivres et munitions jusqu’aux pieds des Pyrénées.
Et c’est ainsi que notre animal, « vigoureux, sobre et patient », à l’image des viticulteurs de chez nous est devenu l’emblème totémique de Valros. Un conseil, surtout respectez nos filles et nos dames, car souvenez-vous d’une certaine mule, dont le coup de sabot s’est vu jusqu’à Pampérigouste.
Ce n’est là bien sûr qu’une légende quoique…Méfiez-vous tout de même car il est têtu comme une mule…notre mulet.
LE LOUP DE CASTELNAU DE GUEZRS
Castelnau de Guers a désormais son animal totémique: le loup et la fée. Certains auront déjà fait le rapprochement avec deux lieux emblématiques de la commune : La Font du Loup et l'Etendoir des Fées.
La légende nous conte qu'un loup pris au piège fut hypnotisé par un drap baigné de lune que lui lança une fée permettant ainsi au père Garrigou de l'approcher et de le libérer.
En tout cas Helen Caroul pour la structure, sa sœur Carine pour la tête et Delphine Roger pour l'habillage ainsi que toute l'équipe du Comité des Fêtes ont donné corps, en trois semaines de travail acharné, à ce loup protégé des fées.
Le secret de cette réalisation avait été bien gardé et la surprise fut complète lorsqu'il sortit de sa cachette près du cimetière, là où se déroule la scène de l'apparition de la fée lors des visites théâtralisées. Il a ainsi pu effectuer sa première sortie, accompagné par les Fadas, pour le carnaval de Castelnau qui de cette façon renouait avec la tradition.
Ajoutez une pena tonitruante, une danse du soufflet particulièrement réussie et bien entendu le jugement sans appel de M Carnaval suivi de l'exécution immédiate de la sentence et vous aurez de quoi repartir d'un bon pied pour un an, tous les malheurs sont éxorcisés.