Des rapports étroits avec une tenancière de bar qui déclenche l'arrestation d'un chef de gang, quelques planques bien flairées pour lever une association de malfaiteurs, un contrôle inopiné mais bien senti d'un colosse trentenaire avec une savonnette de shit dans la poche, ou encore se faire braquer avec un fusil d'assaut par des collègues de l'armée, certes, mais inconnus, lorsqu'il avait créé une Unité dédiée à assurer l'acheminement de la monnaie fiduciaire pendant le passage à l’Euro.
La police de proximité, il la considère comme un outil qui doit prouver aux délinquants que les policiers de leur coin peuvent être aussi percutants qu'une unité d'élite qui débarque.
SPORTS ET CULTURE
Lorsqu’il évoque ses pratiques sportives, pas de foot, rugby ou autre sport de masse, à part la course à pied. En finesse
et efficacité, bien utile dans son boulot, il se plaît à la pratique du Tai Jitsu, art martial japonais basé sur la technique du corps, une méthode d'autodéfense héritée des Samouraïs. Combat à main nue mixant l'aïkido, le karaté et le judo. Un judo qu'il a pratiqué longtemps adolescent.
Ses affectations en Rhône-Alpes et une partie de son enfance à Briançon ou Annecy l'avait naturellement guidé vers la montagne. Après le ski sous toutes ses formes, c'est aujourd'hui via des randonnées rythmées qu'il se plaît en altitude. En voyage aussi, quand il n'y a pas d'impératifs liés à son poste de chef de circonscription ou de missions inopinées pour l'État-Major des Armées.
Il fait partie des gens à l'élégance naturelle, présentation soignée. Peut-être en lien avec sa passion active pour le théâtre, pratiqué pendant une quinzaine d'années, en troupe avec “Les cabotins”, une dizaine de potes, travailleurs sociaux et intermittents, pour des dizaines de représentations entre Drôme, Isère et Ardèche. Une pratique vertueuse sur bien des points, mais aussi un outil efficace pour dégoupiller d'un quotidien riche mais pas marrant. Assister à l'autopsie d'un bébé peut être là pour le rappeler.
Une bonne solution pour les soupapes de sécurité.
On ne fait pas ce métier pour “la gamelle”, dit il, loin des idées répressives qui restent des outils, pas
des objectifs, guidé par l'intérêt général.
Vite impliqué dans la vie locale, répondant aux sollicitations protocolaires, allant immédiatement au contact
des commerçants, réseaux, communautés variées, il s'est vite imprégné de l'air d'ici. Amateur de peinture, et pas que de Pierre Soulages (!), il n'est pas rare de le croiser à un vernissage d'exposition ou
une manifestation sportive, souvent plus près des œuvres à l'honneur et des hommes en sueur que dans les starting-blocks des cocktails dédiés.
Pas mondain pour autant, il est comblé par l'amour de ses trois filles.
La page du demi-siècle se tourne pour François Ducrettet, et même si les régimes de retraite sont plutôt mouvants, les carrières qu'il mène lui donnent de l'énergie et lui laisseront probablement du temps.
Il ne sera pas trop tard pour être journaliste, encore moins pour reprendre assidûment le ski.
Mais d'ici là, le théâtre et la vie auront peut-être ouvert de nouvelles affaires!