FRONTIGNAN - Lancement des travaux du port de plaisance
Créé en 1982 et géré depuis 1996 en régie directe à autonomie financière par…
Créé en 1982 et géré depuis 1996 en régie directe à autonomie financière par la Ville, le port de plaisance de Frontignan accueille chaque année plus d’un millier de navires. Aujourd’hui, la Ville s’apprête à le restructurer, pour moderniser ses équipements et offrir plus d’anneaux et de services aux plaisanciers et autres usagers.
Actuellement d’une capacité d’accueil de 600 anneaux, le port offre déjà de nombreux services : postes d’accostage équipés de bornes de distribution d’eau et d’électricité, quai d’accueil réservé aux escales, station carburant automatisée, pompe de vidange des eaux grises et noires, sanitaires, déchetterie portuaire, zone technique équipée aux normes environnementales, service bosco permanent, accès wifi, accueil et surveillance portuaire 24 /24… au fil des années, le port de plaisance de Frontignan est devenu l’un des plus performants du littoral occitan, que ce soit en terme de services ou de respect de l’environnement… et il compte bien continuer sur sa lancée !
Pourtant aujourd’hui, le port ne répond plus pleinement aux exigences de la plaisance moderne et souffre notamment d’un manque chronique de postes d’accostage disponibles. Le projet de restructuration et de modernisation va permettre d’augmenter sa capacité d’accueil en passant de 603 à 750 postes et de proposer des services de qualité sans accroître l’emprise du site. Il intègre les ambitions du Plan littoral 21 avec la Région Occitanie, commune à la volonté de la Ville d’agir pour le développement durable de la plaisance, du tourisme nautique ou nautourisme et de l’activité économique martitime locale.
Ces travaux de restructuration et de modernisation vont commencer cet hiver, après la phase d’installation du chantier qui se détoulera de la mi-octobre à la fin décembre.
Ils démarreront par l’aménagement de l’avant-port avec la création d’une cinquantaine de postes d’accostages dédiés aux escales et aux acteurs professionnels locaux du nautisme et celle d’une prommenade piétonne Rive Est. Le dragage des bassins sera réalisé au fil par secteur afin de retrouver les profondeurs nécessaires à la navigation en toute sécurité. Suivra le réaménagement des bassins et le remplacement des pontons pour augmenter la capacité d’accostage ainsi que l’aménagement de l’espace dédié aux petits métiers de la pêche.
Les travaux devraient se dérouler sur 3 ans, pour un montant prévisionnel de 4,5 M €.
Des réunions d’information et de concertation vont être menées dès la semaine prochaine et d’ici à début décembre auprès des pêcheurs mais aussi des plaisanciers, professionnels, commerçants riverians et autres usagers de la zone technique afin de les informer précisément et coordoner les activités de tous pendant la durée des travaux.
Les grandes nacres en proie à une pandémie
La grande nacre (Pinna nobilis), parfois également appelée jambonneau hérissé, est un coquillage (l’un des plus grands du monde, pouvant dépasser 1 m de long), vivant dans les fonds sableux de Méditerranée, souvent couverts d'herbiers de posidonie. Jadis abondante sur le littoral français, elle est protégée depuis le 26 novembre 1992 et sa pêche est interdite. Durant l’automne 2016, après avoir décimé environ 99% de la population de grandes nacres en Espagne et tout autour des Baléares, le parasite protozoaire Haplosporidium pinnae a atteint les populations de Corse. De nouveaux points de mortalité ont été détectés depuis en Tunisie, au Maroc, en Grèce, en Croatie, en Turquie et en France, avec une rapidité de propagation de l’épidémie « alarmante », a déclaré l'Union internationale pour la conservation de la nature/UICN.
Dans le cadre des travaux de restructuration et de modernisation du port de plaisance de Frontignan la Peyrade, seize pinna nobilis devaient être déplacées pour être protégées. « Elles ont cependant malheureusement été déclarés mortes il y a une dizaine de jours » a récemment annoncé le maire adjoint délégué aux espaces portuaires et balnéaires de Frontginan la Peyrade, Jean-Louis Molto.
Plus grave encore, 46 specimens ont connu le même triste sort sur les 250 recensés sur la zone qui avait été désignée comme la plus favorable à la réimplantation des coquillages déplacés par les scientifiques qui étudient cette espèce et la pandémie dont elle est victime.