Haut et fort !
"Il est interdit d'afficher sur un édifice public des banderoles revendicatives" est-il rappelé par…
“Il est interdit d’afficher sur un édifice public des banderoles revendicatives” est-il rappelé par une récente réponse ministérielle (cf pièce jointe). Et cela au nom du principe de neutralité, ce qui est certes louable.
Dans le contexte actuel, j’imagine en effet plutôt mal le ministre auteur de cette réponse approuver une quelconque banderole marquant une hostilité à la privatisation de la Poste, notamment dans les mairies partenaires de la votation citoyenne, votation qui heureusement est marquée par une forte participation.
Courant octobre, les enquêtes publiques conjointes préalables à l’autorisation d’exploiter le projet de décharge à Montblanc débuteront.
Lorsque l’on veut marquer un refus, il est de bon ton de l’exprimer haut et fort, avec visibilité et lisibilité. La pose d’une banderole «le Maire et son Conseil municipal s’opposent fermement au projet de décharge de Montblanc» est légitime.
Les possibles désagréments ponctuels en terme commercial (plutôt sur les biens immobiliers que sur l’alimentaire et les consomptibles) n’ont aucune mesure sur ceux qu’ils seraient demain en terme d’image et de qualité de vie si le projet de décharge se concrétisait. Aussi, gageons au moins que les mairies des communes concernées par ce projet déterminent une place d’expression sur les emplacements d’affichage municipaux durant le temps des enquêtes publiques. C’est le minimum syndical.
A Bessan, la doléance sur la pose de banderoles demeure infructueuse. En revanche, à Fabrègues, les élus -eux- ont eu l’audace d’afficher leur mobilisation et leur détermination sur le fronton de leur Hôtel-de-Ville (cf photo jointe).
La neutralité ne se confond pas avec l’immobilisme. Nos députés l’ont bien compris puisque sur le fronton même de leur Chambre, ils inscrivaient l’année dernière “construire le développement durable” avec un champ d’éoliennes en toile de fond (cf photo jointe).
En passant devant l’Assemblée où cette réponse sur l’affichage sur les bâtiments publics fût lue, on ne pouvait rester indifférent à cette revendication.
Olivier Goudou,
Conseiller municipal à Bessan