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HERAULT - Communiqué de presse du CLRR éducation 34 sur la rentrée scolaire

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LIBRE EXPRESSION

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Cette rentrée peut-elle être comme les autres ?

Nos collègues, les personnels comme les enseignants, avec l’ensemble de la société, se posent la question : comment en sommes-nous arrivés là ?

Est-ce par fatalité, que cette rentrée est placée sous le double signe du re-confinement de la population et d’attentats contre notre collègue et des citoyens innocents ? Pouvons nous modifier le cours des choses ou devons nous simplement déplorer ce que nous subissons?

Notre comité a discuté plusieurs fois des problèmes auxquels nous sommes confrontés. Cette discussion est libre.

Nous pouvons avoir des nuances sur l’état de l’épidémie : certains pensent que la situation est dramatique, et le confinement regrettable mais nécessaire. D’autres estiment que les chiffres sont donnés pour nous terroriser et nous faire accepter ce qu’en temps normal nous aurions pu refuser.

Dans un cas comme dans l’autre, est-il acceptable que l’école soit soumise à un régime d’exception, victime d’un autoritarisme délétère de la part d’un ministre qui ne permet ni la sécurité sanitaire ni la transmission d’une éducation pleine et entière ?

Nous sommes d’accord sur un point : aucune fatalité dans la politique du gouvernement, mais une orientation de régression sociale assumée depuis le départ !

– Aucune construction d’hôpitaux suite à la première épidémie, au contraire, tout a continué, à tel point que des personnels des hôpitaux démissionnent en nombre. Si la situation est catastrophique, pourquoi ne pas rouvrir au moins une partie des lits fermés depuis des années ?

– Pourquoi ne pas donner à tous les services publics les moyens d’exercer leurs missions ? Pas de personnel ? Mais pourquoi ne pas recruter les personnels sur liste complémentaire dans l’Education Nationale ? Pourquoi ne pas titulariser les 200 000 CDD de l’hôpital, rappeler ceux qui partent, créer des postes partout où il en manque ?

Pour nous, la situation incombe au gouvernement, qui a poursuivi et aggravé les politiques menées ces 30 dernières années, contraint la population à l’austérité, et qui maintenant impose le confinement.

Enfin, l’hommage à notre collègue Samuel Paty, victime de la barbarie, ne peut pas être l’occasion d’une propagande d’état, qui instrumentalise Jaurès en tronquant son texte qui doit être lu, ni l’occasion d’accentuer la volonté d’affrontement communautaire comme on aimerait nous y pousser. Ce sont les va-t-guerre, les radicaux de tous bords, ceux qui poussent au choc des civilisations qui engendrent la barbarie, et ceux qui en souffrent ne sont jamais ceux qui provoquent les affrontements. Les mêmes poussent l’école à être le théâtre des incidents au nom du combat contre « l’islamo gauchisme », terme hier encore réservé à l’extrême droite (qui du coup n’a plus grand-chose à dire).

Blanquer, Macron et son gouvernement nous contraignent à la seule solution possible : organiser le combat sur nos revendications, avec tous les points d’appuis que nous pourrons constituer. Bien entendu, certains collègues seront abattus, désorientés dans un premier temps. D’autres au contraire, sont en colère, et cherchent à y aller tout de suite. Ceux qui cherchent à organiser les RIS et les HIS (réunions syndicales), les AG, ont raison, malgré les obstacles de ceux qui veulent une résistance qui soit confinée dans des communiqués sans conséquence.

D'ores et déjà des AG ont eu lieu à Joffre, Guesde, à Henri 4 à Béziers, à Feuillade à Lunel, des discussions ont commencé dans certaines écoles du département. S’appuyant sur l’appel des fédérations (CGT FO FSU Solidaires…) à dresser les revendications, en particulier la question des postes, les personnels commencent à s’organiser…

Le CLRR regroupera tous ceux qui cherchent les voies et les moyens de l’action en cette rentrée, et aidera avec ses moyens à débloquer partout la situation pour organiser le combat pour défendre les statuts, gagner des postes, pour la liberté pédagogique, l’indépendance, contre la pénurie de moyens, les mensonges, le mépris.

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