Société — Département Hérault

Hérault : En première ligne, avec les sapeurs-pompiers 3.0

Entre se réveiller sur le biceps d’un pompier, ou retrouver le souffle après un bouche-à-bouche, il faut le savoir : la naissance de ce corps de sapeurs-pompiers est le fait d’un Empereur.

L’origine du corps de sapeurs-pompiers peut être tracée jusqu’au Moyen Âge. Sa forme moderne et organisée a véritablement vu le jour sous l’impulsion de Napoléon Bonaparte au début du 19e siècle. Mais c’est Louis XIV qui lance le premier service d’incendie avec pour mission principale la protection de Paris. À l’époque, la capitale est en proie à de nombreux sinistres. 

Ainsi, l’année 1716 voit la création de la compagnie des gardes pompes du Roi. Ils sont armés des premières pompes à eau, c’est le début de l’ère des interventions organisées contre les flammes. Toutefois, la transformation de ce service en une entité pleinement opérationnelle et efficace se fera après l’événement tragique de l’incendie de l’ambassade d’Autriche en 1810. Napoléon Bonaparte comprend alors la nécessité d’une profonde réorganisation et ordonne la création d’un bataillon militaire des Sapeurs-Pompiers de Paris. Dès lors, il installe les fondations d’un corps professionnel capable de répondre aux fléaux des incendies. Trois grands profils de sapeurs-pompiers existent aujourd’hui : les volontaires, les professionnels et les militaires.

Ne plus subir… « Notre force réside dans notre capacité d’anticipation », explique le colonel Jérôme Bonnafoux du Service Départemental d’Incendie et de Secours, SDIS 34. Les défis d’aujourd’hui avec l’effondrement climatique installent de plus en plus les pompiers comme une force d’élite. S’adapter, rationaliser, agir en équilibre avec la Nature exige une expertise de pointe pour ces soldats du feu. Le sapeur-pompier appartient à la fonction publique territoriale et les décisions politiques se doivent d’être à la hauteur des enjeux de sécurité pour tout un territoire.

En juillet 2023, une convention avec la Chambre d’agriculture, des organisations viticoles, le département et l’État a défini la mise à disposition des cuves par les caves coopératives, afin de stocker l’eau brute récupérée. 

« On prend en compte l’impact environnemental, à savoir avec quoi on lutte, et arrêter d’éteindre les incendies avec l’eau du robinet. L’eau des poteaux d’incendie, souvent, c’est l’eau du robinet », précisait Eric Florès, directeur et chef de corps des sapeurs-pompiers de l’Hérault. Le SDIS 34 veille à diminuer son impact environnemental et à préserver au maximum les ressources en eau potable.

Aujourd’hui, les équipements des pompiers sont sous le feu des projecteurs. Direction la haute technologie, avec des robots et des drones en intervention « capables de voler en cas de rafales de vent jusqu’à 65km/h, » et grâce à une IA qui intègre une technologie de vision nocturne, ils peuvent détecter les mouvements humains. Les robots sont déployés sur tous les gros feux, « ça nous permet de réaliser des extinctions qu’on ne réalisait pas jusqu’à présent. Ils peuvent être équipés de canon, sont capables de tirer des tuyaux et de grimper des escaliers, de porter un brancard », note Eric Florès.

Demain, peut-être, ces robots seront aussi présents pour quelques pas de danse au bal des pompiers. Qui sait ? Pour l’heure, à découvrir dans cette édition de l’Hérault Juridique & Économique le budget total de 172 millions d’euros, dont 55 millions d’investissements du Service Départemental d’Incendie et de Secours.

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