HERAULT - FRONT NATIONAL - Campagne Présidentielle Programme et Chiffrage
Dnas le cadre de la campagne électiorale et donnat suite à la conférence de…
Dnas le cadre de la campagne électiorale et donnat suite à la conférence de presse de Béziers, je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint le chiffrage du projet présidentiel de la candidate du Front National Marine LE PEN.
Vous y trouverez
– LE PLAN DE DESENDETTEMENT de LA FRANCE
– CHIFFRAGE DU PROGRAMME PRESIDENTIEL
Guillaume VOUZELAUD – Membre du Bureau politique du Front National
PLAN DE DESENDETTEMENT de LA FRANCE
CHIFFRAGE DU PROGRAMME PRESIDENTIEL
RAPPEL du DISCOURS de MARINE LE PEN
Mesdames, Messieurs,
Je vous remercie de votre présence à cette conférence de presse sur le chiffrage de mon projet pour la France, et le plan de désendettement que je propose pour notre pays. Chiffrage et plan de désendettement sont bien sûr intimement liés, parce qu’ils dessinent ensemble un chemin de redressement des finances publiques et de la dette française, en piteux état après 30 ans de cogestion UMP/PS.
Permettez-moi d’abord de revenir sur la raison d’être de ce rendez-vous.
Vous le savez, j’ai, dès le mois d’avril 2011, présenté les grandes lignes de mon projet économique de redressement national, suivi de plusieurs conférences de presse thématiques, relativement à la question du partage des profits, du pouvoir d’achat, du protectionnisme et de la crise de l’euro.
Le 19 novembre 2011, je dévoilais mon projet présidentiel, en ligne depuis sur mon site de campagne www.marinelepen2012.fr : 5 grandes rubriques et plus de 30 thèmes explicitant en détail mon analyse et mes propositions.
Logiquement aujourd’hui, après le vote de la loi de finances pour 2012 intervenue en décembre dernier, j’enchaîne avec le chiffrage de ce projet, nécessairement lié au plan de désendettement qui l’accompagne.
Thibault de la Tocnaye et Jean-Richard Sulzer, qui ont animé la cellule spécialement dédiée à ces questions, présenteront avec moi les détails de ce chiffrage et du plan de désendettement.
Je reviendrai également sur la mesure que j’ai récemment annoncée, à savoir le financement d’une augmentation de 200 euros nets des petits salaires. La question des salaires est fondamentale : les salaires sont trop bas en France. Il faut sortir de la spirale infernale des petits revenus, et je propose dans le cadre de mon projet de protection des intérêts français, une piste d’action immédiate et concrète.
Je rappelais les différentes étapes qui nous ont menés à ce rendez-vous aujourd’hui. Les Français voient alors l’écart abyssal entre ma candidature et le vent, en face, le flou des autres. Quand les autres grands candidats en sont encore à l’incantation, à l’alignement de formules électoralistes ou de mesurettes défraichies, souvent contredites à peine énoncées, je trace mon sillon, je propose à la France, en toute transparence, un projet complet, cohérent, fourni.
Quand les autres alignent les slogans publicitaires aussi vides que creux, je propose un cap et j’explique comment y arriver.
Quand les autres entretiennent volontairement l’opacité, je suis dans le concret mais surtout dans la transparence la plus totale.
A la différence des autres, je ne cherche pas à séduire mais à convaincre.
Avec 2012, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la campagne, d’accélération de cette campagne. Nous sommes entrés dans la phase des projets et du concret. Les Français n’accepteront plus l’opacité, ils voudront des réponses concrètes. Ils exigent légitimement un débat « projet contre projet ».
Et bien moi j’y suis prête. Parfaitement prête, et depuis des semaines.
Ils sont les candidats du flou, je suis la candidate du projet. Pour le moment, quand je débats avec les autres grands candidats, c’est projet contre néant, projet contre incantation.
Parce que je respecte la démocratie et les Français : je ne leur fais pas, moi, l’insulte de tenter de les manipuler par des slogans de campagne qui cachent un vide abyssal. Je ne leur fais pas l’insulte de tenter de leur vendre un semblant de projet quelques semaines avant le 1er tour de l’élection. Je souhaite que les Français aient le temps de débattre, de réfléchir, de comparer, de jauger pour juger puis choisir. Je respecte leur intelligence individuelle et collective.
Tenter de les prendre au dépourvu est en même temps un manque de respect et un manque de loyauté.
Ces précisions essentielles posées, j’insisterai sur quatre points :
1. En premier lieu, un chiffrage de projet ce ne sont pas que des chiffres, ce ne sont surtout pas que des chiffres. Des chiffres pour des chiffres, cela n’a pas de sens. Un chiffrage de projet présidentiel, ce sont d’abord des priorités politiques.
Alors, oui, je le dis : concernant certains postes budgétaires j’assume une augmentation raisonnable des dépenses sur le quinquennat, parce qu’ils traduisent à nos yeux une priorité politique essentielle. Ce sont des politiques utiles, justes, ce que j’appelle la bonne dépense publique, qu’il faut stimuler pour assurer le redressement rapide de notre pays.
Parmi ces priorités revendiquées, voici 5 exemples importants :
– La Justice, dont le budget aura été revalorisé au total sur 5 ans de 8,5 milliards d’euros si je suis élue. Notre Justice est dans un état lamentable, sous-financée par rapport à nos grands voisins européens, les peines ne sont que rarement exécutées, il manque 40 000 places de prison : j’en ferai donc une priorité.
– La sécurité, dont le budget sera revalorisé sur 5 ans, ce qui permettra de mettre fin au saccage actuel des forces de l’ordre, – 3000 policiers et gendarmes chaque année depuis 2007, à la fermeture déraisonnable de commissariats et de gendarmeries, pour assurer enfin la sécurité aux Français et faire des économies.
Je vous le rappelle en effet : l’insécurité coûte très cher à la collectivité nationale. Le rapport Bichot avait chiffré en 2009 le coût de l’insécurité à 115 milliards d’euros par an, la presse s’en était largement fait l’écho. Je compte grâce aux réformes volontaristes que je mettrai en œuvre pour la sécurité des Français économiser sur ce coût 6,4 milliards d’euros en 5 ans.
Soit, au total, un coût supplémentaire net de 1,2 milliard sur 5 ans.
– 3ème exemple de poste important, la santé et le handicap, sur lesquels on ne doit pas laisser l’écart continuer de se creuser entre ceux qui ont les moyens d’accéder aux soins ou aux structures spécialisés et les autres, les misérables, qui doivent, faute d’argent, renoncer à se soigner. C’est inadmissible. Sur 5 ans, je prévois 15,3 milliards d’euros de dépenses supplémentaires, en misant sur la proximité des soins notamment en zone rurale, la lutte contre Parkinson et Alzheimer et la revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) , qui en a urgemment besoin.
– 4ème exemple de poste clé : le pouvoir d’achat des Français, en berne et très durement attaqué par le pouvoir sarkozyste.
– Enfin, 5ème exemple : le soutien assuré et volontaire aux PME/PMI :
Les PME/PMI sont aujourd’hui en très grandes difficultés alors même que l’on sait qu’une croissance de l’emploi passera par le développement des PME/PMI confrontées aujourd’hui à une grave crise de financement.
Ainsi au-delà d’un IS progressif qui permettra d’alléger l’impôt sur les petites entreprises, dans le cadre de la nécessaire participation à l’effort national d’aide aux PME-PMI et du plan de planification de réindustrialisation, les 50 plus fortes capitalisations boursières, fleurons des entreprises françaises, devront affecter 15 % de leur résultat net en réserve spéciale de réindustrialisation. Cette affectation annuelle du résultat sera sans incidence sur leur rentabilité. Ces sommes seront mises à disposition de fonds d’investissement stratégiques pendant une durée de 5 ans et seront restituées au terme de cette période.
Voilà enfin de quoi répondre à l’inquiétude des PME/PMI et leur assurer ainsi qu’à leurs salariés un avenir de développement.
2. La priorité du pouvoir d’achat est le deuxième point sur lequel je souhaite en effet insister aujourd’hui : je l’ai annoncé, nous créerons très rapidement après l’élection une exonération de 200 euros sur les charges sociales pour tous les salaires inférieurs à 1,4 fois le SMIC, soit environ 1500 euros nets par mois, ce qui signifiera une hausse immédiate de 200 euros des salaires concernés. Cette revalorisation des petits salaires, urgente vu la gravité de la situation du pouvoir d’achat de nos compatriotes, sera plus que financée par la création d’une Contribution sociale sur l’importation, d’un montant de 3%, sur l’ensemble des biens et des services importés chaque année en France de l’étranger.
Cette mesure sera infiniment plus juste et efficace que la TVA sociale, que j’ai baptisée TVA patronale, parce qu’elle ne portera pas sur les productions en France, ce qui dynamisera les productions françaises, et parce qu’elle sera caractérisée par une hausse immédiate des petits revenus, une hausse certaine, et non hautement hypothétique comme c’est le cas avec la TVA patronale qui prévoit une baisse des cotisations patronales et plombera durablement le pouvoir d’achat en augmentant la TVA de 15 à 20 %.
Ils font des cadeaux aux grands groupes et agressent le pouvoir d’achat des Français, nous préférons dynamiser la production nationale et augmenter les salaires.
3. S’il y a des postes budgétaires sur lesquels je mettrai l’accent parce que ce sont des priorités politiques, il y en a d’autres où je réaliserai des économies, sur toute cette mauvaise dépense publique qui aujourd’hui prospère.
Ainsi, voici 3 exemples :
– L’immigration, que nous allons ramener de 200 000 à 10 000 par an en ce qui concerne l’immigration légale sur le mandat, dont nous allons drastiquement réduire les coûts parce qu’elle pèse sur la communauté nationale, parce qu’elle est utilisée par le grand patronat pour faire pression à la baisse sur les salaires. Le gain sur 5 ans a été chiffré à 40,8 milliards d’euros.
– L’Union européenne sera un autre poste important d’économies. Progressivement, la France ramènera à zéro sa contribution nette au budget de l’Union européenne. En parallèle nous rendrons l’Europe plus concrète en dynamisant les grands projets utiles aux gens. Gain sur 5 ans : 11,7 milliards d’euros. J’ajoute, au-delà de ça, que la fin de l’expérience désastreuse de l’euro permettra aussi de mettre fin aux coûteux plans de renflouement à répétition des pays victimes de l’euro tout en stimulant une économie étouffée depuis 10 ans par la monnaie unique, la monnaie des banques.
– La lutte contre les fraudes fiscale et sociale sera un autre poste important d’économies, parce qu’il manque aujourd’hui une volonté politique pour aborder de front ce grave problème, cette source croissante de dépenses et d’injustices. Il faudra notamment lutter contre les fraudes à la sécurité sociale et à la TVA. Le gain sera de 25,2 milliards d’euros sur 5 ans pour la fraude sociale et de 42,1 milliards d’euros sur 5 ans en ce qui concerne la fraude fiscale.
4. Un chiffrage sert aussi un message politique parce qu’il permet de déterminer des hypothèses de croissance du PIB
En ce domaine, le gouvernement comme le PS ont trop souvent berné les Français, pêchant volontairement par un optimisme aussi trompeur qu’irresponsable. Le gouvernement a ainsi, vous le savez, présenté un projet de loi de finances pour 2012 fondé sur une hypothèse de croissance de 1,25%, alors que les économistes tablent plutôt sur 0 ou 0,4% au mieux. Si ce n’est une récession… Nous le disions déjà à l’époque.
Nous avons donc fait le choix d’hypothèses de croissance réalistes sur le quinquennat, parce qu’il faut être responsables, et que nous le sommes, peut-être seuls. En même temps, notre projet de redressement dynamisera considérablement l’activité en permettant la réindustrialisation de la France. Nous avons enfin l’occasion de rompre avec le sur-place et la récession.
Ainsi, nous tablons sur une croissance économique de 0% en 2012,
0,5% en 2013,
1% en 2014,
1,7% en 2015,
2,4% en 2016
Et 2,8% en 2017. C’est sur ces hypothèses que notre projet est bâti.
PRESENTATION CHIFFRAGE DU PROJET PAR THIBAUT DE LA TOCNAYE
II/ Le plan de désendettement 2013 de la France
Si l’avertissement pour contenir l’endettement de la France lancé le 5 janvier dernier par le Premier Président de la Cour des comptes Monsieur Didier Migaud n’a pas été entendu par le gouvernement qui s’est déjà disqualifié pour résoudre la crise; moi je ne me contenterai pas, comme l’UMPS ou le Modem, d’annoncer une simple réduction des déficits publics ou l’adoption d’une pseudo «règle d’or budgétaire» qui sera reniée aussi vite que le fut le Pacte de Stabilité et de Croissance (PSC), mais mon ambition est d’aller jusqu’à désendetter la France.
La dette publique de la France est passée de 21% du PIB en 1974 à plus de 86 % du PIB à ce jour. Mais, le quinquennat 2007-2012 du «Président de la dette » inféodé aux marchés financiers mondiaux aura marqué un record historique de surendettement public avec un accroissement de plus de 500 milliards d’euros soit + 47%, avant même l’effet de la crise. Fin 2004, la dette publique de la France atteignait 1000 milliards d’euros alors même que Nicolas Sarkozy était Ministre de l’économie et des finances; A fin 2011, elle dépasse les 1700 milliards d’euros, soit 70% de hausse entre 2004 et 2011 (700 Mds € en 7 ans à comparer aux 1000 milliards d’euros sur les 30 années précédentes).
Fin 2012, elle devrait être supérieure à 1800 milliards d’euros sans compter la charge d’intérêts de la dette s’élevant à 60 000 € environ par ménage. Le ratio dette/PIB s’approche dangereusement du seuil fatidique des 90 % au-delà duquel le poids de la dette devient insoutenable. Cette spirale infernale à progression exponentielle, rend le gonflement de la dette incontrôlable.
Pour mieux vous faire visualiser l’importance du problème, imaginez cette dette en coupures de 100 euros, elle représenterait environ l’équivalent du volume de l’Arc de Triomphe.
Par ailleurs, j’attire votre attention sur la notion de la « charge de la dette » qui absorbe chaque année 80% de l’impôt sur le revenu et est en passe de devenir le premier poste de dépenses du budget de l’Etat. Sur la période 1973-2011, la collectivité aura versé à nos créanciers plus de 1 400 Mds € (constants) d’intérêts financiers cumulés (125 millions d’€ d’intérêts / jour), pour un niveau de dette publique de 1700 Mds €, ce qui donne un solde net d’environ 300 Mds € (constants) de dette seulement, soit 15 % du PIB. Cela change toute la donne économique !
Les premiers symptômes négatifs de la crise du surendettement structurel sont déjà visibles :
– Au moins 24 nouvelles taxes auront été créées entre 2007 et 2012.
– 2 plans de rigueur ont été adoptés en 2011pour un montant prévisionnel de 18 Mds € pour 2012
– Le 18 10 2011: l’agence Moody’s a indiqué qu’elle plaçait la France sous “surveillance négative”
– Le 7 12 2011: l’agence Standard & Poor’s (S&P) a mis l’ensemble des pays AAA de la zone euro sous « surveillance négative », menaçant de baisser en particulier la note de la France de deux crans.
– Le 16 12 2011: l’agence Fitch abaisse aussi de “stable” à “négative” la perspective de la note française à long terme.
– Le CDS français à 5 ans (prime d’assurance contre le risque de défaut) début 2012 a un niveau fort de 240 points, ce qui équivaut financièrement à une note triple B
Résigné à la perte quasi inéluctable de sa note “triple A”, le gouvernement prépare les Français à cette nouvelle, même s’il assure à qui veut l’entendre, qu’il n’y aura pas de troisième plan de rigueur avant la présidentielle. Un tel événement propulserait immédiatement les taux d’intérêts nominaux au seuil fatal des 6 %, mais surtout enraierait l’usine à gaz du dispositif de financement du Fonds Européen de stabilité Financière (FESF) qui repose sur les garanties allemande et française. Les prochaines levées de fonds de l’Etat français seront manifestement difficiles, de surcroit dans un marché obligataire européen saturé d’emprunts douteux en provenance des plans de « renflouement de l’euro », dont le seul but est d’acheter du temps jusqu’aux élections.
Trois facteurs sont à l’origine de l’augmentation de la dette publique de la France :
– la forte baisse des recettes fiscales avec les cadeaux fiscaux successifs aux entreprises et aux contribuables les plus riches ;
– l’interdiction que les gouvernements se sont imposés de faire financer les déficits publics par la banque centrale ;
– les variations des taux d’intérêt.
Cette dette « himalayenne » cumulée depuis près de 40 ans sert d’alibi aux plans de rigueur, à la casse des services publics et des prestations sociales. Elle est l’héritage de la gestion calamiteuse des finances publiques des gouvernements et présidents successifs, qui a conduit notre nation à une situation de banqueroute virtuelle. Cet échec flagrant classe ces politiciens dans le camp des « disqualifiés » et/ou des incompétents !
Je pose la question, dans leur modèle économique ultralibéral, comment et quand les partis du système qui depuis 1975 n’ont jamais procédé au moindre remboursement net du capital-dette, vont-ils pouvoir demain résorber la dette publique française, sans anéantir notre protection sociale ?
En terme macro-économique, si l’on fait une analyse prospective globale de la cinématique de cette hémorragie budgétaire permanente, on peut anticiper (sur la courbe rose page 3) que leur déficit zéro devrait être atteint en 2025 au mieux et que parallèlement leur dette (sur la courbe bleu page 4) va par l’effet d’anatocisme des intérêts (c’est l’inertie des besoins d’emprunt ou communément l’effet « boule de neige »), continuer à s’accroitre dangereusement jusqu’à son niveau d’étiage de 3121 Milliards d’€ soit 1400 Milliards d’€ courants de dette supplémentaire sur la période 2012-2025.
Il en ressort que :
* A l’horizon 2025- notre modèle : Résorption de 50 % du capital-dette 2012 (soit 30 % environ du PIB)
* A l’horizon 2110- modèle UMP/PS: Résorption de 50 % du capital-dette 2012, mais la grande différence dans 1 siècle, avec un pic de dette à 3120 Mds € en 2025 (sur base de remboursement moyen de 30 Mds d’€ / an courants) et surtout au prix de lourds sacrifices sociaux.
C’est la preuve par trois que le « mur de la dette » dénonçé par Philippe Séguin il y a vingt ans, est une réalité incontournable aujourd’hui dans leur système keynésien de surendettement.
Pour y échapper Messieurs Sarkozy et Hollande agitent le chiffon de la « discipline budgétaire » par de fausses promesses électoralistes de réduction des déficits publics (Règle d’or ou pas,…) par soumission au dogme allemand et au diktat d’une Union Européenne qui rêve maintenant d’un fédéralisme total.
Ils promettent même de ramener le déficit public de 5,7% du PIB en 2011 à un retour au déficit zéro en 2016 pour l’UMP ou 2017 pour Hollande.
Nous allons voir que c’est arithmétiquement impossible, sauf à appliquer une politique d’austérité digne d’une sortie de guerre, qui désintègrera la protection sociale (Retraite, Santé, chômage…) ainsi que les services publics, jusqu’à causer des émeutes dans les classes populaires et moyennes, façon Athènes ou Madrid.
Monsieur Fillon a déclaré le 7 novembre 2011: « il faut économiser 100 Milliards d’€ pour arriver à zéro déficit d’ici 2016 » et Monsieur Attali parle lui de 90 Milliards d’€ dans 3 ans pour atteindre l’équilibre, sans préciser toutefois si ce montant est annuel ou pas. Chacun selon leur doctrine respective agira sur le ratio dette/PIB; l’UMP jouera sur la réduction des dépenses et le PS sur la hausse des impôts, mais dans les 2 politiques le dénominateur commun sera le plan de rigueur. Si je ne suis pas élue, attendez-vous alors à une loi de finances rectificative dès juin 2012, pour imposer des plans de rigueur draconiens, qu’ils vous cacheront soigneusement durant la campagne.
Lorsque l’on constate la situation de délabrement actuel du secteur public (santé, police, justice, armée,..) ne serait-ce qu’avec 9 Milliards d’€ économisés par la loi de RGPP* sur le premier budget triennal 2009-2011, je vous laisse imaginer l’état de décomposition des administrations publiques et des régimes de protection sociale, si des plans de rigueur annuels de 100 Milliards d’€ étaient appliqués.
Examinons maintenant plus précisément, les 2 cas de figure possibles dans le modèle économique UMP /PS :
1ER CAS : Réduction du déficit public sans désendettement
2eme CAS : Résorption de la dette publique
Pour vous présenter cette modélisation, je laisse la parole au Professeur Sulzer !
1er cas : Réduction du déficit public sans désendettement :
– En 2017: Retour à l’équilibre budgétaire avec 1943 Mds € de dette publique mais au prix d’un saccage social, contre 1963 Mds € constants de dette dans notre modèle économique.
– Horizon 2030: Dette publique 2764 Mds € (115 % de leur PIB) avec progression constante de la dette publique qui par en effet « boule de neige » devient PERPETUELLE, contre 93 Mds € constants de dette dans notre modèle économiqu
Vous pouvez constater dans la colonne 4 charge de la dette, une envolée spectaculaire de 20 Milliards d’€ par rapport à 2011, suite à la perte du triple A dès 2012 et par un effet de volume sur le capital-dette.
Le chiffre prévisionnel de cumul des plans de rigueur dans la LdF 2012 est de 18 Milliards d’€; en réalité il faudrait 23 Milliards d’€ pour atteindre les 4,5 % de PIB de déficit public 2012 et 120 Milliards d’€ de plan de rigueur en 2016 pour réaliser l’objectif du gouvernement Sarkozy d’un déficit zéro.