HERAULT - Hommage insoumis à la Résistance et au Jours Heureux le programme du CNR
Déclaration des insoumis dans la 7ème circonscription de l’Hérault,lors de l’hommage insoumis à la…
Déclaration des insoumis dans la 7ème circonscription de l’Hérault,
lors de l’hommage insoumis à la Résistance
et au Programme du CNR (Conseil national de la Résistance),
à l’occasion de l’anniversaire du 8 mai 1945
Le Conseil national de la Résistance (CNR) dirigea et coordonna les différents mouvements de la Résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale. Il était composé de membres de partis politiques engagés contre le gouvernement de Vichy à partir de la mi-1943, de syndicalistes et de représentants de la presse.
Son programme, adopté en mars 1944, prévoit un « plan d'action immédiat » (actions de résistance), mais aussi des « mesures à appliquer dès la libération du territoire » (réformes sociales et économiques).
Son premier président fut Jean Moulin, délégué du général de Gaulle, lequel voulait instaurer ce conseil afin d'unifier les différents mouvements de Résistance qui s'étaient spontanément constitués depuis la défaite et son appel du 18 juin 1940.
En juin 1942, il met en place un « Comité des experts » chargé de penser la synthèse des projets politiques pour l'après-guerre.
Le tour de force qu'est l'unification se produit un an plus tard, le 27 mai 1943, lors de la première réunion du CNR qui se tient à Paris.
Peu après la création du CNR, Jean Moulin est dénoncé et capturé à Caluire par les SS. Il décède le 8 juillet 1943 pendant son transfert vers l'Allemagne, sans avoir rien dit à ses tortionnaires. Son mutisme empêche les nazis de démanteler le CNR.
Avec Georges Bidault comme nouveau président, le CNR charge un Comité Général d'Etude de prendre la suite du Comité d'Experts créé par Jean Moulin et de préparer une plate-forme politique pour la France d'après la Libération.
En novembre 1943 à Alger, le général de Gaulle entérine les points essentiels du Rapport adopté par l'« Assemblée consultative ».
Ces points deviendront le noyau du programme du Conseil national de la Résistance appliqué à la Libération.
Ce projet comprend :
• une Sécurité sociale pour tous prévoyant remboursements des frais médicaux et indemnités de chômage ;
• des retraites étendues à tous les catégories de salariés ;
• la nationalisation des grandes entreprises exploitées par l'occupant, en particulier Renault, la SNCF, Air France, de grandes banques ;
• le financement d'un programme culturel ;
• une presse soustraite aux volontés et à l'hégémonie du capital ;
etc.
Le Programme du Conseil national de la Résistance
Adopté le 15 mars 1944 après plusieurs mois de négociations, le programme du Conseil national de la Résistance est très empreint de rénovation sociale et adopte le principe d'une économie planifiée. Il comprend deux parties.
Un « plan d'action immédiate » qui concerne l'action de la Résistance intérieure française à mener dans l'immédiat pour réduire la mainmise des collaborationnistes sur le pays.
Un plan à plus long terme avec, notamment, le rétablissement du suffrage universel, les nationalisations ou la mise en place de la Sécurité sociale.
Parmi les mesures appliquées à la Libération, citons la nationalisation de l'énergie (création d’Électricité de France en 1946), des assurances (AGF en 1945) et des banques (Crédit lyonnais en 1945, Société générale en 1946), et surtout la création de la Sécurité sociale. Ces actions constituent encore aujourd'hui la majeure partie des acquis sociaux de la seconde partie du XXème siècle.
Dès la libération du 8 mai 1945 le programme du Conseil National de la Résistance (CNR) « Les jours heureux » est appliqué
Les députés donnent mandat de légiférer par ordonnance en octobre 1945 sur :
• la sécurité sociale
• la retraite
• les allocations familiales
• le congé maternité
• les comités d’entreprise
• les délégués du personnel
• la fonction publique
• la presse indépendante, donc soustraite aux volontés et à l’hégémonie du capital
En dix ans, la mortalité infantile a été diminuée par trois, à la suite de ces réformes sociales.
Tout cela alors que la France était exsangue au sortir de la guerre.
En 2007, Denis Kessler du MEDEF affirme, en complimentant Sarkozy :
« Le programme du gouvernement est clair, il s’agit de défaire méthodiquement le programme du CNR »
En 2017, choisissons des députés qui, à l’Assemblée, ne donneront pas une majorité de vote permettant de promulguer des ordonnances réduisant nos droits sociaux.
Emmanuel Macron veut proposer ces ordonnances, alors que notre richesse nationale a augmenté très fortement depuis 1945 !
Non à la casse de nos droits :
• Sécurité sociale
• Retraite
• Code du travail
Non à la loi El Khomri