HERAULT - Interview de Christophe EUZET concernant les Européennes
Demain soir a lieu à Montpellier la dernière grande manifestation héraultaise de la liste…
Demain soir a lieu à Montpellier la dernière grande manifestation héraultaise de la liste « Renaissance » pour la campagne des élections européennes. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Un grand moment en perspective, j’en suis certain , je sais que l’événement va attirer beaucoup de monde dans cette dernière ligne droite !
Il a pourtant été difficile de mobiliser durant ces dernières semaines, non ?
Chez nos militants, la mobilisation s’est faite massivement, sans calcul, tout naturellement. Après, c’est vrai, la mobilisation des électeurs pour les européennes est toujours plus compliquée. Pourtant, les enjeux de cette consultation électorale sont essentiels. Il nous faut décider de l’avenir que nous voulons construire avec nos partenaires européens. Mais globalement, l’accueil que nous avons reçu sur les marchés était globalement positif. Principalement, je crois, parce que nous sommes un peu les seuls à parler d’Europe…
Beaucoup s’emploient en effet à mobiliser contre l’Europe ou contre Emmanuel Macron. Certains voudraient même que nous suivions l’exemple britannique…
C’est un raisonnement que je peine à comprendre. Que l’on puisse être mécontent, je peux bien sûr l’entendre, c’est le jeu même de la démocratie. Mais être contre « tout », « tout le temps », ce n’est pas constructif du tout et ça ne permet en rien de se projeter vers l’avenir ! Pour ma part, je suis plus que jamais persuadé que l’Union avec nos voisins est encore plus indispensable aujourd’hui qu’hier. Que tout ne soit pas parfait et que des choses aient vocation à être améliorées, j’en conviens sans problème. D’ailleurs, nous militons pour cela ! Mais croire qu’il peut y avoir un avenir, dans ce monde, pour un pays qui ferait le choix de se refermer sur lui-même est insensé. On n’améliore pas son lendemain en se limitant à répéter en boucle qu’il y en a marre…
Oui, mais cette Europe semble tout de même très éloignée de nos préoccupations au quotidien…
C’est faux. L’Europe est grande (ça, c’est vrai et c’est d’ailleurs ce qui fait sa force) et elle est complexe à manoeuvrer ; il est difficile et lourd de la faire évoluer. Mais, en Occitanie par exemple, nous bénéficions de ses dotations bien plus que nous ne lui apportons par nos contributions ! Et il ne vous aura pas échappé que deux candidates héraultaises figurent dans la liste « Renaissance » à des places significatives (il n’y a pas d’équivalent pour d’autres départements ou dans d’autres formations politiques). Cela n’est aucunement dû au hasard, mais au travail que nous fournissons pour faire exister nos intérêts : ceux de notre quotidien justement !
D’accord, mais elle demeure un peu lointaine quand même…
Encore une fois, c’est faux. Nous bénéficions tous les jours de ses financements, notamment ceux qui transitent par le biais de la région. Les fonds européens pour le développement régional, les fonds agricoles pour le développement rural, les fonds sociaux européens, les fonds européens pour les affaires maritimes, ce sont plusieurs milliards d’euros dont nous bénéficions chaque année !
Alors, elle a été mal « vendue » aux électeurs…
Ça, c’est un peu vrai. Pour plusieurs raisons. D’abord, parce que les financements européens sont encore trop méconnus. Ensuite parce que la représentation française dans les institutions européennes n’a pas toujours été au niveau des exigences requises : on y a trop souvent envoyé, en têtes de listes, des professionnels de la politique qui étaient en situation d’échec ici, en France. De plus en plus, on y envoie par les urnes des représentants hostiles à l’Europe ! Mais comment promouvoir son développement si nous envoyons des élus hostiles à l’Union ?!
Oui, mais comment « trouver l’envie » de se mobiliser pour « Renaissance » le 26 mai prochain ?
En pesant le pour et le contre ! En évaluant avec sérieux ceux qui parlent d’Europe et ceux qui parlent de tout et de rien ! En mesurant ses responsabilités au regard de l’Histoire ! En choisissant la voie de l’optimisme, de la volonté et de l’espoir en l’avenir plutôt que celle de la complainte permanente, du repli, de la haine et de la crainte. Ensemble, nous sommes forts. Cette Europe, avec ses qualités et ses défauts, elle nous protège, elle nous fédère, elle se construit pas à pas, pour faire de notre continent la première puissance mondiale, pour bâtir à nos enfants un monde dans lequel ils auront toute leur place : celle de choisir au lieu de subir.
Ce n’est pas un peu de l’angélisme tout ça ?
Certainement pas ! Moi, je veux être positif, constructif et continuer à voir grand pour mes enfants, dans une société ou d’autres ne pensent qu’à nous aspirer vers un gouffre dont je ne veux pas ! C’est la raison même de mon engagement politique. La raison qui fait qu’aujourd’hui plus qu’hier s’impose le choix de la renaissance européenne !