Droit

HERAULT - Pour Christophe Euzet, Député de l’Hérault « En agissant ensemble, nous gagnerons ! » 

Comment abordez-vous cette nouvelle période de confinement ? Avec beaucoup de détermination, car l’heure est…

Comment abordez-vous cette nouvelle période de confinement ? 

Avec beaucoup de détermination, car l’heure est sérieuse et il y a beaucoup de travail sur la planche. L’actualité de la pandémie nous préoccupe et nous passons énormément de temps, notamment, à expliquer que les mesures prises ne le sont pas pour nuire à qui que ce soit, mais pour protéger nos concitoyens. 

Je comprends mes nombreux amis commerçants, qui souffrent de cette nouvelle mise sous cloche et que nous devons soutenir à tout prix : on verra où on en est dans deux semaines. 

Personne, absolument personne, ne se réjouit de mettre à l’arrêt des secteurs entiers d’activités économiques : mais c’est l’unique solution pour éviter le pire dans l’immédiat. 

Car ce n’est pas tant le nombre de malades covid en lui-même qui préoccupe (même s’il est déjà préoccupant en lui-même), que le nombre de lits occupés en réanimation : si les malades covid deviennent trop nombreux (et au rythme où l’on se trouve, on y va tout droit), cela va poser des difficultés insurmontables dans les services hospitaliers pour les gens qui souffrent d’autres pathologies ou qui sont en attente d’interventions chirurgicales lourdes ou qui, encore, arrivent pour des urgences imprévues… 

C’est cela qui, à moi, me fait le plus de souci. 

Vous êtes donc tout occupé par la covid 19 ? 

Evidemment non, car la vie continue sous toutes ses formes. Vous avez vu que l’actualité terroriste ne nous laisse aucun répit. Le travail avec les services préfectoraux pour la sécurité et la délinquance, de même que le travail législatif ne s’arrêtent donc pas, loin s’en faut, même si les conditions sont compliquées avec les gestes barrières : nous porterons prochainement à l’Assemblée, au groupe Agir Ensemble, une proposition de nature à renforcer la justice de proximité ; je serai, à titre personnel, pleinement impliqué dans l’examen de la loi contre le séparatisme que nous souhaitons durcir, loi qui était d’ailleurs complètement passée sous les radars et sur laquelle je reviendrai dans les prochains jours dans la presse : ce n’est pas une « énième loi ». 

C’est un texte qui amorce un changement majeur dans la lutte contre les islamistes qui veulent nous imposer leur loi : la vis va se serrer, implacable, et la peur va changer de camp. 

Dès lundi, je serai en hémicycle pour débattre de l’état d’urgence sanitaire. J’interpellerai également le ministre de l’intérieur en commission des lois sur la menace terroriste et les réponses qu’il faut y apporter. 

Vous gardez quelques préoccupations pour les territoires dans tout ça ? 

Oui, bien sûr, car c’est le prolongement incontournable de l’activité nationale. C’en est même le point de départ. Il y a bien sûr le contact régulier avec les maires et les agglos installées. 

Je mène parallèlement une série de rencontres avec les nouvelles équipes municipales (elles vont désormais se faire en visioconférence). Au quotidien, c’est une équipe parlementaire soudée autour de moi qui s’empare de tout ce sur quoi nous sommes interpellés : on fait le point quotidiennement des dossiers locaux qui appellent mon intervention, sous une forme ou une autre. 

Je relaie ainsi directement auprès des ministres, autant que de besoin, les préoccupations dont me font part les administrés : je les invite d’ailleurs à continuer de me faire remonter un maximum d’informations. Ces remontées sont utiles à la décision publique et à ses ajustements. 

Quid des dossiers locaux en cours ? 

Il y a bien sûr des sujets sur tout le territoire de la circonscription : au-delà de la question des éoliennes, qui ont fait débat cet été, et des problèmes du quotidien dans les villages, qui appellent souvent ma vigilance ou ma médiation un peu partout sur les 22 communes de la circonscription, de gros dossiers jalonnent toute la durée d’un mandat. 

Le projet photovoltaïque et celui de l’écloserie ostréicole sur l’étang de Thau, que nous avons évoqués avec la ministre Annick Girardin lors de sa venue sur la circonscription, sont des dossiers qui demandent l’investissement de tous les acteurs locaux sur la durée. Le statut et l’organisation des petits métiers de la pêche me préoccupe également. 

La question de l’érosion du littoral et celle des choix qu’il convient d’effectuer aussi : faut-il envisager un recul stratégique ou opter pour d’autre solutions ? Car il se cache derrière des solutions techniques de véritables choix de société. 

Et à Sète ? 

Sur Sète, qui est une ville de taille plus importante, et sur son agglomération, l’actualité est dense et permanente. 

L’aboutissement du projet de tiers-lieu a été une grande satisfaction. Actuellement, deux dossiers me mobilisent particulièrement. J’ai directement interpellé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, la semaine dernière, au sujet du rôle des forces de police dans la lutte contre le séparatisme, qui viendra prochainement s’ajouter aux missions, nombreuses, qu’elles ont déjà : j’ai profité de l’occasion pour l’inviter sur notre territoire à venir prendre le pouls du commissariat de Sète, dont on connaît les difficultés. 

Le projet de développement des formations universitaires sur le site Victor Hugo est le second chantier de longue haleine : Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, m’avait exprimé avant l’épidémie son enthousiasme à son égard ; Philippe Augé, le dynamique Président de l’Université de Montpellier, également. 

Il faut du temps pour structurer cela dans les meilleures conditions : la ville est déterminée. Les acteurs mobilisés. Les jeunes sétois et, plus généralement ceux du bassin de Thau, en seront les premiers bénéficiaires. 

Rien, ou pas grand-chose de festif dans tout cela ? 

Il y a bien quelques événements heureux, comme l’inauguration, il y a quelques jours, de la magnifique place de la mairie à Bessan… mais l’épidémie a affecté nos modes de vie et les nombreuses festivités qui, en principe, les accompagnent. 

L’annulation de la Saint-Pierre et de la Saint-Louis a été un crève-coeur, de même que le report d’Escale à Sète. Heureusement que la saison a pu se dérouler à peu près normalement cet été, au moins pour les commerçants. 

Maintenant, il faut tout faire pour que le retour à la normale se fasse le plus rapidement possible : serrons-nous les coudes. Franchissons l’obstacle. Il y aura un « après » et je suis sûr que ce sera un « après » victorieux. Car, ce virus, le premier ministre l’a encore récemment dit, nous en viendrons à bout. 

Groupés et solidaires. 

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